Le TFA, ou trifluoroacétate, est actuellement sous surveillance en raison de son impact sur l’eau potable, soulevant des inquiétudes importantes. Qui ? Les services des eaux. Quoi ? La contamination de l’eau. Où ? Dans le Rhin, le lac de Constance et au-delà. Quand ? Actuellement, avec une menace croissante. Pourquoi ? En raison de la persistance du TFA dans l’environnement et de ses potentielles conséquences. Ces préoccupations conduisent à explorer davantage cette menace insidieuse.

Des quantités apparemment minimes dans le Rhin, le lac de Constance et d’autres cours d’eau. Pourtant, le trifluoroacétate (TFA), une substance chimique, menace de contaminer l’eau potable. les services des eaux sont en état d’alerte. Voici ce que l’on sait jusqu’à présent et ce que cela signifie concrètement.

les “polluants éternels” sous surveillance

Les experts les surveillent depuis longtemps : les substances chimiques dites éternelles, qui, selon leur composition, peuvent persister extrêmement longtemps dans l’environnement. La propagation d’une substance chimique alarme désormais les services des eaux : le trifluoroacétate (TFA). Les présidents de l’Arbeitsgemeinschaft der Wasserwerke bodensee-Rhein (AWBR), Matthias Maier et Roman Wiget, mettent en garde contre le risque de dommages irréversibles à l’eau potable. Il y a plusieurs raisons de s’inquiéter.

• Le TFA est un produit de dégradation des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS),controversées.
• Il est problématique pour l’eau potable car il ne peut pas être filtré par les méthodes conventionnelles et peut persister extrêmement longtemps (polluant éternel).
• Il est également soupçonné d’avoir des effets négatifs sur la capacité de reproduction humaine.

Origine et propagation du TFA

Le TFA est présent dans de nombreux produits chimiques, tels que les réfrigérants, les produits pharmaceutiques ou les produits phytosanitaires. Selon les estimations de l’association des services des eaux, environ la moitié de la pollution proviendrait de l’industrie, du commerce ou des ménages, l’autre moitié de l’agriculture.

Le saviez-vous ? Le TFA est un sous-produit de la dégradation des PFAS,utilisés dans de nombreux produits de consommation courante,des poêles antiadhésives aux emballages alimentaires.

Le TFA pénètre dans les rivières et les lacs par les eaux usées industrielles, les produits phytosanitaires ou les propulseurs et réfrigérants. En raison de son utilisation très répandue, nous retrouvons l’empreinte de la molécule en tant que produit de dégradation de nombreuses substances, même dans les eaux souterraines, explique Maier.

Une propagation rapide et une accumulation dans l’environnement

L’Agence fédérale de l’environnement allemande parle d’une substance très mobile et persistante. Le TFA se propage rapidement et s’accumule dans l’environnement.Selon le dernier rapport AWBR-Rhin,les services des eaux ont constaté un doublement des valeurs de TFA sur le Haut-Rhin au cours des huit dernières années,passant de 0,1 microgramme à 0,8 à 1 microgramme par litre. Et les apports de TFA vont augmenter au cours des 20 prochaines années, prévoit Maier. En raison de la propagation rapide de la substance dans le cycle de l’eau, la protection de l’eau potable est particulièrement difficile.

Absence de valeurs limites et recommandations

Bien que la substance chimique soit classée comme PFAS selon la classification de l’OCDE, elle ne fait pas partie des 20 PFAS réglementés par la directive européenne sur l’eau potable. Il n’existe pas de valeur limite pour le TFA dans les eaux de surface.L’Agence fédérale de l’environnement a toutefois fixé une valeur indicative de 60 microgrammes par litre de la concentration toxicologiquement tolérable pour l’eau potable. Jusqu’à cette valeur, on suppose actuellement qu’elle n’est pas nocive pour la santé.

Appel à l’action et mesures envisagées

La pollution croissante et généralisée de l’environnement par les substances chimiques per- et polyfluorées a mis les ministres de l’environnement des Länder sur le qui-vive : ils veulent mieux étudier ces substances chimiques controversées. Greenpeace appelle à une action rapide pour endiguer les substances nocives.

Conseil pratique : Privilégiez les produits sans PFAS pour réduire votre contribution à la pollution de l’environnement.

Du point de vue des défenseurs de l’environnement et des responsables de l’eau potable, l’objectif doit être de veiller à ce que la substance chimique ne soit pas utilisée, ou le moins possible. L’association allemande d’aide à l’environnement (DUH) salue une telle décision en faveur d’une technique de réfrigération et de pompes à chaleur plus respectueuses du climat.

L’importance d’une action précoce

Dans le Bade-Wurtemberg, environ deux tiers de l’eau potable provient des eaux souterraines. La qualité est encore bonne. Mais, comme le souligne Maier : L’utilisation du TFA doit être progressivement réduite, sinon nous transmettrons le problème de cette substance chimique éternelle à nos enfants.Le président des services des eaux souligne également : L’eau a une longue mémoire. Nous devons commencer tôt à réduire les choses à la source – nous avons besoin de la distance de freinage !

FAQ sur le TFA et l’eau potable

Qu’est-ce que le TFA ?

Le TFA (trifluoroacétate) est une substance chimique persistante, produit de dégradation des PFAS, utilisée dans divers produits industriels et agricoles.

Le TFA est-il dangereux pour la santé ?

Selon l’Agence fédérale de l’environnement allemande, jusqu’à une concentration de 60 microgrammes par litre dans l’eau potable, il est actuellement considéré comme non nocif pour la santé.

Comment le TFA arrive-t-il dans l’eau potable ?

Il pénètre dans les rivières et les lacs par les eaux usées industrielles, les produits phytosanitaires et les réfrigérants, puis contamine les eaux souterraines.

Que peut-on faire pour réduire la pollution par le TFA ?

Il est essentiel de réduire l’utilisation de produits contenant des PFAS et de soutenir les initiatives visant à réglementer et à filtrer ces substances.