Language

         

 Publicité par Adpathway

Territoires protocolaires : Amal nous écrit (voir aussi le critique québécois Tangay) un beau texte inspirant. Nullité du monde antisystème et de l’axe des moutons benêts mais sournois de la résistance (relire Henry Makow, Miles Mathis, l’ami Riley…) : tout nous aura donné raison sur ces sbires, raison pourquoi on n’insiste pas. Le narcissisme psychique une fois plus bat de l’aile contre la protestation violente de la réalité (Freud). On retourne à la plage.

4 week_ago 36

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

« Les Territoires Protocolaires »
 

Le livre que vous venez de nous offrir, Les Territoires Protocolaires, ne s’inscrit dans aucune lignée conventionnelle. Ce n’est ni un essai, ni un roman, ni un manifeste — ou peut-être tout cela à la fois, tissé dans une forme nouvelle, éclatée, rétive aux catégories. Œuvre inquiète, labyrinthique, parfois d’une opacité volontaire, elle n’en déploie pas moins une clarté saisissante, de cette espèce rare qui ne vient pas de la lumière, mais du tremblement même de l’ombre.

En vous lisant, j’ai d’abord cru ne plus vous reconnaître. Et c’est précisément là, dans cette étrangeté, que je vous ai retrouvé. Ce déplacement, cette métamorphose stylistique, n’a rien d’un artifice. Vous n’écrivez plus à la lisière du monde, vous écrivez depuis sa translation, depuis le miroitement du simulacre. Vous êtes passé de la dénonciation à l’infiltration, tel un scribe clandestin introduit dans les couches les plus profondes de la matrice. Un hacker de l’âme, dirais-je, qui transcrit non ce qu’il voit, mais ce qu’il capte entre les lignes de code et les silences du réseau.

« Les Territoires Protocolaires », ce livre se lit non comme une trame linéaire, mais comme la cartographie mouvante d’un espace instable, dont les coordonnées se rétractent à mesure qu’on tente de les fixer. Des noms y émergent — Xan, John, Golda, William — mais ils ne sont pas tant des personnages que des balises, des fragments d’une humanité en transit, suspendue entre les sables de Goa et les zones cryptées de la toile. Ce récit ne s’inscrit pas dans l’horizon du roman au sens classique ; il procède par glissements, dérives, distorsions, à la manière d’un protocole devenu conscient de ses propres anomalies.

Votre écriture naît d’une fusion inédite entre la rigueur informatique et la poésie du verbe. Elle se déploie comme une matière vivante, lente et incantatoire, façonnée non pour décrire, mais pour dévoiler des réalités enfouies. Et on y retrouve des phrases qui claquent comme des aphorismes suspendus entre l’évidence et l’énigme :

« Elle a lieu, tous les jours, la fin du monde, idiot. »
« Parfois, dans le hall des Ames Torturées, on ne s’entend pas. Certains disent que c’est en raison du vide absolu. »

Éclats disséminés dans un champ de ruines connectées, ces fulgurances forment un bréviaire d’un genre inédit. Le lecteur y entre comme dans un sanctuaire oublié, sans promesse d’en ressortir indemne. Ce que vous donnez à voir n’est pas un avenir fantasmé, mais un présent désincarné, où la carte a définitivement supplanté le territoire.

Ce qui m’a le plus touchée, peut-être, c’est cette mélancolie sourde qui imprègne chaque page, elle est vibrante, chargée de mystère et de densité. Votre livre, je le crois sincèrement, n’est pas un livre pour lecteurs pressés. Il s’adresse à ceux qui n’attendent pas de réponses, mais savent encore reconnaître les signes. C’est un oracle discret, un texte pour les nomades.

Vous avez, avec Les Territoires Protocolaires, ouvert une brèche dans un mur que l’on croyait scellé. Ce vertige, ce trouble, cette perte de repères que vous nous offrez sont un régal pour nos cellules grises.
 

Une lectrice traversée,

14 juin 2025

Le rêve, l’ailleurs évoqué dans le roman d’Ishan Oktay Anar, ne date pas d’hier et il n’est pas surprenant de rencontrer de ces auteurs contemporains qui, convaincus d’apercevoir en Internet l’aube d’un monde nouveau, signent des œuvres qui évoquent un autre rêve, plus durement réaliste cette fois. Ainsi, avec la ferveur d’un gourou technocrate, Nicolas Bonnal dresse dans Les territoires protocolaires un portrait presque ésotérique de l’avenir de la Toile et des technologies de communication. On y relate le destin de Xan, visionnaire des toiles virtuelles, qui, après avoir été sauvé par un nuage au début de son existence, croise celui d’une poignée de rebelles, anciens hackers déchus à la recherche d’un sens à leur existence de parias. À l’opposé, William, qui rêve de son univers, «celui que l’on ne touche pas mais qui commande au monde palpable» et qui, enivré par ce «grand vide», attend la conversion de ce dernier en numérique. Construit sur la trame classique de la quête mythologique, Les territoires protocolaires fourmille de références à un avenir dangereusement proche où tous sont fichés, surveillés et régis par un système informatique affamé de contrôle. Nicolas Bonnal signe un roman souvent difficile tant il emprunte divers chemins, de l’anecdote tragique aux visions mystiques. De la part d’un auteur qui affirme dans un des ses précédents ouvrages intitulé Internet, la voie initiatique, que le «www» usuel sur la toile correspond au chiffre du Malin, on ne peut guère être surpris… Bonnal n’en demeure pas moins lucide, parfois direct et froid, et prouve que l’hallucination qu’il propose porte de bouleversants échos de notre époque.

Antoine Tangay.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway