Alors que les températures battent des records en cette semaine de canicule, les ouvriers du BTP, subissent des conditions de travail extrêmes. L’enrobé des routes sort à 150 °C du camion, et la chaleur atteint 70 °C à un mètre du sol pour les finisseurs. Malgré les risques, les employeurs refusent d’adapter les horaires ou les équipements.

Éric Bego, militant CGT chez Vinci, raconte pour l’Humanité comment son collègue est mort l’an dernier après un malaise, rappelant l’urgence de protéger les travailleurs. Le nouveau décret canicule (1ᵉʳ juillet) reste insuffisant face aux dangers, notamment des métiers physiques. « Je préfère perdre du salaire que la vie », lance Éric, qui plaide pour l’activation du congé intempéries lors des alertes caniculaires.

En 2024, la canicule a tué plus de 3 700 personnes en France. Chaque année, les morts au travail dus à la canicule sont constants. Face à l’urgence, la France insoumise propose depuis plusieurs années un plan d’urgence, régulièrement mis à jour, avec une batterie de mesures concrètes pour protéger la population, adapter la société au changement climatique et planifier la bifurcation écologique. Notre article.

La canicule tue, le patronat en est complice

Les ouvriers des industries routières subissent des températures extrêmes lors des vagues de chaleur. L’enrobé des routes sort à 150°C des camions, créant une chaleur de 70°C à un mètre du sol pour les finisseurs. Malgré ces conditions insupportables, les protections restent insuffisantes.

Les employeurs proposent des mesures inadaptées : avancer l’heure de travail à 6 heures (impliquant un lever à 4 heures) ou des pauses soumises à l’autorisation des chefs de chantier. Les tenues de protection, comme les pantalons à humidifier promis, ne sont toujours pas fournies.

Un drame récent rappelle les risques : un ouvrier est décédé l’an dernier après un malaise. La CGT Construction alerte sur l’urgence de protéger les travailleurs. Le congé intempéries, obtenu grâce aux mobilisations syndicales, permet d’arrêter les chantiers en cas de danger, mais l’indemnisation ne couvre pas l’intégralité du salaire. Et encore faut-il qu’il soit appliqué par les patrons.

Le nouveau décret du 1ᵉʳ juillet vise à améliorer les conditions dans les petites entreprises, souvent dépourvues d’espaces ombragés. Il est loin d’être suffisant. La CGT lance une campagne nationale pour mesurer les températures réelles sous les casques des travailleurs.

Le plan complet de la France insoumise face à la canicule

Face à la canicule qui frappe la France avec des températures dépassant les 40 °C, la France insoumise propose un plan d’urgence complet pour protéger les populations et adapter la société aux défis climatiques. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon exige une réforme du Code du travail pour mieux protéger les salariés exposés à la chaleur, avec des aménagements d’horaires obligatoires et des équipements adaptés.

Parmi les mesures phares figurent la gratuité des piscines publiques, la construction de nouvelles infrastructures dans les zones carencées, ainsi que la réquisition des lieux climatisés (cinémas, centres commerciaux) pour en faire des refuges temporaires. La priorité est donnée aux établissements sensibles : hôpitaux, EHPAD et écoles devront être équipés en climatiseurs, tandis que leur usage sera encadré pour les particuliers afin d’éviter les surconsommations énergétiques.

Pour garantir l’accès à l’eau, la France insoumise propose de bloquer le prix des bouteilles, de déployer des points d’eau potable dans toutes les communes et d’instaurer la gratuité des toilettes publiques. Les mégabassines et l’arrosage des golfs seront interdits, tout comme les usages superflus de l’eau, afin de préserver cette ressource vitale. Le plan prévoit également la création d’îlots de fraîcheur en ville et la réquisition des logements vacants pour protéger les sans-abri. Enfin, une attention particulière est portée aux plus vulnérables : les parents pourront garder leurs enfants en cas de fermeture des écoles, et les personnes détenues bénéficieront de mesures contre la surpopulation carcérale et pour des conditions de détention dignes.

Pour la France insoumise, ces mesures doivent s’inscrire dans une véritable bifurcation écologique et sociale. C’est bien les logiques productivistes du système capitaliste qui sont responsable de la crise climatique. Il n’y a pas de juste milieu. Seule la rupture avec le système et une direction diamétralement opposée permettra de garder une planète habitable pour l’ensemble des humains et du vivant.

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Par Ulysse