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Cette semaine s'est tenue le sommet international Adopt AI à Paris, qui promeut l'adoption de l'intelligence artificielle à tous les niveaux, ainsi que la souveraineté européenne et surtout française. L'un des projets au cœur des ambitions françaises est la construction d'un nouveau supercalculateur, baptisé Alice Recoque en hommage à la pionnière de l'informatique française, qui a notamment dirigé le développement du mini-ordinateur Mitra 15 dans les années 1970, et participé au développement de l'IA.
Ce supercalculateur sera le premier exascale en France, et le second en Europe avec Jupiter en Allemagne. Exascale, ou exaflopique, signifie qu'il est doté d'une puissance dépassant l'exaflop, soit un milliard de milliards de calculs par seconde (10¹⁸ flops). Sa construction a été confiée à Eviden, filiale d'Atos, et il coûtera 544 millions d'euros, en incluant cinq années de fonctionnement. Il utilise l'architecture BullSequana XH3500 d'Eviden, ainsi que la technologie d'AMD, avec des processeurs Epyc et des puces graphiques (GPU) Instinct MI430X. Toutefois, pour le calcul scalaire il intègrera aussi le processeur Rhea2, conçu par l'entreprise française SiPearl, et utilisera la technologie d'interconnexion BXI v3 d'Eviden.
Le saviez-vous
Alice Recoque (1929-2021), née Arnaud, était une ingénieure, diplômée de l’ESPCI en 1954. Elle débute sa carrière dans la Société d’électronique et d’automatisme (SEA), qui fera partie de la CII. Elle a travaillé sur le Mitra 15, ainsi que sur les architectures massivement parallèles. En 1978, elle participe à une réunion fondatrice de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). En 1985, elle devient directrice de mission pour l’intelligence artificielle au sein de l’entreprise Bull. Ses contributions ont été longtemps méconnues du grand public, au point que sa page Wikipédia a failli être effacée. Les pouvoirs publics ont décidé de nommer un supercalculateur en son honneur afin de lui apporter la reconnaissance qu’elle mérite.
Un supercalculateur pour l’intelligence artificielle souveraine
« Alice Recoque » sera installé au Très Grand Centre de Calcul (TGCC) du CEA dans l'Essonne et sera mis en service courant 2026. Il servira notamment à la recherche scientifique, avec la modélisation du climat, l'accélération de l'innovation dans les nouveaux matériaux et l'énergie, ou encore le traitement des données provenant des satellites et télescopes. En médecine, le supercalculateur permettra la création de jumeaux numériques du corps humain pour tester des traitements.
Il intègre également le programme EuroHPC AI Factory, et servira à entraîner des grands modèles de langage (LLM) pour assurer la souveraineté européenne face aux modèles américains et chinois. Le supercalculateur serait également bien plus efficace que son prédécesseur, Joliot-Curie. Eviden annonce une puissance de calcul 50 fois supérieure, pour une consommation multipliée par cinq, notamment grâce à un système de refroidissement liquide et des puces graphiques moins énergivores.
The second ???????? exascale supercomputer is coming!
Named Alice Recoque, this new @EuroHPC_JU supercomputer will be located in France.
With a total budget of over EUR 350M, installation is set to start in 2026.
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Un cadre règlementaire qui pourrait poser problème
Cette installation permettra de soutenir la recherche française et européenne. Elle attirera aussi les entreprises spécialisées dans l'IA, qui pourront mettre en avant l'énergie française basse carbone, principalement issue du nucléaire et des renouvelables. Toutefois, il n'est pas certain que cela suffise pour assurer la souveraineté dans ces domaines. Le cadre règlementaire autour de l'IA et de la cybersécurité en Europe et en France est très critiqué, et pourrait faire hésiter de nombreuses entreprises. En octobre, Kent Walker, responsable des affaires publiques de Google, avait affirmé que les AI Overviews et le Mode IA du moteur de recherche ne seraient pas lancés en France pour les raisons règlementaires.
De plus, la France fait partie des principaux soutiens du règlement « Chat Control », qui vise à instaurer un accès aux messages chiffrés pour les autorités. Cela ouvre la porte à la surveillance de masse, et laisse un point d'accès aux criminels. C'est l'une des raisons qui a poussé le projet GrapheneOS, un système d'exploitation sécurisé, à quitter la France. Cela ne devrait pas concerner les projets de recherche qui feront appel au supercalculateur Alice Recoque, mais pourrait bien freiner d'autres projets, notamment autour de l'IA, qui craignent aussi un durcissement du cadre règlementaire à l'avenir.


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