Quatre ans après la mort de Souheil El Khalfaoui, 19 ans, tué d’une balle dans le cœur par un policier lors d’un contrôle à Marseille, neuf pièces cruciales ont mystérieusement disparu du dossier judiciaire. Parmi elles : la balle mortelle, des vidéos de surveillance et l’audition du policier tireur.

Pour le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard, cette affaire symbolise un système judiciaire complice des violences policières : « Ces disparitions ne sont pas un accident, mais la preuve d’une volonté délibérée d’entraver la manifestation de la vérité ». Notre brève.

Qui veut couvrir le policier auteur du tir mortel sur M. El Khalfaoui à Marseille ?

Les faits sont accablants : le fonctionnaire a été entendu en simple audition libre deux jours après les faits, sans mise en examen. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a égaré quatre des six vidéos de surveillance. Même la balle mortelle est déclarée perdue.

Pendant ce temps, le policier concerné poursuit sa carrière sereinement. Il a même participé aux Jeux olympiques de Paris 2024. La famille de la victime a vécu l’horreur de le voir réaliser une démonstration de BMX en direct à la télé. Pendant ce temps, l’ancienne procureure du dossier a été promue à Reims. La famille El Khalfaoui, elle, se bat depuis 1 460 jours pour obtenir justice.

Face à cette injustice flagrante, la France insoumise, par la voix de son coordinateur national et député de Marseille Manuel Bompard exige que toute la vérité soit faite sur cette affaire, autant sur les circonstances et le coupable de la mort de M. El Khalfaoui que sur les dysfonctionnements graves qui ont mené à la disparition de pièces à conviction essentielles dans le dossier.

Cette affaire souligne l’urgence de rompre avec l’impunité systémique dont bénéficient les forces de l’ordre. Elle pose une question urgente sur l’état de corruption de notre système judiciaire et policier.

Pour aller plus loin : Racisme et violences policières : les propositions de LFI pour une société de l’harmonie des êtres humains

Par Ulysse