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L’affaire Caroline Parmentier a commencé avec un article de Mediapart, publié le 16 juin dernier. Pour le jour anniversaire de l’appel à la Résistance du 18 juin 1940 par Charles de Gaulle, les fondamentaux ont été rappelés : le RN est un parti de nazis et de nostalgiques de la Collaboration. On découvre dans cet article […]
L’affaire Caroline Parmentier a commencé avec un article de Mediapart, publié le 16 juin dernier. Pour le jour anniversaire de l’appel à la Résistance du 18 juin 1940 par Charles de Gaulle, les fondamentaux ont été rappelés : le RN est un parti de nazis et de nostalgiques de la Collaboration. On découvre dans cet article le passé (pas si lointain) de la députée RN Caroline Parmentier, très proche de Marine Le Pen. Réaction outrée de la première intéressée, qui fustige la « cabale » contre elle.
Comme rédactrice en chef du journal d’extrême droite Présent, Caroline Parmentier dénonçait les homosexuels, le « lobby juif », et les « supporters babouins ». Elle ne cachait pas son admiration pour Philippe Pétain ou pour l’officier nazi Léon Degrelle. Pourtant, de 2019 à 2022, Caroline Parmentier est responsable des relations presse du RN, chargée de « dédiaboliser » le parti dans les médias. En fin de compte, la « dédiabolisation » ressemble davantage à une « normalisation » des idées racistes, homophobes, antisémites et pétainistes portées par Caroline Parmentier et d’autres élus RN. Notre article.
Pour aller plus loin : Portrait – Caroline Parmentier, l’embarrassante attachée de presse de Marine Le Pen qui compare l’avortement à un génocide
Caroline Parmentier, une journaliste pétainiste comme les autres
Bien sûr qu’une ancienne journaliste raciste et antisémite, nostalgique de Vichy, a toute sa place au FN/RN : le parti a été fondé par et pour des gens comme elle. L’élue du Pas-de-Calais n’a d’ailleurs jamais caché son admiration pour Jean-Marie Le Pen et ses saillies antisémites : dans le journal Présent, elle ne tarissait pas d’éloges envers le père de Marine Le Pen.
En effet, pendant 31 ans, Caroline Parmentier a été journaliste, puis rédactrice en chef de ce journal fondé par des nostalgiques de Charles Maurras et de l’Action Française. Hommage à des écrivains collabos, au nazi belge Léon Degrelle, injures racistes, croyance de l’existence d’un « lobby juif », nostalgie de Pétain… Caroline Parmentier a pris part à toutes ces frasques. Présent n’est pas un journal, c’est une fosse septique, et comme journaliste puis rédactrice en chef, Caroline Parmentier y a toute sa place.
Dans sa défense, la députée RN prétend qu’elle ne faisait que « suivre la ligne éditoriale » d’un « journal polémique ». Outre le choix des mots pour le moins intéressant, quelle hypocrisie ! Non seulement ses propos racistes lui valent une condamnation en 1995 pour diffamation raciste, mais en plus Caroline Parmentier est restée à Présent pendant 31 ans, jusqu’à devenir rédactrice en chef début des années 2010 ! Sous sa direction, le journal n’a pas changé sa ligne raciste, pétainiste et homophobe.
S’y ajoutent des publications Facebook qui, jusqu’en 2018, un an avant que Caroline Parmentier ne rejoigne le RN, suintaient encore le pétainisme, l’antisémitisme et l’homophobie. Ce qui n’a pas empêché Marine Le Pen de la recruter pour gérer les relations du RN avec la presse : quelle belle dédiabolisation…
Le RN au secours de sa députée raciste et antisémite
Les autres dirigeants du RN défendent comme un seul homme leur élue, qui est aussi vice-présidente du groupe des députés RN, vice-présidente de la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale (un comble quand on sait que Caroline Parmentier remet toujours en cause les récits de violences sexuelles dans l’Église), et membre du Bureau National du parti.
Et pour cause, Caroline Parmentier est une amie très proche et ancienne de Marine Le Pen : ces dernières se sont connues dans les années 1990. Au même moment, Le Pen fréquentait déjà les gros bras du GUD, Frédéric Châtillon et Axel Loustau, deux autres fans du nazi belge Léon Degrelle.
Même si Caroline Parmentier n’a jamais exprimé le moindre regret vis-à-vis de ses écrits (tout au plus regrette-t-elle leur réception), ses petits camarades du RN assurent qu’elle a « changé ». Une version que la députée du Pas-de-Calais partage aussi, même si on a vu que sa ligne politique demeure inchangée : un an avant de rejoindre le RN, elle tenait les mêmes propos que dans les années 90. Elle dit avoir rejoint le parti sur « la base de son programme », elle confirme donc que le programme du RN est bien raciste et nostalgique de Vichy, merci à elle.
La défense de Caroline Parmentier tient en deux points principaux. D’abord une défense du type « ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas raciste ». Forcément, en étant entourée de racistes, ses propos ne doivent pas leur poser un problème. Ensuite, ses propos n’ont pas fait l’objet de condamnations judiciaires.
Même si dans le cas de Caroline Parmentier, cette dernière adapte son discours : en 31 de journalisme, elle n’a été condamnée « qu’une seule fois ». Il s’agit d’une défense courante au RN. Dernièrement, L’Insoumission révélait le passé de cadre d’une milice d’extrême droite d’un assistant parlementaire RN. Son chef, le député Antoine Villedieu le défendait ainsi : son assistant n’a jamais été condamné par la Justice, et il connaît son assistant, il n’est pas raciste. S’il suffit de le dire…
Pour aller plus loin : Racisme décomplexé, antisémitisme, suprémacisme blanc… Bienvenue au RN de Haute-Saône
Cette stratégie de défense du RN a pour conséquence de dépolitiser le racisme : ce dernier ne serait que le fruit d’individus mal intentionnés, et non pas un système de domination à l’échelle de la société.
Concernant Présent, le RN ne pouvait pas ignorer sa ligne éditoriale raciste et pétainiste. Au point où certains dirigeants du parti, comme Sébastien Chenu, ont affirmé fin juin que le RN combat la ligne de Présent. Ils ont dû rater les nombreuses interviews d’élus FN/RN dans les colonnes du journal, dont celle de Marine Le Pen en 2013. Cette dernière (interviewée à l’époque par Caroline Parmentier) y félicitait Présent d’être resté « fidèle à lui-même » : bel aveu !
Par Alexis Poyard