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Analyse intéressante sur fond gramscien d’hégémonie culturelle, mais aussi auto-limitatrice parce que n’allant pas au fond de la chose. Tant que des analystes ne remettent pas en question la cause profonde du marasme politico-social que sont l’État et le rapport marchand, forcés en un “contrat social” bidon sur les peuples, auquel personne n’a volontairement adhéré, rien ne peut véritablement changer. Les BRICS, suggérés ici, sont un leurre, une nouvelle creation du système étatico-marchand pour rediviser le monde sur une nouvelle ligne de fracture, mais fracture quoi qu’il en soit. Tout est fait pour maintenir la division entre les peuples et nous forcer dans deux camps, contrôlés par les mêmes personnes et le même système qu’ils gèrent pour des intérêts particuliers hégémoniques et eugénistes. Tout ceci doit devenir évidence si nous voulons véritablement progresser vers un changement de paradigme réel et bénéfique à l’humanité et non pas mettre en place un cataplasme sur une jambe de bois.
~ Résistance 71 ~
Le leurre de la rébellion sans remettre en cause les fondements
Rébellion contre l’hégémonie et le neo-colonialisme : pensées sur la lutte
Alexander Tuboltsev (Al Mayadeen)
9 juin 2025
Url de l’article original :
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Parfois la nature noue permet de tirer de fortes analogies avec la vie sociale.
La cuscuta est une plante commune. C’est une mauvaise herbe parasite qui s’enroule autour des autres plantes et utilise des crochets appelée haustories qu’elle plante dans les tiges, pompant les sucs nourriciers. Une plante infectée par la cuscuta est affaiblie et peut même mourir. Il semble que cette mauvaise herbe cuscuta est très similaire par essence au modèle néo-colonial occidental et son hégémonisme. Dans les deux cas nous parlons de vol, de parasitage de ressources : si la cuscuta suce la sève des plantes qu’elle envahit, les états neo-coloniaux et les entreprises affiliées volent les ressources naturelles des pays affectés.
Comment ce système exploiteur et malfaisant s `est-il développé ? comment le combattre ?
Comme vous le save, au Moyen-Age en Europe, les communautés rurales et urbaines étaient les formes principales d’organisation. La propriété communale de la terre prévalait, les résidents défendaient ensemble leur communauté des menaces et il y avait un auto-gouvernement fonctionnel. Mais ces communautés étaient sujettes aux saisies des aristocrates féodaux, qui utilisaient la force militaire contre elles, saisissant leurs terres et imposant de gros impôts et corvées sur les habitants des communautés. Les propriétaires terriens aristocrates essayaient de détruire le système qui les empêchait d’établir leur autorité rigide sur le terrain.
A mon avis, ceci est appelé le proto-colonialisme. Les aristocrates féodaux transformèrent les communautés rurales traditionnelles en leurs propres colonies, introduisant le servage (une certaine forme d’esclavage) et exploitèrent les ressources locales et les populations. De très grands fiefs apparurent dans les territoires volés aux communautés, comme les grandes latifundia de la péninsule ibérique pendant la formation des royaumes d’Aragon, de Castille, de Navarre. Les paysans sans terres furent exploités et les propriétaires s’enrichirent.
Graduellement, de nouveaux états féodaux cherchèrent à s’étendre, saisissant des territoires nouveaux. Nous pouvons nous rappeler des campagnes de rois de France Philippe II (Philippe Auguste) et Louis VIII contre les Albigeois entre 1209 et 1229. Il y eut des raisons politiques et religieuses à ce conflit mais n’oublions pas l’aspect économique. Le but de la conquête était toute ces terres du sud de la France, qui était plus urbanisée et plus développée économiquement que les territories de France plus au nord. Beaucoup de seigneurs féodaux du nord (Picardie, Bretagne) participèrent à la campagne et la saisie des terres de cette région. Ceci fut accompagné de batailles et de massacres de civils ainsi que de la destruction des économies locales.
Comme on peut le voir, ce système était initialement basé sur le vol et l’exploitation. Les paysans des communautés étalent engagés dans l’agriculture, les artisans des villes dans l’artisanat et les seigneurs féodaux ne produisaient absolument rien d’eux-mêmes, mais s’appropriaient ce que les autres produisaient. Des clans féodaux se développèrent et devinrent des dynasties royales et impériales. Les premiers monopoles commerciaux se créèrent et l’accumulation de capital commença. La domination des aristocrates féodaux fut peu à peu remplacée par celle du capital. Des invasions proto-coloniales ciblèrent les communautés rurales et urbaines en Europe, de nouvelles dynasties se mirent à la conquête de nouveaux territoires. Le système d’exploitation prédatrice demandait de nouvelles ressources à extraire pour plus de profits pour ces monopoles commerciaux tout en saturant l’élite aristocrate de produits luxueux.
C’est ainsi que naquirent les empires coloniaux, qui amenèrent à l’humanité un grand nombre de crimes terribles : l’esclavage (commerce), le génocide des peuples indigènes (NdT : la marque du colonialisme de remplacement d’occupation des sols), les corsaires (piraterie légalisée, le vol naval au profit de pays), l’exploitation économique des peuples capturés. Les colonialistes détruisirent les formes traditionnelles d’organisationnelles sociales en envahissant l’Afrique, les Amériques et l’Océanie. Les administrations coloniales volèrent la terre et la liberté des peuples indigènes et les soumirent à la pire des persécutions.
Le colonialisme donna naissance à l’hégémonie fondée sur le contrôle violent de la métropole sur les territoires et les eaux. Ce contrôle était exprimé non seulement politiquement et par l’exploitation économique, mais aussi par une dictature idéologique. Les colons utilisèrent activement la propagande et la manipulation pour consolider leur pouvoir. L’hégémonie coloniale était souvent modifiée et ses représentants dans différentes époques furent portugais, espagnols, français, britanniques. Mais après les deux guerres mondiales, le vieux système colonial commença à s’effondrer. Des mouvements de libération nationaux apparurent en Afrique et en Asie, leurs prédécesseurs historiques furent la révolution haïtienne de 1791-1804 contre le colonialisme français et les révolutions en Amérique Latine contre le colonialisme espagnol au XIXème siècle, qui contribuèrent grandement à l’affaiblissement et à la désintégration de l’empire colonial espagnol. Le colonialisme par contrôle militaire direct des sols et des populations se transforma en néo-colonialisme (exploitation économique des pays par leur ancien maître colonial). En utilisant les entreprises, la pression politique et la propagande, les pays occidentaux continuèrent de piller les ressources et les populations de grand Sud.
De nouvelles formes d’exploitation ont émergé. Le célèbre scientifique brésilien Rug Mauro Marini a décrit dans ses recherches une de ces formes, qu’il appelle l’accumulation capitaliste dépendante. Utilisant l’exemple de l’Amérique Latine, Marini a décrit une situation où la sur-exploitation du travail s’est produite dans des economies dépendantes de leurs exportations. Les travailleurs faisaient face à une situation de bas salaires, d’augmentation de l’intensité du travail et de plus longs temps de travail. Un énorme fossé social se créait entre la classe travailleuse et la strate de l’élite. La production des economies dépendantes était orientée sur le marché étranger et leur propre population était démunie de biens qu’ils produisaient et n’avaient pas les moyens de les acheter. La situation fut une conséquence directe de la politique néocoloniale, parce que cela était souvent la faute des entreprises étrangères qui menaient ces activités exploiteuses des pays du grand sud.
Après 1991, le néocolonialisme est devenu un des éléments principaux de la dictature unipolaire hégémonique menée par les Etats-Unis. Les entreprises occidentales, comme les tentacules d’une pieuvre géante, se sont étendues au monde entier. Des interventions agressives de la Yougoslavie à l’Afghanistan en passant par l’Irak et la Libye furent menées avec le but d’attaquer des états souverains et de saisir leurs ressources et couloirs de transport. Avec l’aide de sa propagande dans les médias de masse, les Etats-Unis ont activement imposé une idéologie néolibérale destructrice sur les autres pays en promouvant l’idée de la mondialisation qui simplifiait l’expansion du capital américain sur les marchés étrangers. Le système d’exploitation vicieux et malfaisant fondé sur le pillage en règle continua d’exister.
Mais des changements rapides se sont produits dans le monde. L’incroyable développement économique de la Chine, la croissance économique des pays de la région Asie-Pacifique et la création des BRICS sont devenues les étapes d’une nouvelle ère. L’hégémonie néocoloniale occidentale commença à faiblir.
La logique de l’histoire est que le néocolonialisme occidental, qui est en crise, essaiera encore de prendre une nouvelle forme, comme au XXème siècle, le colonialisme directe est passé en modèle néocolonialiste d’exploitation économique et politique. A mon avis, les pays néocoloniaux (essentielllement les Etats-Unis) et les entreprises pourraient tenter de monopoliser les technologies, l’industrie numérique et les systèmes d’information, qui jouent un rôle de plus en plus important dans notre monde. Afin de préserver ce système néocolonialisme vicieux et prédateur, les Etats-Unis et leurs pays satellites vont essayer d’attaquer l’idée d’un monde multipolaire et juste de manières variées et agressives.
Une victoire complète sur l’hégémonie unipolaire et sur le néocolonialisme ne doit pas seulement être économique et politique, mais aussi culturelle et sociale. Ceci représente un long processus historique. Mais demandons-nous ceci : que peut-il être fait pour accélérer ce processus de lib´´ration de ce système (neo)colonial si malfaisant ?
Il me semble que beaucoup de choses peuvent être faites.
D’abord, il est nécessaire de soutenir les mouvements de libération nationale opposés à l’impérialisme et au colonialisme. Il est très important de soutenir la Résistance palestinienne qui est une grande force patriotique révolutionnaire. Le peuple palestinien mène une lutte forte et héroïque contre le sionisme génocidaire et comme nous le savons, le sionisme est un produit du colonialisme criminel, une idéologie agressive et meurtrière.
L’exemple de la résistance palestinienne est une inspiration pour un très grand nombre de gens dans le monde. Je suis sûr que dans les années à venir, cet exemple motivera et deviendra un modèle pour les nouvelles générations de mouvements anti-impérialistes et anti-coloniaux dans toutes les parties du monde.
Ensuite, le combat contre la dictature hégémonique en termes de culture et d’information est extrêmement important. Il est nécessaire de populariser l’héritage de la pensée des théoriciens politiques, scientifiques, historiens et philosophes des pays du Grand Sud, de l’Afrique à l’Asie, de l’Amérique Latine à l’Océanie. Il est important de promouvoir l’idée d’une multipolarité intellectuelle et de rejeter le paradigme occidentalo-centré qui existe toujours dans la pensée scientifique. Grace à l’internet et aux moyens de communication modernes, les opportunités de travail culturel et éducatif sont très larges.
Nous pouvons vivre dans des fuseaux horaires différents et parler des langues différentes. Mais nous avons une caractéristique unificatrice : la rébellion contre l’hégémonie et le colonialisme occidental. Une véritable révolution idéologique et politique qui changera les ères et l’histoire. C’est cela qui nous unit dans la solidarité.
L’hégémonie occidentale est fondée sur l’exploitation, le pillage des ressources et une dictature unipolaire. Nous contrastons cela avec des valeurs de justice, d’égalité et de fraternité.
L’hégémonie occidentale est fondée sur l’idéologie du néolibéralisme, le culte de la consommation et l’individualisme égocentrique. Nous contrastons cela avec des valeurs de collectivisme et d’assistance mutuelle.
L’hégémonie occidentale utile la mondialisation pour diminuer le bien-être de pays entiers et de leurs peuples. Nous contrastons cela avec l’idée de multipolarité, de souveraineté et de coopération mutual bénéfique entre états.
NdR71 : c’est sur ce point que nous différons avec le message présenté. Il est historiquement et analytiquement évident qu’il ne peut en aucun cas y avoir une quelconque solution pour les peuples avec le système étatico-marchand, qui est le problème dans son essence. Pour que les autres idées énoncées puissent se mettre en pratique, elles ne le pourront qu’en dehors des concepts fallacieux d’état et de rapport marchand, qui sont les sources de tous les maux politico-sociaux depuis quelques 5000 ans. Les BRICS ne sont en rien une solution ! Ils sont partie intégrante du même problème ! Ils sont l’autre face de la même pièce marchande, le second composant créé pour rediviser le monde et le positionner dans une guerre froide 2.0… En conséquence, à bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent et à bas le Salariat ! Il n’y a pas et ne peut y avoir de solution au sein du système !
Je suis sûr que cette position est partagée par bien des personnes sur tous les continents. C’est excellent ! Quand une idée traverse les frontières et unifie les esprits et les cœurs des humains, alors une telle idée devient une force réelle chargée d’espoir.
NdR71 : Attention à “l’espoir”.. Celui-ci a tendance à nous enfermer dans un futur toujours hypothétique, que contrôle le système… Seule l’ACTION change les choses, le reste n’est que blablabla…
= = =
5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme
« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008
« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb
« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico
« Effondrer le colonialisme », Résistance 71
« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71
Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)
Comprendre et transformer sa réalité, le texte:
Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »
+
5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:
Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être
Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche
Manifeste pour la Société des Sociétés
Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie
Société des sociétés organique avec Gustav Landauer
Le but ultime du colonialisme…
This entry was posted on 14 juin 2025 at 3:24 and is filed under 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, sionisme colonialisme génocidaire, terrorisme d'état with tags désobéissance civile, dissidence a l'oligarchie, dissidence au nouvel ordre mondial, guerre contre le terrorisme d'état, guerres imperialistes, occident colonialisme exploitation, oligarchie financiere, politique française, résistance politique, rebellion contre le colonialisme et l'hegemonie occidentaux, société état et démocratie, terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.