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Monts Uapishka, Côte-Nord - Photo Mathieu Dupuis
Par Charlotte, votre humble et intrépide chroniqueuse exploratrice
Mes très chères courageuses lectrices et lecteurs,
Aujourd’hui, on laisse tomber les jupes à volants et les sandales de ville. On enfile nos plus beaux pantalons de randonnée (ceux qui font « zip » aux genoux) et on file vers le nord. Le vrai nord. Le grand nord. Celui qui vous décoiffe les idées reçues et vous gonfle les poumons de liberté. Direction : les monts Uapishka.
Aussi connus sous le nom (un peu plus prosaïque) de monts Groulx, ils forment un massif majestueux et sauvage, planté comme une épine dorsale à travers la Côte-Nord. Et entre nous, c’est un miracle qu’on n’en parle pas plus souvent car ces montagnes, mes chéris, ce sont des reines en couronne d’épinettes. Trente sommets de plus de 1 000 mètres. Une vue sur le cratère de Manicouagan, vaste cicatrice laissée par une météorite qui aurait pu signer la fin du monde (mais qui, au lieu de cela, a offert à la région un des plus spectaculaires anneaux d’eau de la planète).
Vous commencez à comprendre : ici, tout est plus grand, plus brut, plus vrai.
Pour atteindre ce sanctuaire d’altitude, il faut emprunter la légendaire route 389, qui vous propulse lentement mais sûrement vers la taïga. Au détour du km 335 ou du km 365, un petit stationnement vous invite à plonger dans le territoire. C’est là que le souffle se coupe : d’abord à cause du sentier qui monte, puis à cause du décor.
Mais attention, on ne monte pas ici pour faire joli sur Instagram (encore que, si vous aimez les lichens photogéniques, vous serez servis). On monte pour toucher le silence, pour sentir la roche sous sa main, et pour marcher, enfin, sans avoir à piper mot. Il y a quelque chose de presque sacré à mettre un pied devant l’autre dans ce paysage modelé par le temps et préservé par les Amis des monts Groulx, cette société de doux fous qui entretiennent le massif avec amour et sueur, chaque année, à l’occasion de la Grande Corvée.
Et si le bivouac sous les étoiles ne vous fait pas peur (ni les moustiques trop amicaux), alors vous êtes ready pour l’expérience Uapishka. Une vraie, pas une version édulcorée de montagne en sandales.

Pour les âmes un peu plus confortables, la Station Uapishka, au pied du massif et sur les rives du réservoir Manicouagan, offre gîte, couvert et même une immersion respectueuse dans la culture innue. On y parle de territoire, d’identité, d’écosystèmes fragiles. Et on y mange, aussi, ce qui n’est pas en reste après avoir brûlé quelques milliers de calories à traquer le sommet.
Alors oui, je vous entends déjà, les globe-trotteurs du dimanche : « Et en Allemagne ? » Eh bien, en Allemagne, il y a le Parc National du Harz. C’est mignon. C’est rempli de forêts féériques, de légendes de sorcières et de tourbières bien rangées. On peut y admirer le Brocken, le sommet local, qui culmine à… 1141 mètres. Pas mal. Mais ici, à Uapishka, on en aligne une quarantaine de sommets du genre, sans même avoir besoin de construire un téléphérique.
Et surtout : chez nous, il n’y a pas de barrière entre la montagne et le cœur. On entre, on grimpe, on écoute, on apprend. On revient changé. Le Harz vous murmure des contes, Uapishka vous raconte le monde.
Alors, à vous de choisir. Les légendes ou la réalité,
Mais si vous me cherchez, je serai là-haut, les joues rouges mais le cœur gonflé,
Par votre dévouée Charlotte, qui prend de l’altitude pour mieux voir clair.
