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Les enregistrements des interrogatoires de deux autres accusés sont présentés en cour, mercredi, au procès des cinq anciens membres d’Équipe Canada junior accusés d’agression sexuelle à London, en Ontario.
AVERTISSEMENT certains détails et certaines descriptions pourraient choquer des lecteurs.
Les interrogatoires d’Alex Formenton et de Dillon Dubé ont été menés en 2018 par Steve Newton, le détective à la retraite qui a dirigé la première enquête du Service de police de London sur les allégations de la plaignante E. M.
L’identité de cette dernière est protégée par une ordonnance de non-publication, mais elle soutient avoir été violée par les hockeyeurs dans une chambre d’hôtel de London dans la nuit du 18 au 19 juin 2018.
Des divergences concernant les messages texte
Dans la vidéo de son interrogatoire, qui a eu lieu le 24 novembre 2018, M. Formenton raconte sa version des faits de cette nuit-là.
Il indique que contrairement à la plupart de ses coéquipiers, il n’a pas pu être admis au bar où la plaignante a rencontré les hockeyeurs, parce qu’il n’avait pas encore 19 ans à l’époque, l’âge minimum légal pour consommer de l’alcool en Ontario.
Il explique à l’enquêteur qu’il s’est ensuite rendu dans un restaurant où se trouvaient des entraîneurs de l’équipe, en compagnie de Robert Thomas, un autre coéquipier qui n’avait pas encore 19 ans non plus. Carter Hart est venu les rejoindre par la suite, ajoute-t-il.
M. Formenton indique que vers 2 h du matin, il a reçu un message texte de Michael McLeod.
Il disait qu’il y avait une fille dans sa chambre d’hôtel qui voulait avoir un plan à trois. Il disait qu’ils allaient commander de la nourriture et qu’elle resterait probablement là pendant un certain temps. Je suis donc retourné à l’hôtel avec Carter Hart et Robert Thomas, explique M. Formenton à l’enquêteur.
Pour sa part, Dillon Dubé, dont l’interrogatoire a eu lieu au téléphone le 18 décembre 2018, indique avoir reçu un message texte de son coéquipier Jake Bean lui indiquant qu’il y avait de la nourriture de la chambre de Michael McLeod.
Aucune mention d’une fille dans la chambre?, lui demande M. Newton dans l’enregistrement audio.
Non, répond M. Dubé.
Dans l’enregistrement de l’interrogatoire de Michael McLeod présenté mardi, ce dernier soutient qu’après sa première relation sexuelle avec la plaignante, il a simplement indiqué à ses coéquipiers qu’il attendait une livraison de nourriture et qu’une fille se trouvait dans sa chambre.
Je ne sais pas comment les gars ont continué d’affluer, affirme-t-il dans l’enregistrement vidéo.
Au début du procès toutefois, la Couronne a présenté un message texte envoyé, le 19 juin, provenant du numéro de Michael McLeod et destiné à ses coéquipiers, signalant à ces derniers : Qui veut un plan à trois, rapidement? 209 - mikey
La chambre 209 était occupée par Michael McLeod et Alex Formenton pendant le séjour de l’équipe de hockey à London en juin 2018 pour célébrer sa victoire au Championnat du monde cinq mois plus tôt.
E. M. voulait être là, indiquent les accusés
Alex Formenton et Dillon Dubé admettent tous les deux, dans leurs enregistrements, avoir eu des interactions de nature sexuelle avec la plaignante E. M. qui, soulignent-ils, en sollicitait aux hockeyeurs.
Je me suis porté volontaire. Je ne voulais évidemment pas le faire devant les gars, ça me gênait, donc nous sommes allés dans la salle de bain. C’est là que nous avons eu une relation sexuelle, affirme M. Formenton à l'enquêteur.
M. Dubé indique quant à lui avoir reçu de la plaignante une fellation qui a duré 10 secondes peut-être.
Là, je me suis rendu compte que c’était une mauvaise idée, je ne voulais pas participer à cela et j’ai reculé.
Questionnés par l’enquêteur, les deux accusés disent ne jamais avoir eu l’impression que la plaignante voulait quitter la chambre.
A-t-elle donné l’impression qu’elle voulait partir?, demande M. Newton à Alex Formenton.
Non, répond-il.
Est-ce qu’elle ne voulait pas participer?, poursuit le détective.
Non, répond M. Formenton.
J’ai l’impression qu’elle voulait être là, indique pour sa part M. Dubé.
Dans son témoignage, la plaignante a nié avoir sollicité des actes sexuels. Elle a également indiqué avoir tenté de quitter la chambre à quelques reprises, mais que chaque fois, des hockeyeurs la retenaient.
Après avoir répondu à quelques questions de la procureure, Steve Newton, qui a amorcé son témoignage mardi, est contre-interrogé par les avocats de la défense. L'avocat de Michael McLeod, Michael Humphrey, est le premier à se livrer à l'exercice.
Pas d'accusations après la première enquête
Le Service de police de London a fermé cette première enquête en 2019, concluant qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour déposer des accusations.
Une deuxième enquête a été ouverte en 2022, lorsque l'affaire a ressurgi et a causé un tollé dans le monde sportif et politique canadien. Des médias venaient de révéler que Hockey Canada avait conclu une entente à l'amiable avec la plaignante.

Le procès de (de gauche à droite) Dillon Dubé, Alex Formenton, Carter Hart, Cal Foote et Michael McLeod, accusés d'agression sexuelle, se déroule au palais de justice de London, en Ontario.
Photo : La Presse canadienne / Geoff Robbins
C'est à l'issue de cette deuxième enquête que la police a déposé des accusations d'agression sexuelle contre Michael McLeod, Carter Hart, Cal Foote, Dillon Dubé et Alex Formenton.
Michael McLeod fait aussi face à une accusation de participation au délit.
Les cinq accusés ont tous plaidé non coupables au début de leur procès, qui se déroule maintenant devant juge seule.