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Ministre de Netanyahu en exercice, Amichai Eliyahu enchaîne depuis plus de 20 mois les déclarations génocidaires qui se matérialisent ensuite dans les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza. Appels à bombarder Gaza avec une bombe nucléaire, volonté assumée de priver les civils d’aide humanitaire, ambitions coloniales sur les pays voisins… Cet apologue du génocide, […]
Ministre de Netanyahu en exercice, Amichai Eliyahu enchaîne depuis plus de 20 mois les déclarations génocidaires qui se matérialisent ensuite dans les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza.
Appels à bombarder Gaza avec une bombe nucléaire, volonté assumée de priver les civils d’aide humanitaire, ambitions coloniales sur les pays voisins… Cet apologue du génocide, bien que peu connu du grand public en Europe, incarne l’un des visages les plus inquiétants du gouvernement Netanyahu avec Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Pendant ce temps, les gouvernements occidentaux gardent le silence.
Dans notre série « Les génocidaires », après avoir publié le portrait de Ben Gvir et Bezalel Smotrich, l’Insoumission a enquêté sur Amichai Eliyahu, ministre du Patrimoine au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Notre portrait.
Le ministre qui voulait rayer Gaza de la carte
Janvier 2024. Interrogé sur la chaîne israélienne Kol Berama, Amichai Eliyahu lance tranquillement qu’« une bombe nucléaire sur Gaza » est « une option envisageable ». La déclaration suscite un tollé, Netanyahu fait mine de s’en désolidariser, le suspend brièvement… avant de le réintégrer quelques jours plus tard. Depuis, Eliyahu continue de siéger au gouvernement, comme si de rien n’était.
Il n’a pas seulement évoqué l’usage de l’arme atomique. Le même mois, il appelle à bombarder l’aide humanitaire, arguant que nourrir des « nazis » serait une faute morale. En quelques mots, il justifie une stratégie d’affamement de masse, contraire à toutes les conventions internationales.
Le 12 juin 2025, à Sderot, devant un public chauffé à blanc, il enfonce le clou. Sur scène, micro en main, il s’écrie : « Nous voulons la Cisjordanie, la Syrie, le Liban, Gaza ! » Puis, dans une envolée mystique teintée de mépris : « Celui qui se voit petit est un goy. »
Une manière de dire : si vous ne soutenez pas nos projets génocidaires, vous n’êtes pas juifs.
🔴 « Nous voulons la Syrie, le Liban, Gaza ! »- Le ministre israélien Amichai Eliyahu appelle ses partisans à la colonisation, à la guerre générale et au génocide
Ce même ministre fanatisé avait appelé à bombarder Gaza d’une frappe nucléaire, à plusieurs reprises, en janvier… pic.twitter.com/vmIazZXxrj
L’effacement d’un peuple comme ligne politique
Amichai Eliyahu n’est pas un cas isolé dans l’exécutif israélien. Il fait partie de cette galaxie d’extrême droite religieuse, aux côtés d’Itamar Ben Gvir ou Bezalel Smotrich, dont l’insoumission a déjà dressé les portraits. Mais là où d’autres tempèrent parfois leur discours publics, lui assume tout et révèle tout haut ce que les autres ministres pensent parfois tout bas : la colonisation intégrale, l’expulsion forcée, et même l’idée de « faire partir » les Palestiniens à l’étranger.
Pour aller plus loin : Portrait – Itamar Ben Gvir, suprémaciste juif et homophobe, principal allié et ministre de Netanyahu
Il ne s’agit pas seulement de reprendre des terres : c’est une guerre contre une existence. Pour lui, Gaza n’est pas une enclave à neutraliser, c’est une entité à faire disparaître. Physiquement, symboliquement, culturellement.
Les alertes des ONG sont nombreuses. Human Rights Watch, Amnesty International, mais aussi la Commission d’enquête de l’ONU évoquent des crimes de guerre et un crime contre l’humanité d’extermination. Dans plusieurs rapports, les propos d’Eliyahu sont mentionnés comme des exemples d’incitation directe au génocide, punissable en droit international.
Derrière la religion, une croisade coloniale
Amichai Eliyahu n’avance pas seul. Il porte une idéologie religieuse radicale, où la Terre entière devient champ de bataille théologique. Il ne parle pas simplement de frontières ou de sécurité. Il parle de mission divine, de purification, de retour aux « ancêtres ». Une vision du monde où l’histoire et la foi se confondent avec les canons d’assaut.
Lors de ses prises de parole, il ne cesse d’évoquer l’héritage de David, de Moïse, la « grandeur du peuple élu ». Un messianisme guerrier, nourri de siècles de mythes, mais appliqué aux réalités militaires les plus brutales : destruction de maisons, expulsions massives, frappes sur des hôpitaux ou des écoles.
Et cette vision fanatique ne s’arrête pas à Gaza. Elle s’étend à la Cisjordanie, à Jérusalem-Est, au Liban, à la Syrie. Tout y passe. L’objectif ? Installer une souveraineté juive exclusive sur l’ensemble de la région. Une expansion coloniale habillée de récits bibliques.
L’impunité occidentale comme carburant
Malgré ces propos d’une violence inouïe, Eliyahu reste en poste. Mieux : il gagne en influence. Et ce, sous le regard passif – voire complice – des puissances occidentales.
Washington continue ses aides militaires. L’Europe se contente de déclarations creuses. La France, elle, préfère criminaliser les manifestations pro-palestiniennes plutôt que d’agir en reconnaissant l’Etat de Palestine, en décrétant un embargo sur les armes ou en bataillant pour suspendre l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël qui finance directement Netanyahu.
Les rares sanctions prises, comme celles du Royaume-Uni contre certains ministres extrémistes, restent marginales. Rien ne cible directement Eliyahu, pourtant au cœur de la propagande belliciste du régime.
À la Cour pénale internationale, des juristes demandent son inculpation pour incitation au génocide. Le dossier s’étoffe, les preuves s’accumulent, mais aucun mandat d’arrêt n’a encore été émis. Le droit reste lettre morte face au poids des alliances.
Un crime annoncé, une impunité organisée
Il ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Car tout est là, noir sur blanc. Ses discours sont publics, ses intentions limpides, sa haine revendiquée. Ce n’est pas un excès de langage, ni un moment d’égarement : c’est un projet.
Et ce projet, aujourd’hui, prend forme sous nos yeux. Gaza est rasée. Les écoles, les mosquées, les hôpitaux sont détruits. L’eau manque. La nourriture aussi. Les enfants ne vont plus à l’école, les parents enterrent leurs proches à même le sol. Face à cela, le silence occidental n’est pas seulement une lâcheté. C’est une complicité active. Car ne pas agir, c’est permettre.
Refuser d’appeler Amichai Eliyahu par son nom – un ministre génocidaire -, c’est déjà céder à la banalisation. Mais le dénoncer ne suffit pas : il faut agir. Traduire en justice. Isoler diplomatiquement. Sanctionner économiquement.
Sinon, le monde laissera une fois de plus l’histoire se répéter. Et les peuples se faire effacer.
Par Kaïs