NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Alors que l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans notre vie quotidienne, une question se pose : jusqu’où nos liens avec ces machines peuvent-ils vraiment aller ?
« ChatGPTChatGPT, pourquoi est-ce que je me sens seul ? », « Que ferais-tu à ma place ? ». Avec ses 400 millions d'utilisateurs hebdomadaires, ChatGPT illustre à lui seul l'essor fulgurant de l'intelligence artificielleintelligence artificielle dans la vie quotidienne. Une enquête de YouGov révèle même que la moitié des Américains âgés de 18 à 29 ans se sentent à l'aise pour discuter de leur santé mentale avec l'IA. Le développement de cette intimité entre l'Homme et la machine soulève un certain nombre de questions : à quel point ces liens sont-ils réels ? Est-ce que l'on peut les comparer à ceux que nous tissons avec d'autres humains ? C'est précisément ce qu'a exploré une équipe de chercheurs japonais dans une étude pionnière publiée en mai 2025 dans Current Psychology.
L’attachement humain face à l’intelligence artificielle
À l'origine de cette étude, le professeur Atsushi Oshio et son associé de recherche Fan Yang (université Waseda, Tokyo) ont souhaité comprendre comment les utilisateurs vivent émotionnellement leurs échanges avec les intelligences artificielles.
« En tant que chercheurs en psychologie de l'attachement et en psychologie sociale, nous nous intéressons depuis longtemps à la manière dont les individus tissent des liens émotionnels. Ces dernières années, l'IA générative comme ChatGPT est devenue de plus en plus puissante et intelligente, offrant non seulement un soutien informationnel, mais aussi un sentiment de sécurité », explique M. Yang. Leur équipe a conçu une échelle d'auto-évaluation nommée Experiences in Human-AI Relationships Scale (EHARS). Elle permet de mesurer deux stylesstyles d'attachement :
- l'anxiété, chez les personnes en quête de réconfort émotionnel, parfois inquiète que l'IA réponde mal ;
- l'évitement, chez celles qui préfèrent garder une certaine distance émotionnelle avec la machine.
Près de 75 % des participants ont déclaré utiliser l'IA pour obtenir des conseils, et 39 % la considèrent même comme une « présence stable ». Autrement dit, de plus en plus d'utilisateurs ne font plus vraiment la différence entre un simple outil et un confident.
Les défis éthiques de l’attachement aux intelligences artificielles
Cette étude ne prétend pas que l'humain développe une affection authentique pour l’IA. Elle démontre plutôt que nos schémas psychologiques d'attachement peuvent s'activer dans ces interactions. Et cela a de réelles conséquences.
L'ancêtre de ChatGPT, le chatbotchatbot Eliza, conçu dès 1966, jouait le rôle d'un thérapeute. À la surprise de son créateur, de nombreux utilisateurs prêtaient à ce programme des intentions et des émotions humaines. Presque 60 ans plus tard, les IA comme ChatGPT ne se contentent plus de reformuler : elles simulent l'écoute et l'empathie.
Mais ces mécanismes posent un réel dilemme en matièrematière d'éthique. Que faire lorsqu'un utilisateur développe une forme de dépendance émotionnelle ? Comment éviter que les IA ne simulent de faux liens affectifs ou ne manipulent inconsciemment leurs interlocuteurs ?
Adapter l’IA à nos émotions, sans risque de dépendance
Cette étude japonaise offre de nouvelles pistes pour améliorer les IA dites « relationnelles », comme les assistants destinés aux personnes isolées ou les chatbots de soutien psychologique.
Ces systèmes pourraient tenir compte des profils émotionnels des utilisateurs et adapter leurs réponses : plus chaleureuses pour ceux en quête de réconfort, plus neutres pour ceux qui préfèrent garder leurs distances. L'objectif ? Proposer des échanges utiles, sans risquer de créer une dépendance affective.
Les chercheurs insistent également sur la nécessité de rester transparenttransparent dans la conception de ce type d'outils, surtout pour les IA « romantiques », afin d'éviter toute manipulation émotionnelle. Car au-delà de la prouesse technologique, une question persiste : derrière cet attachement à l'IA, ne se cache-t-il pas avant tout une solitude profonde, que la machine, aussi sophistiquée soit-elle, ne pourra jamais vraiment combler ?