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Peut-on dire qu’Israël a perdu et l’Iran a gagné la « Guerre des Douze Jours »?

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Israël a-t-il perdu la « Guerre des Douze Jours »? L’Iran l’a-t-il gagnée? Oui, vous lisez bien! Je ne dis pas comme les médias subventionnés français qu’Israël a gagné cette guerre. En m’appuyant sur les meilleurs experts militaires du moment, je pense que l’éventail des évaluations va du « match nul » à l’idée d’une défaite stratégique de l’Etat hébreu. Il est très important d’en prendre conscience d’un point de vue français. Nous avons un gouvernement qui a oscillé, depuis deux semaines, entre des poussées d’euphorie pro-israélienne et des phases d’absence de la discussion stratégique entre Américains, Européens et Israël. Voici les jalons d’un retour au réel.

L’armée iranienne a abattu douze drones de combat de l’armée israélienne

Dans le livre que nous avons publié début 2025, Ulrike Reisner et moi-même avions dressé un bilan des échanges de frappes entre Israël et Iran en avril et en octobre 2024. Nous avions remarqué que les tirs de missiles iranien avaient réussi à déjouer le bouclier israélien antimissules (communément désigné comme « Dôme de Fer »).

Or le bilan des tirs de missiles iraniens a été dévastateur pour Israël, comme nous l’avions supposé, en cas de guerre ouverte. Une analyse fine des frappes iraniennes le confirme. Pour autant, Israël a aussi réussi à porter des coups sévères à l’Iran. Encore faut-il les évaluer pour ce qu’ils ont été – plutôt que de reprendre les « éléments de langage » israéliens.

Voici donc une tentative de bilan.

L’apparition d’un nouveau type de guerre

La veille du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, Kevin Walmsley écrivait:

C’est une évolution étrange dans l’art moderne de la guerre : les armes défensives coûtent désormais beaucoup plus cher que les armes offensives. C’est presque toujours l’inverse qui se produit, et cela change la réalité des conflits armés.

Israël est à court de missiles intercepteurs, qu’il déploie quotidiennement pour détruire les missiles balistiques lancés depuis l’Iran. Les États-Unis sont également à court, et ironiquement, les chaînes d’approvisionnement pour en fabriquer davantage passent par la Chine. Or, l’interdiction chinoise d’exporter des aimants et des terres rares signifie que tous ces missiles tirés ne peuvent être remplacés.

Mais il y a un autre problème : les missiles intercepteurs coûtent beaucoup plus cher que les projectiles qu’ils abattent. Selon le Wall Street Journal, les missiles intercepteurs coûtent environ 200 millions de dollars par jour à l’armée israélienne, et les dégâts causés par les missiles entrants sont encore plus élevés. Les économistes qui ont fait les calculs estiment qu’Israël peut résister à une guerre courte, mais pas à une guerre prolongée qui durerait un mois. Je ne connais personne sur cette planète, à part les économistes, qui pense qu’un conflit de 30 jours est un conflit long.

Le coût le plus important pour les Israéliens est celui des missiles intercepteurs, et les coûts croissants de la lutte contre les missiles entrants vont les pousser à mettre rapidement fin à la guerre. Le principal facteur qui détermine le coût d’une guerre est sa durée. Il y a une grande différence entre une guerre qui dure une semaine et une guerre qui dure deux semaines ou un mois.

Voici les chiffres. En quelques jours, l’Iran a lancé plus de 400 missiles. Chaque fois que l’armée israélienne active le système David’s Sling, cela coûte 700 000 dollars pour deux missiles. Le système Arrow 3 – le Journal et le Washington Post ont déclaré il y a quelques jours que l’armée israélienne en manquait cruellement, avec moins de deux semaines d’autonomie – coûte soit 2 millions de dollars pièce, soit 3 millions de dollars s’il s’agit des nouveaux modèles.

Il s’agit donc d’une guerre très différente de celle de Gaza.

Dans ce cadre là, on comprend que l’intérêt des Israéliens, mais aussi des Américains était de chercher un cessez-le-feu. Sauf à vouloir pratiquer la fuite en avant vers d’immenses destructions.

Cependant, visiblement, le degré des destructions causées par l’Iran en Israël est tel qu’une intensification de la guerre était éminemment dangereuse

Des destructions encore inconnues sur le territoire israélien

Voici des photos de la dernière frappe iranienne, sur Beer Sheba, dans les heures précédant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu:

Le blog sri-lankais indi.ca ajoute, de manière perspicace:

N’oubliez pas qu’il ne s’agit là que des résultats que nous voyons, et que vous ne voyez que les résultats les plus marquants, filtrés par un Sri Lankais lambda qui dort aussi et dispose de sources limitées. Dans son communiqué officiel, l’IRGC a déclaré : « La 17e vague vise des objectifs militaires israéliens, des industries militaires et des centres de commandement. Cette opération est menée à l’aide de missiles à longue portée et ultra-lourds, de drones de combat et de drones kamikazes. »

Nous ne voyons pas du tout les frappes les plus sensibles, car elles sont sensibles et ne sont pas entourées de smartphones. Soyez donc conscient du biais de sélection dans ces vidéos. Il semble que l’Iran ne frappe que des endroits importants, mais nous ne voyons ces endroits que parce qu’ils sont importants. L’Iran frappe également des cibles militaires qui n’ont même pas besoin d’être censurées, car il n’y a personne à proximité.

Les coups portés par Israël à l’Iran

Le premier succès d’Israël, tout le monde en convient, a été celui de l’attaque surprise dans la nuit du 12 ou 13 juin. Il s’agissait de frapper une série de coups si terribles que le régime iranien en serait paralysé, incapable de réagir et donc apparaîtrait vulnérable à un soulèvement.

La stratégie n’était pas si absurde. L’Iran, tel qu’il est entré dans la guerre, avait de réelle faiblesses: le pays souffre de sanctions qui durent depuis des décennies. La participation électorale inférieure à 50% depuis plusieurs années, est l’indice d’une crise de légitimité du régime.

Et puis, il y a un paradoxe dans la position iranienne. Les milieux dirigeants du pays sont divisés entre ceux qui seraient d’accord pour un basculement complet du côté sino-russe; et ceux qui ont tendance à penser qu’il était possible d’avoir un accord avec l’Union Européenne et/ou avec les Etats-Unis. On pouvait être tenté, avant le 12 juin, de faire la comparaison avec la Syrie d’Assad – refusant les propositions d’aide de la Russie, par exemple, dans l’espoir d’une levée des sanctions imposées par l’Union Européenne. Lâchant la proie pour l’ombre, Assad n’a pas vu, par exemple, comment les Occidentaux achetaient ses officiers, pour les convaincre de ne pas combattre au moment décisif.

Je vais continuer dans les comparaisons osées. En 1940, l’armée allemande avait écrasé l’armée française grâce à un Blitzkrieg, une guerre éclair. Rien de plus naturel pour les généraux allemands que de planifier, pour 1941, une guerre-éclair contre l’URSS. Elle faillit réussir. Les coups portés à l’Armée Rouge furent terribles dans les premières semaines de la guerre. Cependant, Hitler et ses généraux avaient sous-estimé la taille du pays qu’ils attaquaient. Et puis aussi ses capacités d’organisation (« le communisme de guerre ») pour la riposte; mais aussi la qualité des armes soviétiques.

Eh bien, on me pardonnera la comparaison, je ne la prends bien sûr que sur le plan militaire. Mais constatons que la structure psychologique de l’armée israélienne était la même: il était possible de faire s’écrouler le régime iranien par un mélange de frappes aériennes et de subversion interne, permettant des frappes ciblées contre les dirigeants. Pourquoi la méthode utilisée contre le Hezbollah ou la Syrie depuis le 7 octobre ne marcherait-elle pas contre l’Iran.

Et poussons la comparaison: les Israéliens se sont vite heurtés, une fois l’effet de surprise passé, à une résistance inattendue. Contrairement à ce qu’ont déclaré les dirigeants israéliens, ils n’ont jamais, ou quasiment, fait rentrer d’avion au-dessus du territoire iranien. Par exemple, Téhéran était frappée depuis la Mer Caspienne. Ce sont essentiellement des drones qui ont survolé le territoire israélien mais plus la guerre a avancé, plus les Iraniens ont été capables d’en abattre:

À la fin, il ne reste pas la moindre preuve que des avions israéliens (…) aient jamais survolé l’Iran de manière significative à un moment quelconque. Les affirmations selon lesquelles Israël aurait exercé une « supériorité aérienne totale » sont sans fondement, et jusqu’au dernier jour, Israël a continué à compter sur ses drones de combat lourdement armés pour frapper des cibles terrestres iraniennes.

La preuve la plus significative est qu’Israël a publié avec beaucoup d’enthousiasme des images de ses frappes. Comment se fait-il alors qu’aucune de ces images ne montre des frappes menées par des avions de combat ? Toutes les images proviennent d’UCAV, ce qui est révélateur.

Une seule image publiée hier montrait ce qui semblait être un avion volant de nuit au-dessus d’une ville iranienne et menant des frappes, mais après recherche, il s’est avéré que la ville en question était Bandar Abbas :

Est-il surprenant que la seule séquence existante d’une possible incursion aérienne se trouve littéralement dans une ville côtière ?

Deuxièmement, les réservoirs largués par des avions israéliens ont été filmés échouant sur les côtes nord de la Caspienne, en Iran :

Qu’est-ce que cela prouve ?

Que les frappes israéliennes sur Téhéran proviennent de la Caspienne, ce qui contredit la fraude de la « supériorité aérienne totale ».

Ces remarques n’empêchent pas de constater que le régime iranien a saisi la perche, tendue par Vladimir Poutine et Donald Trump, d’un cessez-le-feu. Les coups portés par Israël étaient suffisamment forts pour que le gouvernement iranien saisisse l’occasion d’une sortie du conflit – en piuvant se targuer d’avoir résisté à la tentative de KO debout des Israéliens au départ. Et en étant capables de déjouer tous les pronostics d’une défaite annoncée.

Mais il faut aller plus loin car il est une certitude: l’incapacité à vaincre l’Iran place Israël dans l’incapacité de réaliser ses objectifs stratégiques pour la région.

Adieu l’IMEC !

On a souvent souligné qu’en toile de fond de la Guerre de Gaza et des conflits ensuite empilés par Netanyahou, il y avait la perspective de faire de la côte israélienne, de Gaza à Haïfa, le point d’arrivée de l’IMEC (India-Middle-East European Corrdidor, voir la carte ci-dessus.) Il s’agit d’une alternative aux « Nouvelles Routes de la Soie » chinoises, encouragée par les Etats-Unis.

Voici ce qu’en dit Simplicius:

Le rêve israélien d’un corridor de transit en Méditerranée est brisé.

📍 Les attaques iraniennes à la roquette et au drone contre Haïfa ont porté un coup sans précédent aux infrastructures vitales du régime israélien, excluant de fait ce port stratégique du commerce international.

📍 Le projet ambitieux du Corridor arabo-méditerranéen (IMEC), qui visait à transformer le port de Haïfa en une plaque tournante du transit entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique, a complètement échoué en raison des attaques iraniennes contre les infrastructures de Haïfa.

📍 Ce projet soutenu par les États-Unis, auquel participaient des pays comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Inde, est désormais devenu un rêve inaccessible sur le bureau de Netanyahu.

Le point de vue est peut-être exagéré: il peut y avoir une reconstruction. Mais en tout cas, il est repoussé pour longtemps.

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