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COURSES. Depuis maintenant quatre générations, le nom de la famille Gougeon est étroitement associé au milieu de la course automobile. Chaque fin de semaine durant la belle saison, Sébastien Gougeon et son fils Raphaël rivalisent de vitesse avec les meilleurs pilotes de stock-car sur terre battue au Québec.
L’Express est allé à la rencontre de ce duo père-fils au domicile familial de Saint-Majorique-de-Grantham. Âgé de 19 ans, Raphaël Gougeon dispute déjà une cinquième saison dans la catégorie Sportsman. Celui qu’on surnomme «Spider Kid» a fait ses débuts au volant d’un mini-bolide Slingshot dès l’âge de 10 ans.
«Les courses, ça a toujours été en dedans de moi, raconte Raphaël. Quand j’étais enfant, j’allais aux courses avec mon père. Quand j’ai eu 9 ans, il m’a demandé si je voulais essayer un Slingshot. J’ai commencé à en faire de façon régulière. J’ai accumulé les victoires et les championnats. J’ai appris là-dedans. J’ai monté mon niveau. Après, j’étais prêt pour les Sportsman.»
D’une saison à l’autre, Raphaël Gougeon a fait sa place parmi les meilleurs pilotes de cette catégorie.

«J’essaie de faire le plus de tours possible pendant l’été. Plus on fait de tours, plus on gagne en expérience. On le voit tout de suite : nos résultats sont de mieux en mieux. Aussi, je travaille de plus en plus sur ma voiture. Ça aide à mieux la comprendre. Tu vois ce qui est bon, ce qui est moins bon. Plus on travaille dessus et plus on fait de courses, plus on s’améliore.»
La saison dernière, Raphaël Gougeon s’est hissé en troisième position au classement général parmi les 53 pilotes en action à l’Autodrome Drummond. Au volant de la voiture numéro 44, il a notamment décroché une victoire sur la doyenne des pistes de stock-car sur terre battue au Canada.
«C’était vraiment spécial de gagner devant tous les fans drummondvillois! C’est toujours un petit plus de gagner ici plutôt qu’ailleurs. La piste de Drummond a quelque chose que les autres n’ont pas. J’ai l’impression d’être à la maison!»
Pilotant aussi sur les circuits de Granby et de Saint-Marcel-de-Richelieu, le fils de Sébastien Gougeon nourrit de grandes ambitions cette saison.
«Je veux toujours atteindre les objectifs le plus haut possible. En 2023, j’ai obtenu plus de dix podiums, mais aucune victoire. L’année passée, j’en ai obtenu quatre. J’essaie toujours de viser des podiums, des tops cinq ou des tops dix quand c’est possible.»
Au fil des ans, le jeune loup s’est également assagi.
«Quand j’ai commencé, ma force, c’était d’aller où les autres n’allaient pas. J’allais au large et je faisais peur à bien du monde! Là, je commence à me calmer. Je dirais que je suis pas mal plus patient. Je brise la voiture pas mal moins souvent. Je regarde plus ce que les autres font autour de moi. Je suis plus observateur.»
Au-delà de la performance sportive, Raphaël Gougeon apprécie l’ambiance des courses et les liens d’amitié qu’il y tisse.
«On est une super belle gang! On arrive aux courses : tout le monde se serre la main, tout le monde se connaît, tout le monde se parle. Sur la piste, c’est souvent super amical. Les courses sont propres. En sortant de nos voitures, on se serre dans les bras. Les courses, c’est magique! Partout où tu vas, c’est comme une grande famille.»
Fierté paternelle
À l’âge de 43 ans, Sébastien Gougeon dispute une 23e saison dans le milieu du stock-car sur terre battue. Le vétéran rêve de mettre la main sur l’unique titre manquant à son palmarès : celui de champion de la classe Modifiés à l’Autodrome Drummond.
«L’année passée, on est passé à un point de gagner le championnat à Drummond, relate celui qu’on surnomme Spiderman. Le dernier programme a été cancellé et j’avais un point de retard sur Félix Roy. Sans nécessairement vouloir gagner le championnat à chaque année, c’est vraiment un objectif que j’aimerais réaliser. On travaille fort pour ça. Drummond, c’est vraiment ma piste! J’y suis vraiment à l’aise.»

Au fil des ans, l’équipe de Sébastien Gougeon a souvent été couronnée championne du populaire concours d’arrêts aux puits du circuit drummondvillois.
«C’est tout le temps spécial courser ici, poursuit celui qui bénéficie de l’appui inconditionnel de sa conjointe Caroline et de leur fille Laurence. Notre famille vient nous voir. On aimerait bien gagner le championnat ici. On essaie de se tenir dans le top cinq, de garder les autos en bon état et de ne pas briser la mécanique pour rien. On est une petite équipe : on ne peut pas permettre de briser notre voiture, car on en a une seule dans chaque catégorie.»
Véritable modèle pour son fils, Sébastien Gougeon se décrit comme un pilote à la fois patient et méthodique.
«Je ne suis pas un gars qui va prendre une chance si j’ai un doute que ça ne passera pas. J’aime mieux attendre un tour ou deux pour éviter un bris ou que la course se termine prématurément. Je suis un pilote assez régulier. Souvent, je ne suis pas le gars qui va faire les temps les plus vites, mais tour après tour, je suis capable d’être sur le même rythme.»
«Sur une course de longue haleine, ça devient fatigant pour les autres coureurs, parce que tu gardes tout le temps la même cadence. J’essaie d’avoir de bons points de repère et de toujours tourner aux mêmes endroits quand j’ai une bonne voiture.»

En voyant son fils accumuler les succès, le paternel ne cache pas sa fierté.
«Il est dans une classe vraiment compétitive. Les Sportsman sont tout le temps nombreux. On dit que c’est une classe de relève, mais il y a des vétérans à travers ça. La classe Slingshot a amené un paquet de jeunes, souvent des enfants des pilotes. Ils sont jeunes, mais ils sont tellement rapides! Leurs voitures sont bien préparées, parce que leurs parents savent comment les ajuster.»
«Raphaël est vraiment patient. Au début, ça fripait souvent! On revenait avec des essieux brisés. La voiture en mangeait un coup, mais aujourd’hui, on voit qu’il observe beaucoup plus. Il prend moins de chances qu’avant. C’est assez rare qu’il ne finisse pas sa course. Il a vraiment beaucoup maturé de ce côté-là.»
Depuis l’an dernier, Sébastien Gougeon course également au volant d’un gros bloc, principalement à Drummondville et à Granby.
«La différence, c’est vraiment la puissance, explique-t-il. Le reste de l’auto est assez identique. En Modifiés, on a des voitures de 550 forces. Quand on tombe en gros blocs, ça joue autour de 850. C’est un 300 forces supplémentaires : la poussée est beaucoup plus forte. La conduite est différente. Tu ne manques jamais de pédale. Ça donne un méchant feeling! On s’amuse beaucoup là-dedans.»
En novembre dernier, le pilote de la voiture 44 est débarqué à Charlotte, en Caroline du Nord, pour participer aux mythiques World Finals. Vainqueur d’une qualification, il a notamment décroché une sixième place en finale.

«C’est la fin de saison dans les trois séries principales de terre battue. Tous les championnats se terminent là. Il y a 40 000 personnes dans les estrades! C’est vraiment une ville de courses. Non seulement on a eu la chance de rouler là-bas, mais on a super bien performé. C’était vraiment un beau trip. On va travailler pour essayer d’y retourner cette année.»
Fondatrice du garage Gougeon et frère en 1947, la famille Gougeon se passionne pour les courses depuis maintenant plus de sept décennies.
«Mon grand-père Frank avait une voiture de terre battue qu’il faisait piloter par quelqu’un. Ils ont gagné des championnats à l’Autodrome. Mon père Alain et mon oncle Yvon ont coursé sur des circuits routiers. Quand j’ai eu 11 ans, mon père nous a amenés faire du karting. On a attrapé la piqûre des courses», raconte Sébastien Gougeon, dont le frère Frédéric a également piloté des karts à cette époque.
«C’est là que ça a commencé pour moi. Après quelques années, j’ai fait le saut en stock-car. C’était un rêve pour mon père de courir sur la terre battue. On a commencé… et on n’a jamais arrêté!»