Language

         

 Publicité par Adpathway

Pas besoin de margarita quand on a du plancton : voyage en classe baleine

2 week_ago 24

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Présenté par

Temps de lecture :

Les baleines du Saint-Laurent, photo Sébastien St-Jean

Par Charlotte, votre humble et intrépide chroniqueuse exploratrice

Mes très chers lecteurs,

Accrochez vos jumelles, remontez vos cache-cous et surtout, tenez bien vos chapeaux à large bord car aujourd’hui, nous partons à la rencontre de patronnes de l’océan, reines des flots et stars incontestées de la Côte-Nord : les baleines.

Car oui, mes petits curieux, tandis que certaines âmes égarées font des milliers de kilomètres pour aller voir les baleines en Basse-Californie du Sud (charmante certes, mais un tantinet surfaite) les vrais connaisseurs savent où le vrai spectacle se donne : ici, chez nous, le long de la majestueuse Route 138. Ces cétacés, que je soupçonne d’avoir un sens du prestige bien affûté, viennent chaque été jouer les vedettes dans notre grandiose Saint-Laurent.

Imaginez un peu : treize espèces de mammifères marins, dont le mythique rorqual bleu, plus long qu’un autobus scolaire, se pavanent dans les eaux du Saint-Laurent comme sur un tapis rouge marin. Leur théâtre ? Le chenal Laurentien, un buffet cinq étoiles pour ces géants, où le plancton tourbillonne comme des confettis à une soirée mondaine. Et tout cela, mes amis, à quelques mètres du rivage seulement. Une sortie en zodiac ? Un kayak de mer ? Ou mieux encore : un banc, une roche ou une terrasse bien orientée, pour voir passer le plus grand mammifère de la planète, sans même devoir prononcer « sombrero » ou mettre de la crème solaire.

De Tadoussac à Longue-Pointe-de-Mingan, en passant par Les Escoumins, Baie-Comeau ou encore Sept-Îles, chaque village a sa propre loge sur cette mer grandiose. On n’y vient pas seulement pour observer, mais pour s’émouvoir, frissonner (parfois de froid, souvent de bonheur). Du rorqual commun au discret petit marsouin, on en voit de toutes les tailles, de toutes les humeurs, de tous les souffles. Et cela, même depuis la terre ferme, pour ceux qui aiment observer la grandeur sans affronter les embruns. (Je ne juge pas. Je suis de ceux-là!)

Et maintenant, parlons de ce que certains osent appeler « la concurrence » : le Mexique. Oui, là-bas, les cétacés aussi s’éclatent dans la Mer de Cortez, cette vaste baignoire tropicale surnommée par Cousteau « l’aquarium du monde ». On y voit des baleines à bosse faire leur cour dans les eaux chaudes, tout cela entre deux margaritas et trois coups de soleil. Un ballet impressionnant, certes, mais n’oublions pas, mes érudits en bottes de randonnée : ce sont probablement nos baleines nord-côtières qui s’y rendent pour leurs vacances d’hiver.

Eh oui, nos stars locales migrent là-bas pour l’amour, puis reviennent ici, dans notre majestueuse Côte-Nord, pour festoyer et faire bombance dans les remous glacés du Saint-Laurent. En d’autres mots : l’hiver, elles flirtent ; l’été, elles mangent. Qui d’entre nous ne se reconnaît pas dans ce cycle ancestral ?

Alors la prochaine fois qu’on vous vante les splendeurs de l’observation des baleines à l’étranger, faites comme moi : haussez un sourcil, prenez une gorgée de café (bien noir), et rappelez que les stars du Saint-Laurent préfèrent les côtes froides et les regards curieux de la Côte-Nord qui n’a rien à envier aux tropiques. Ici, le spectacle est grandiose, l’air est pur et les baleines sont à l’heure, sans retard d’aéroport.

Alors, non, on n’a peut-être pas de bars de plage où la tequila coule à flot plus que l’eau. Mais nous avons une vue imprenable et ceci, est quelque chose en plus qu’aucune croisière exotique ne saurait offrir : la proximité brute, sauvage et indomptée.

Et ça, mes lecteurs chéris, c’est ce qu’on appelle l’élégance nordique. Cétacés d’accord, mais sur la Côte-Nord seulement.

Votre dévouée chroniqueuse,
Qui préfère une baleine franche à un souvenir flou d’un tuba au Mexique,
Charlotte
.

Une baleine à bosse, Mer de Cortez, Mexique.
Photo iStock
read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway