Salta, Argentine – Dans un contexte politique tendu marqué par des tentatives de révisionnisme historique, la ville de Salta a commémoré le 49e anniversaire du massacre de Palomitas. Cette cérémonie, organisée par la Table des droits de l’homme de Salta, a réuni survivants, familles des victimes et militants pour rappeler un événement tragique de la dictature argentine, et réaffirmer la nécessité de la justice et de la mémoire collective. Cet article d’actualité urgente plonge au cœur de cet événement, soulignant la résilience face à l’oubli et la lutte continue pour la vérité.

Le Massacre : Un Crime d’État Qui Résonne Encore

Le massacre de Palomitas, survenu le 6 juillet 1976, fut l’exécution sommaire de onze militants politiques détenus à la prison de Villa Las Rosas. Les victimes, arrachées à leurs cellules, ont été assassinées dans un lieu-dit, sur la route nationale 34. Les autorités de l’époque avaient tenté de maquiller ce crime en une tentative d’évasion qui aurait dégénéré. Mais, des enquêtes judiciaires et les témoignages des survivants ont révélé une exécution planifiée. Cette tragédie reste une blessure ouverte pour l’Argentine, un symbole de la brutalité de la dictature et de l’impunité dont ont bénéficié les bourreaux.

La Mémoire Comme Rempart Contre l’Oubli

Julia García, témoin et survivante du massacre, a rappelé l’importance de la mémoire. “Nous ne pardonnons pas. Nous voulons la justice et la prison commune pour tous les répresseurs”, a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur le fait que les cérémonies commémoratives sont essentielles pour maintenir la flamme de la vérité allumée. Dans un contexte politique actuel, où la vice-présidente Victoria Villarruel est ouvertement négationniste, ces témoignages prennent une importance toute particulière. L’activiste Virginia Guzman a souligné l’engagement des jeunes générations, considérant leur participation comme un signe d’espoir et de la poursuite de la lutte pour la justice.

Les Leçons de l’Histoire et la Lutte Continue

L’héritage du massacre de Palomitas transcende les années. Elia Fernández, fille d’une des victimes, a souligné l’importance de ne jamais renoncer à la vérité. Mariana Gamboa, petite-fille d’une victime du massacre d’El Gallinato, a appelé à transformer la lutte pour la mémoire en un projet de société équitable. Les condamnations judiciaires de certains responsables ne suffisent pas. Des causes sont encore ouvertes, et la quête de la vérité est loin d’être terminée. L’organisation, la rencontre et la lutte sont les clés pour ne jamais oublier.

La commémoration du massacre de Palomitas est un acte de résistance et de persévérance. Face à la négation et à la tentative d’effacer l’histoire, la mémoire reste une arme puissante. Alors que les procès se poursuivent et que les voix des survivants et des familles continuent de s’élever, l’espoir de justice et de vérité demeure. Pour approfondir le sujet, explorez les archives de la dictature argentine et soutenez les organisations de défense des droits humains. Restez informés sur nouvelles-du-monde.com pour ne rien manquer de l’actualité urgente et des reportages d’investigation.