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Olivier Marleix allait il dénoncer le pire scandale politico financier depuis Alstom? Et s’il fallait parler d’ATOS depuis son naufrage par Thierry Breton

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Atos, entreprise de services numériques (ESN) fondée en 1997, était un leader européen dans le cloud, la cybersécurité et les supercalculateurs, avec un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros et environ 110 000 employés dans 73 pays. Partenaire stratégique des Jeux olympiques, de l’industrie nucléaire et de la défense française, Atos gérait des actifs critiques pour la souveraineté numérique française (supercalculateurs, systèmes sécurisés pour l’armée, services publics comme la carte vitale ou Linky). Cependant, à partir de 2021, l’entreprise a connu une chute spectaculaire, marquée par :Une plongée boursière : la valeur d’Atos a été divisée par dix en deux ans, tombant à 770 millions d’euros en 2023.
Une dette colossale : environ 5 milliards d’euros, obligeant une restructuration financière d’urgence.
Une instabilité de gouvernance : six directeurs généraux se sont succédé entre 2019 et 2024, accompagnés de départs massifs de cadres.

  1. Origines du scandale : les erreurs stratégiquesLe déclin d’Atos est attribué à plusieurs facteurs, notamment sous la direction de Thierry Breton (PDG de 2008 à 2019, aujourd’hui commissaire européen) :Acquisitions hasardeuses : Sous Breton, Atos a multiplié les rachats (Siemens IT Solutions, Xerox IT, Syntel) pour croître rapidement, mais ces opérations, souvent jugées peu sélectives, ont alourdi la dette et dilué les marges.

Manque d’adaptation aux évolutions technologiques : Atos a raté le virage du cloud public (dominés par Amazon, Google, Microsoft) et de l’outsourcing vers des pays à bas coûts, contrairement à son concurrent Capgemini.

Surévaluation boursière : La hausse du cours d’Atos dans les années 2010 était artificiellement gonflée par la croissance externe, masquant des faiblesses structurelles.

Breton, accusé d’avoir fragilisé Atos tout en s’enrichissant via des stock-options, nie toute responsabilité, affirmant avoir laissé une entreprise « en parfaite santé ».

  1. Le projet de scission et la controverse Kretinsky (2023)En juin 2022, Atos annonce un plan de scission en deux entités pour redresser ses finances :Eviden : regroupant les activités stratégiques (cybersécurité, supercalculateurs, big data).
    Tech Foundations : dédié à l’infogérance traditionnelle, moins rentable.

En août 2023, Atos entre en négociations exclusives avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour céder Tech Foundations à un prix symbolique, voire négatif (-900 millions d’euros), et lui permettre d’acquérir 7,5 % d’Eviden. Cette opération suscite une levée de boucliers :Actionnaires furieux : Les petits porteurs, regroupés dans l’Union des Actionnaires d’Atos en Colère (UDAAC), dénoncent une « spoliation » et une communication financière trompeuse. Des plaintes sont déposées pour « diffusion d’informations fausses » et « corruption ».

Inquiétudes politiques : La cession d’actifs stratégiques à un investisseur étranger alarme parlementaires et sénateurs, qui craignent une perte de souveraineté numérique (notamment pour la défense et le nucléaire). Des propositions de nationalisation temporaire émergent, mais sont bloquées par le gouvernement via le 49.3.

Silence de l’État : Bercy, sous Bruno Le Maire, est critiqué pour son inaction initiale face à la crise, laissant le dossier « pourrir » jusqu’à ce qu’il devienne politiquement explosif.

Le projet Kretinsky échoue début 2024, faute d’accord avec les actionnaires, aggravant la crise.4. Restructuration financière et honoraires controversésEn 2024, Atos, au bord de la faillite, est pris en charge par ses créanciers après l’échec de multiples plans de reprise (Airbus, David Layani, Kretinsky). Un plan de sauvegarde est approuvé en octobre 2024, incluant :Une augmentation de capital de 233 millions d’euros, diluant massivement les actionnaires existants.
Une réduction de la dette de 3 milliards d’euros.

Cependant, ce processus est entaché par des révélations sur les honoraires exorbitants versés à des cabinets de conseil et avocats :Plus de 200 millions d’euros dépensés, dont 20 millions pour le seul cabinet Darrois en 2024.
Des cabinets comme McKinsey, Rothschild & Co, EY, et Baker & McKenzie sont pointés du doigt pour avoir profité de la restructuration.

Ces dépenses, contrastant avec les suppressions de postes prévues (2 250 en Europe, dont 380 en France), alimentent les accusations de mauvaise gestion.

  1. Actions en justice et scandale d’ÉtatEn 2025, le dossier Atos devient un symbole des dérives du capitalisme français :Class action historique : Plus de 1 000 actionnaires minoritaires assignent Atos, Deloitte et Grant Thornton en justice, accusant la direction et les commissaires aux comptes de dissimuler la situation financière réelle, causant des pertes massives.

Plaintes pénales : Des fonds comme CIAM et Alix AM saisissent le Parquet national financier pour « corruption », « abus de biens sociaux » et « diffusion d’informations trompeuses ».

Critiques politiques : Le scandale est comparé à la vente controversée d’Alstom à General Electric, soulignant l’inaction de l’État face à la perte d’un acteur stratégique. Mediapart évoque une « destruction industrielle » et une « casse sociale » imminente.

  1. Rôle de l’État et perspectivesFace à la pression, l’État annonce en mars 2024 le rachat des activités stratégiques d’Atos (supercalculateurs, cybersécurité, contrats militaires) pour 700 millions d’euros, mais les négociations traînent, prolongées en octobre 2024 sans accord final.

En parallèle, des industriels comme Thales et Dassault se positionnent pour reprendre certains actifs d’Eviden.

En 2025, Atos reste fragile, avec un risque de « vente à la découpe » et des suppressions d’emplois massives. Le PDG Philippe Salle, nommé en 2024, tente de relancer l’entreprise, mais les projections de liquidités sont jugées optimistes par des audits indépendants.

  1. Pourquoi un scandale ?Le scandale Atos cristallise plusieurs problématiques :Souveraineté numérique : La menace de perdre des actifs critiques pour la France (nucléaire, défense, services publics) au profit d’acteurs étrangers.
    Gouvernance défaillante : Une succession de décisions stratégiques contestables et une instabilité chronique à la tête de l’entreprise.
    Enrichissement controversé : Des dirigeants (notamment Breton) et cabinets de conseil accusés de s’être enrichis pendant que l’entreprise s’effondrait.
    Inaction politique : L’État, malgré son rôle de garant des intérêts stratégiques, est critiqué pour sa passivité initiale et son manque de vision.

Le scandale Atos illustre les failles du capitalisme français : une entreprise stratégique, minée par des choix hasardeux et une gouvernance instable, s’effondre sous le regard passif des autorités, au détriment des actionnaires, des salariés et de la souveraineté nationale

Supercalculateurs d’Atos : Bercy entretient le flou sur ses ambitions industrielles

La vente des super-ordinateurs d’Atos à l’État se concrétisera par le transfert en novembre des salariés de Bull SAS, future propriété à 100 % de l’Agence des participations de l’État. La nouvelle entité, qui ne sera plus adossée à un grand groupe, attend toujours sa feuille de route.

Le logo Atos au siège du groupe, à Bezons, près de Paris.

Atos prépare la délicate mise en orbite de l’activité des supercalculateurs

Alors que les négociations avec l’État entrent dans leur dernière ligne droite, le groupe de Philippe Salle prépare le transfert des 2 500 salariés rattachés à la division des supercalculateurs. Nombre de questions se posent sur la dynamique de cette activité une fois celle-ci passée dans le giron de l’État.

Safran négocie le rachat des systèmes critiques d’Atos

Le groupe de défense dirigé par Olivier Andriès sort du bois dans la dernière ligne droite pour mettre la main sur certaines activités d’Eviden. Le périmètre de cession n’est pas encore arrêté et la valorisation des activités d’Atos va faire l’objet d’intenses négociations.

L’Événement
Atos : les cabinets EY et McKinsey ont raflé 250 millions d’euros d’honoraires

Les deux sociétés de conseil surclassent le cabinet d’avocats Darrois Villey et la banque Rothschild & Co, qui ont été très favorisés par les honoraires dans la restructuration financière du groupe informatique en 2024. EY et McKinsey ont particulièrement travaillé sur le projet de scission dès 2022, devant donner naissance à Tech Foundations et Eviden.

Le logo Atos.

L’Événement
Comment Atos a fait preuve de largesse avec les banques d’affaires, Rothschild en tête

Dans le cadre de sa restructuration financière, le groupe informatique a versé en 2024 plus de 13 millions d’euros à Rothschild, qui est de loin la mieux lotie des banques d’affaires. Atos a aussi réglé les factures des conseils de ses créanciers.

Siège d'Atos, à Bezons, près de Paris.

Atos : des actionnaires alertent l’AMF sur de possibles manquements dans la communication financière

Dans un courrier daté du 13 novembre, l’Union pour la réparation des actionnaires d’Atos appelle le secrétaire général du gendarme financier à plus de fermeté. Une lettre a aussi été adressée à la Haute Autorité de l’audit.

Vue du logo Atos.

Les gages de l’américain HPE pour le supercalculateur des armées

Le contrat de supercalculateur des armées, attribué à Hewlett Packard Enterprise (HPE) et Orange, sera construit en République tchèque et aux États-Unis. Face aux protestations de son malheureux concurrent Atos, le groupe américain fait valoir ses nombreux marchés militaires et civils remportés en Europe.

Vue du siège social de HPE, à Houston, aux États-Unis.

Atos : l’Udaac suspend le mandat de son avocate Sophie Vermeille

L’association représentant une petite partie des actionnaires minoritaires du géant des services numériques aux entreprises Atos et son avocate, Sophie Vermeille, connue notamment pour son implication dans le dossier Casino, se sont séparées en raison de divergences stratégiques.

La réorganisation ratée d’Atos a coûté 300 millions d’euros

Arrivé il y a quatre mois, le PDG d’Atos Rodolphe Belmer a dû abandonner le plan Spring, très contesté en interne, avant d’en ébaucher un nouveau. Ce projet de réorganisation a coûté près de 300 millions d’euros en trois ans.

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