L’obésité est aujourd’hui reconnue comme une maladie chronique, qui touche près d’un adulte sur cinq en France. Face à cette pathologie qui ne cesse de progresser, trois urgences s’imposent : dépister, déculpabiliser et soigner. Dans ce contexte, l’arrivée récente des nouveaux médicaments anti-obésité, les agonistes du GLP-1, a suscité un immense espoir. Leurs effets spectaculaires sur la balance ont parfois conduit à les présenter comme une alternative crédible à la chirurgie bariatrique, traitement de référence depuis plusieurs années. Mais qu’en est-il réellement ? Deux grandes études internationales viennent apporter un éclairage plus nuancé.

La première, publiée dans JAMA Surgery, a suivi plus de 30 000 Américains obèses traités par chirurgie ou par médicament pendant deux ans. Les résultats sont sans appel : 96 % des patients opérés avaient perdu au moins 10 % de leur poids, contre seulement 46 % de ceux sous traitement médicamenteux. En moyenne, la perte atteignait…