Une exploration des personnifications des vices dans l’iconographie romane, à travers l’exemple du chapiteau de Saint Pierre de Blesle.

les Vices Méconnus du Roman

Le chapiteau de Saint Pierre de Blesle, en Auvergne, est une œuvre d’art roman qui personnifie les vices. En effet, sur ce chapiteau, on y retrouve la luxure, l’usure et la gourmandise. Cet article explore ces représentations.

Le saviez-vous ? La luxure, dans le contexte de la morale sexuelle, est définie comme un appétit excessif pour les plaisirs sexuels, un désir sexuel désordonné et incontrôlable. Cependant, elle peut aussi désigner un excès ou une démesure dans d’autres domaines.

la luxure, dérivée du latin “luxus” signifiant “abondance” ou “exubérance”, n’est pas toujours un péché. Tout dépend de ce qui est proposé en abondance.Une abondance de beauté pourrait même être perçue comme une vision divine, tandis qu’une abondance d’ignorance serait indubitablement néfaste.

Alors,quel type de luxure est représenté sur ce chapiteau ? la luxure sexuelle ou une autre forme d’exubérance ?

la femme représentée n’a pas l’apparence d’une luxurieuse au sens sexuel. Bien qu’accroupie, ses parties génitales sont cachées par un ornement végétal. il n’y a aucune trace de copulation ou de fornication. Son action principale est d’allaiter, avec une certaine sérénité, un reptile et un amphibien, qu’elle tient fermement.

Serpents et crapauds sont souvent associés à des substances venimeuses ou urticantes. Ici, les deux animaux se nourrissent aux seins de la femme, leur nourrice. Il ne s’agit donc probablement pas de luxure au sens de débauche sexuelle, mais plutôt d’une exubérance d’autre chose. Mais de quoi ?

Pour le comprendre, il faut observer les autres figures du chapiteau.

L’Usure : Un Péché Économique

La première figure est facilement identifiable : elle porte une bourse, symbole des prêteurs et changeurs de l’époque. Cette bourse, portée autour du cou, était caractéristique de leur profession, tout comme le livre de comptes. Cette figure personnifie donc l’usure.

Conseil pratique : L’usure, c’est-à-dire le prêt à intérêt excessif, était considérée comme un délit dès l’époque de Charlemagne et fut totalement interdite par le pape Clément V en 1311.

L’usure,aujourd’hui encore perçue comme le prélèvement d’intérêts excessifs sur un prêt,est associée au lucre,à l’abus,à la spéculation et à l’exploitation du prochain.

Verás colgada a modo de bichejos, sus bolsas en sus pechos, ¡es su tesoro! Siempre han sido la escoria y el desdoro de la Humanidad.Para ellos, el progreso del mundo se mide según el peso de sus ganancias

Dante Alighieri, la Divine Comédie

Le poète Dante, dans sa Divine Comédie, décrit ainsi les usuriers : Verás colgada a modo de bichejos, sus bolsas en sus pechos, ¡es su tesoro! Siempre han sido la escoria y el desdoro de la Humanidad. Para ellos,el progreso del mundo se mide según el peso de sus ganancias.

la Gourmandise : Un Appétit Insatiable

De l’autre côté, une autre figure, avec une grande bouche ouverte, montre l’instrument qui la caractérise : un bol ou une assiette. Plus généralement, tout récipient servant à contenir ou à cuire de la nourriture. C’est l’emblème de la gourmandise.

La gourmandise, ou gloutonnerie, est l’habitude de manger avec excès, de consommer de la nourriture au-delà de la faim.Elle est souvent associée à un manque de contrôle et à une recherche excessive de plaisir.

Le saviez-vous ? Au Moyen Âge, la gourmandise était considérée comme un péché capital, car elle était perçue comme un signe de manque de maîtrise de soi et de dévotion excessive aux plaisirs terrestres.

Ainsi,le chapiteau de Blesle met en scène trois vices majeurs : la luxure,l’usure et la gourmandise. Mais quelle est la relation entre ces trois figures et pourquoi la luxure est-elle représentée comme une nourrice d’animaux impurs ?

La “dame du Mal Yantar” : Une Interprétation de la luxure

Il est possible que la figure centrale représente une forme de luxure différente de la débauche sexuelle. Une luxure liée à l’exubérance et à l’abondance,mais d’une manière négative. Une abondance de vices, nourris et entretenus par la figure centrale.

Dans ce contexte,la femme allaitant les animaux pourrait être interprétée comme une “Nutrix” des vices,une figure qui les nourrit et les fait prospérer. Elle serait alors la personnification d’une “dame du mal yantar”, une expression ancienne désignant une personne qui mange de manière excessive et abusive.

Su uso en el lenguaje popular evolucionó hasta hacerse sinónimo de comer en su acepción primera.

santé et Roman

L’expression “mal yantar” était utilisée pour désigner ceux qui mangeaient de manière excessive et abusive. Son usage populaire a évolué pour devenir synonyme de manger,dans son acception première.

Quant à la concupiscence, ou cette “dame du mal yantar”, assimilée à la luxure avec toutes les connotations érotiques que cela implique aujourd’hui, c’est une interprétation qui relève d’autres érudits.

FAQ : Les Vices dans l’Art Roman

Quels sont les vices représentés sur le chapiteau de Blesle ?

Le chapiteau représente la luxure, l’usure et la gourmandise.

pourquoi la luxure est-elle représentée comme une nourrice d’animaux ?

Cette représentation pourrait symboliser une luxure liée à l’exubérance des vices, nourris et entretenus par la figure centrale.

qu’est-ce que l’usure ?

L’usure est le prêt à intérêt excessif, considéré comme un péché et un délit à certaines époques.

Quelle est la signification de la gourmandise ?

La gourmandise est l’habitude de manger avec excès, un manque de contrôle et une recherche excessive de plaisir.

Une exploration des personnifications des vices dans l’iconographie romane, à travers l’exemple du chapiteau de Saint Pierre de Blesle.

Les Vices Mis à Nu : Un regard sur l’Art Roman

Dans l’imaginaire des églises romanes, les personifications des vices, ou des vicieux eux-mêmes, sont des images récurrentes.Un chapiteau de Saint Pierre de Blesle, en France, illustre cette tendance avec trois personnages dénudés, manifestement enclins aux mauvaises habitudes.La figure centrale, selon les spécialistes, incarne la luxure.

Chapiteau de Saint Pierre de Blesle. Crédit : Santé et roman.

Le saviez-vous ? La luxure, dans le contexte de la morale sexuelle, est définie comme un appétit excessif pour les plaisirs sexuels, un désir sexuel désordonné et incontrôlable. Cependant, elle peut aussi désigner un excès ou une démesure dans d’autres domaines.

la luxure, dérivée du latin “luxus” signifiant “abondance” ou “exubérance”, n’est pas toujours un péché. Tout dépend de ce qui est proposé en abondance. Une abondance de beauté pourrait même être perçue comme une vision divine, tandis qu’une abondance d’ignorance serait indubitablement néfaste.

Alors,quel type de luxure est représenté sur ce chapiteau ? la luxure sexuelle ou une autre forme d’exubérance ?

Détail du chapiteau. Crédit : santé et Roman.

la femme représentée n’a pas l’apparence d’une luxurieuse au sens sexuel. Bien qu’accroupie, ses parties génitales sont cachées par un ornement végétal. Il n’y a aucune trace de copulation ou de fornication. Son action principale est d’allaiter, avec une certaine sérénité, un reptile et un amphibien, qu’elle tient fermement.

Serpents et crapauds sont souvent associés à des substances venimeuses ou urticantes. Ici, les deux animaux se nourrissent aux seins de la femme, leur nourrice. Il ne s’agit donc probablement pas de luxure au sens de débauche sexuelle, mais plutôt d’une exubérance d’autre chose. Mais de quoi ?

Pour le comprendre, il faut observer les autres figures du chapiteau.

L’Usure : Un Péché Économique

La première figure est facilement identifiable : elle porte une bourse, symbole des prêteurs et changeurs de l’époque. Cette bourse, portée autour du cou, était caractéristique de leur profession, tout comme le livre de comptes. Cette figure personnifie donc l’usure.

Conseil pratique : L’usure, c’est-à-dire le prêt à intérêt excessif, était considérée comme un délit dès l’époque de Charlemagne et fut totalement interdite par le pape Clément V en 1311.

L’usure, aujourd’hui encore perçue comme le prélèvement d’intérêts excessifs sur un prêt, est associée au lucre, à l’abus, à la spéculation et à l’exploitation du prochain.

L’usurier de Blesle. crédit : Santé et Roman.

Verás colgada a modo de bichejos, sus bolsas en sus pechos, ¡es su tesoro! Siempre han sido la escoria y el desdoro de la Humanidad.Para ellos, el progreso del mundo se mide según el peso de sus ganancias

Dante Alighieri, La Divine Comédie

Le poète Dante, dans sa Divine Comédie, décrit ainsi les usuriers : Verás colgada a modo de bichejos, sus bolsas en sus pechos, ¡es su tesoro! Siempre han sido la escoria y el desdoro de la Humanidad. Para ellos, el progreso del mundo se mide según el peso de sus ganancias.

La Gourmandise : Un Appétit Insatiable

De l’autre côté, une autre figure, avec une grande bouche ouverte, montre l’instrument qui la caractérise : un bol ou une assiette. Plus généralement, tout récipient servant à contenir ou à cuire de la nourriture. C’est l’emblème de la gourmandise.

la gourmandise de Blesle. Crédit : Santé et Roman.

La gourmandise, ou gloutonnerie, est l’habitude de manger avec excès, de consommer de la nourriture au-delà de la faim. Elle est souvent associée à un manque de contrôle et à une recherche excessive de plaisir.

Le saviez-vous ? Au Moyen Âge, la gourmandise était considérée comme un péché capital, car elle était perçue comme un signe de manque de maîtrise de soi et de dévotion excessive aux plaisirs terrestres.

Ainsi, le chapiteau de Blesle met en scène trois vices majeurs : la luxure, l’usure et la gourmandise. Mais quelle est la relation entre ces trois figures et pourquoi la luxure est-elle représentée comme une nourrice d’animaux impurs ?

La “dame du Mal Yantar” : Une Interprétation de la luxure

Il est possible que la figure centrale représente une forme de luxure différente de la débauche sexuelle. Une luxure liée à l’exubérance et à l’abondance,mais d’une manière négative. Une abondance de vices, nourris et entretenus par la figure centrale.

Dans ce contexte, la femme allaitant les animaux pourrait être interprétée comme une “Nutrix” des vices, une figure qui les nourrit et les fait prospérer. Elle serait alors la personnification d’une “dame du mal yantar”, une expression ancienne désignant une personne qui mange de manière excessive et abusive.

Su uso en el lenguaje popular evolucionó hasta hacerse sinónimo de comer en su acepción primera.

santé et Roman

L’expression “mal yantar” était utilisée pour désigner ceux qui mangeaient de manière excessive et abusive. Son usage populaire a évolué pour devenir synonyme de manger, dans son acception première.

Chapiteau de Saint Pierre de Blesle. Crédit : Santé et Roman.

Quant à la concupiscence, ou cette “dame du mal yantar”, assimilée à la luxure avec toutes les connotations érotiques que cela implique aujourd’hui, c’est une interprétation qui relève d’autres érudits.

FAQ : Les Vices dans l’Art Roman

Quels sont les vices représentés sur le chapiteau de Blesle ?

Le chapiteau représente la luxure, l’usure et la gourmandise.

pourquoi la luxure est-elle représentée comme une nourrice d’animaux ?

Cette représentation pourrait symboliser une luxure liée à l’exubérance des vices, nourris et entretenus par la figure centrale.

Qu’est-ce que l’usure ?

L’usure est le prêt à intérêt excessif, considéré comme un péché et un délit à certaines époques.

Quelle est la signification de la gourmandise ?

La gourmandise est l’habitude de manger avec excès, un manque de contrôle et une recherche excessive de plaisir.

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