Enfants. Ce 17 juin, lors des Questions au Gouvernement, le député LFI Rodrigo Arenas a dénoncé la démagogie et l’inutilité des annonces du Gouvernement, à la suite de l’infâme assassinat d’une surveillante, dans son établissement en Haute-Marne. Le coupable ? Un collégien de 14 ans. Succombant à la réponse sécuritaire, le Gouvernement en vient à être complètement à côté de la plaque. « Contrairement à ce que vous fantasmez, ce dont nos enfants ont besoin, c’est de soins et d’attention. Pas de gifles ou de reconnaissance faciale. Ce dont nos écoles ont besoin, c’est de moyens pour la médecine et la psychiatrie scolaire. Pas de portiques et de fouilles au corps. », a asséné le député LFI Rodrigo Arenas à l’Assemblée nationale.

L’insoumission retranscrit dans ses colonnes sa prise de parole dans l’hémicycle.

« Devant la détresse des équipes éducatives, des familles et la souffrance de nos enfants, vous n’avez trouvé que des parades aussi grotesques qu’inutiles comme l’utilisation des portiques ou l’interdiction de vente de couteaux ! » – Rodrigo Arenas met le Gouvernement face à ses responsabilités

Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale, soutien fidèle de ces écoles privées où, à l’abri du silence des notables, on brutalise les enfants.

Pour aller plus loin : « Vous avez menti sur Bétharram, vous avez trahi votre responsabilité ! » : la députée LFI Sarah Legrain dénonce les mensonges de Bayrou et l’appelle à démissionner
 
Après l’odieux assassinat d’une surveillante de collège en Haute-Marne, Monsieur le Premier Ministre, je m’étonne que devant la détresse des équipes éducatives, des familles et la souffrance de nos enfants, vous n’avez trouvé que des parades aussi grotesques qu’inutiles comme l’utilisation des portiques ou l’interdiction de vente de couteaux.

Vous avez déjà démontré à maintes reprises vos conceptions étroites de l’éducation.

Contrairement à ce que vous fantasmez, ce dont nos enfants ont besoin, c’est de soins et d’attention. Pas de gifles ou de reconnaissance faciale.

Ce dont nos écoles ont besoin, c’est de moyens pour la médecine et la psychiatrie scolaires. Pas de portiques et de fouilles au corps.

Ce dont notre République a besoin, c’est d’une réponse à la hauteur de cette crise existentielle profonde qui bouleverse notre jeunesse dans l’esprit et dans la chair.

Avec vous, au gouvernement, c’est la baisse des investissements concrets dans l’éducation populaire ;
Vous, au gouvernement, c’est la disparition de la médiation de rue ;
Vous, au gouvernement, c’est 500 millions d’euros de moins pour la Justice ;
Vous, au gouvernement, c’est la baisse de 40 % des subventions aux associations
Vous, au gouvernement, c’est la baisse des moyens alloués à la santé mentale ;
Vous, au gouvernement, c’est l’anéantissement de l’accompagnement social et de la lutte contre les discriminations.
 
Ma question est simple : pourquoi persistez-vous dans une approche fondée sur la peur, quand ce sont la justice, la dignité et l’émancipation qui sont les vrais remparts contre la violence ?