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L’intelligence artificielle est partout : dans la santé, l’armée, l’administration, l’éducation, les transports, la justice… L’État s’enthousiasme pour ses promesses d’efficacité et d’économies. Mais derrière l’euphorie technologique se cache une réalité plus préoccupante , selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Institut national de la recherche (NASK) de Pologne publié mardi, la montée en puissance de l’Intelligence artificielle générative (GenAI) pourrait engendrer la transformation d’un quart des emplois dans le monde. Une transformation qui risque de dévaloriser le travail humain plutôt que de l’enrichir.

Selon un rapport de l’OIT et du NASK, 25 % des emplois mondiaux pourraient être transformés par l’IA générative, avec un taux atteignant 34 % dans les pays à revenu élevé. L’étude insiste : l’IA pourrait supprimer massivement les emplois, et les transformera en les complétant. Cependant, cette vision optimiste masque une réalité moins reluisante. Transformer un emploi peut signifier le réduire à des tâches répétitives de supervision d’algorithmes, vidant les métiers de leur sens. Même les professions qualifiées, comme celles des médias, de la finance ou du logiciel, sont concernées, contredisant l’idée que l’IA n’affecte que les tâches routinières.
L’État séduit par le mythe de l’IA salvatrice
Depuis quelques années, les gouvernements vantent l’intelligence artificielle comme la réponse ultime aux lenteurs et aux coûts des services publics. Algorithmes médicaux, éducation personnalisée, prévision des délits : tout serait plus rapide, plus efficace, moins cher. Pourtant, cet engouement technologique ressemble parfois à une fuite en avant, déconnectée des réalités humaines et sociales. Intitulé « Generative AI and Jobs : A Refined Global Index of Occupational Exposure » (IA générative et emploi : un indice mondial affiné de l’exposition professionnelle), un rapport de l’OIT et du NASK publié lundi a mis en avant les risques liés à l’essor de la technologie de l’intelligence artificielle (IA).
Ce rapport détaillé indique que l’essor rapide du GenAI pourrait générer de grands changements dans le monde du travail à l’échelle mondiale. Contrairement aux idées reçues, il ne va pas entraîner la disparition, mais la transformation d’un quart des emplois dans le monde.
« Nous avons dépassé la théorie pour construire un outil ancré dans les métiers réels. En alliant intelligence humaine, expertise métier et modèles d’IA générative, nous avons mis au point une méthode reproductible permettant aux pays d’évaluer les risques et d’y répondre avec précision », a indiqué Pawel Gmyrek, le chercheur principal à l’OIT et auteur principal de l’étude.
Ce rapport de l’OIT et du NASK permet aux gouvernements et aux acteurs sociaux d’identifier les métiers exposés à l’automatisation par la GenAI. Il pourrait aussi les aider à élaborer des politiques adaptées. En général, 25% des métiers sont concernés. Le rapport révèle une fracture genrée :les femmes, souvent employées dans des postes administratifs, sont trois fois plus exposées à l’automatisation (9,6 % contre 3,5 % pour les hommes dans les pays riches).
Une dépendance aux monopoles technologiques

Ce rapport de l’OIT et du NASK précise que l’IA ne risque pas de substituer l’humain. Certes, les outils IA peuvent accomplir efficacement et rapidement certaines tâches. Toutefois, la supervision ou la contribution humaine est toujours indispensable. En d’autres termes, la « GenAI » est censée « compléter les travailleurs plutôt qu’à les remplacer ».
Mais l’OIT et le NASK estiment qu’il faut se préparer aux changements générés par l’essor de l’IA. Le but est d’assurer le succès des reconversions et une transition numérique inclusive. Janine Berg, l’économiste principale à l’OIT a déclaré que « face à l’emballement autour de l’IA, il est crucial d’apporter de la clarté et du contexte ». Une adaptation rapide des compétences est nécessaire selon l’OIT et le NASK.
Pourtant un danger guette : la dépendance croissante envers une poignée de géants technologiques .L’externalisation croissante des fonctions publiques vers des intelligences artificielles contrôlées par Microsoft, Google ou OpenAI interroge .Ces entreprises, qui dominent les infrastructures de l’IA, imposent leurs règles aux États, les rendant vulnérables. Goldman Sachs estime que l’IA pourrait remplacer l’équivalent de 300 millions d’emplois à temps plein, tout en créant de nouveaux postes. Mais ces emplois exigeront des compétences pointues, inaccessibles à beaucoup sans formations coûteuses, creusant ainsi les écarts sociaux.
En Europe, le règlement européen sur l’intelligence artificielle tente d’encadrer les risques, notamment dans la désinformation amplifiée par l’IA. Actuellement, les gouvernements risquent de se retrouver piégés par leur propre course à la numérisation. Pourtant, avant d’adopter aveuglément ces technologies, il serait temps de poser la vraie question : à quel prix et pour qui travaille cette intelligence ?
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