Journal de l’Empire des Habsbourg : lors du sommet de l’OTAN à La Haye, l’Allemagne veut se présenter comme l’élève modèle et envoyer un signal clair aux États-Unis. D’ici 2029, le budget de la défense devrait passer à 3,5 % du PIB, soit environ 153 milliards d’euros. À cela s’ajoutent, par an, 8 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine. L’Allemagne ne peut y parvenir qu’en s’endettant fortement. Les critiques mettent déjà en garde contre un effet domino dans la zone euro. Si l’Allemagne, pilier de la stabilité, venait à disparaître, cela pourrait entraîner des conséquences imprévisibles sur des pays encore plus endettés comme la France, l’Italie ou l’Espagne.

« Les Américains sont impressionnés par nous », laisse-t-on entendre dans l’entourage de Friedrich Merz à la veille du sommet de l’OTAN à La Haye. Grâce à l’engagement énergique de l’Allemagne les alliés se seraient désormais mis d’accord sur une augmentation significative des dépenses de défense. Berlin prend les devants en annonçant son intention de constituer l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe. Cela nécessite des investissements considérables : d’ici 2029, 3,5 % du PIB doivent être consacrés à la défense, soit environ 153 milliards d’euros dans le budget fédéral. À cela s’ajoutent, pour la même période, des dépenses d’infrastructure liées à la défense à hauteur de 1,5 %, notamment pour les ponts et les voies ferrées. L’Allemagne veut ainsi atteindre les 5 % en quatre ans, alors que l’OTAN parle de 2035.