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Médicament anti-diabète : nouveau traitement contre le cancer de la prostate ?

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PARIS – 20 Mai 2025 – Des chercheurs ont découvert qu’un médicament couramment utilisé contre le diabète de type 2, la pioglitazone, pourrait également ralentir la progression du cancer de la prostate. Cette étude, publiée dans *Molecular Cancer*, indique comment et pourquoi ce traitement pourrait être bénéfique, avec des implications potentielles en termes de traitements futurs, ouvrant des perspectives nouvelles dans la lutte contre cette maladie. Elle a été menée par des experts de renom démontrant que l’utilisation de la pioglitazone pourrait révolutionner la prise en charge de la maladie,en permettant de diminuer le risque de rechute. Pour en savoir plus, poursuivez votre lecture.

Un médicament antidiabétique,agoniste du récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes (PPARy),la pioglitazone (Actos),utilisé pour traiter le diabète de type 2 (DT2),pourrait également ralentir la progression du cancer de la prostate (CaP). Cette découverte a été publiée dans la revue *Molecular Cancer*.

Le CaP est le deuxième cancer le plus répandu chez les hommes. Il est souvent détecté tôt et sa croissance est généralement lente. Détecté à un stade précoce, il existe diverses options de traitement, notamment la chirurgie, la radiothérapie ou la surveillance de sa croissance. Cependant, si le cancer se développe au-delà de la prostate ou se propage, le guérir devient plus difficile, malgré de nombreuses options thérapeutiques.

Les hommes sont plus susceptibles de développer un DT2 que les femmes.Cette maladie chronique hétérogène est le trouble métabolique le plus fréquemment diagnostiqué dans le monde, causé par une résistance à l’insuline. La survenue simultanée du cap et du DT2 est plus fréquente avec l’âge et l’obésité, ce qui crée des défis considérables en termes d’épidémiologie et de traitement. Le lien exact entre le CaP et le DT2 reste flou, car les recherches actuelles offrent des résultats contradictoires. Des études antérieures indiquent que les patients atteints de CaP et de DT2 pourraient être protégés contre la progression du CaP, mais les taux de mortalité sont généralement plus élevés lorsque le DT2 n’est pas traité efficacement.

Des chercheurs ont mené une étude pour évaluer les voies moléculaires communes et spécifiques ciblées par les agonistes PPAR bézafibrate (Bezalip), tesaglitazar (Galida) et pioglitazone. Au total,69 patients atteints de CaP et de DT2 ont été inclus,ainsi qu’une combinaison d’études incluant des cellules et des souris.

« Il s’agit d’une découverte importante. Pour la première fois, nous avons des observations cliniques montrant que les patients atteints d’un cancer de la prostate et de diabète qui ont reçu des médicaments ciblant la protéine sont restés sans rechute pendant la période où nous les avons suivis »,
a déclaré lukas Kenner, professeur invité à l’université d’Umeå et l’un des principaux auteurs de l’étude, dans un communiqué de presse.

D’autres résultats ont révélé que la pioglitazone modifiait le profil protéique et le métabolisme des cellules CaP,réduisant la production d’adénosine triphosphate (ATP) mitochondriale et affectant les principales voies de signalisation. Les auteurs de l’étude ont noté que les résultats soulignent que le cap subit des changements métaboliques importants au cours de sa progression, ce qui influence sa réponse à la thérapie. Les résultats suggèrent que la pioglitazone vise à contrer les effets de promotion tumorale en modifiant le métabolisme cellulaire et pourrait également réduire l’inflammation.

Cependant, au-delà des agonistes PPARy, d’autres médicaments antidiabétiques comme la metformine, les inhibiteurs de la DPP4 et les inhibiteurs de la SGLT-2 se sont révélés prometteurs pour réduire l’incidence de la progression de divers cancers, y compris le CaP.

« Les résultats sont très prometteurs »,
a conclu Kenner dans un communiqué de presse.
« Mais d’autres études cliniques sont nécessaires pour confirmer les résultats et pour déterminer si le traitement peut également être utilisé chez les patients atteints d’un cancer de la prostate qui ne sont pas atteints de diabète.»

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