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Ceux qui s’attendaient à ce que l’introduction de Mathieu Darche à titre de nouveau directeur général des Islanders de New York lance le signal d’une reconstruction à Long Island ont dû être déçus, jeudi matin.
Le Québécois de 48 ans voudra assurément moderniser les Islanders et s’inspirer des succès du Lightning de Tampa Bay pour y parvenir, mais rien dans la conférence de presse le présentant aux médias de New York ne suggérait qu'il allait repartir à zéro dans l’espoir de bâtir une équipe gagnante.
L’évaluation que fait Darche des Islanders est d’ailleurs celle d’une équipe qui aurait dû être en mesure de participer aux séries éliminatoires ce printemps et qui a le potentiel de l’être à l’avenir. L'ancien hockeyeur n'avait pas à ouvrir son jeu d'emblée, mais il ne semble pas y avoir de mouvement significatif en direction d’une reconstruction.
Darche a confirmé le retour de Patrick Roy derrière le banc la saison prochaine, mais a indiqué du même souffle que les entraîneurs adjoints John McLean et Tommy Albelin allaient être remplacés. Le club-école à Bridgeport, dans la Ligue américaine, aura également un nouveau personnel d’entraîneurs.
Patrick est un gagnant et il a connu du succès en tant qu'entraîneur lorsqu'il est venu ici la première année, a rappelé le nouveau DG, qui connaissait bien sûr Roy de réputation, mais qui ne l'avait jamais côtoyé sur le plan personnel.
Je suis allé le rencontrer le week-end dernier pour apprendre à mieux le connaître et je suis extrêmement à l'aise et emballé à l'idée de travailler avec lui, a dit Darche. Je sais que c’est un passionné et qu'il travaille fort. J'ai décidé de faire des changements dans l'équipe d'entraîneurs et Patrick et moi allons maintenant travailler ensemble pour pourvoir les postes d'entraîneurs adjoints.
Tourner la page sur l'ère Lamoriello
Mathieu Darche entend implanter à Long Island une équipe qui joue avec une cadence de jeu élevée, ce qui est un peu devenu la norme dans la LNH. À cet égard, les Islanders accusent un retard. S’ils avaient souvent cette intensité et ce niveau de compétition que recherche également le nouveau DG, on ne peut pas dire que son prédécesseur, Lou Lamoriello, avait donné à Roy une formation capable de jouer avec le rythme le plus effréné.
Darche entend aussi investir dans le développement des joueurs, que ce soit par l’embauche d’entraîneurs spécialisés ou par l’allocation de meilleures ressources afin d’améliorer le club-école.
Par ailleurs, il semble clair que le groupe de propriétaires entend profiter du changement de directeur général pour donner un nouveau souffle à l'organisation, non seulement sur la glace, mais aussi dans sa présence au sein de la communauté et dans sa capacité à attirer les amateurs vers le nouveau UBS Arena.
Il s’agit aussi pour les Islanders de raffermir leurs liens avec Long Island et de réveiller la fibre d’une organisation au passé glorieux, mais qui navigue entre deux eaux depuis trop longtemps.
Selon le propriétaire minoritaire John Collins, les Islanders ont été séduits par l’ensemble des attributs qu’apporte Darche. Le fait qu’il ait eu une longue carrière de joueur et que ses 552 matchs dans la Ligue américaine, en particulier, aient témoigné de sa passion pour le hockey. Le fait que Darche ait ensuite pris de l’expertise dans le monde des affaires en travaillant pour Delmar, une compagnie de services d'expédition de fret international et de courtage en douanes. Le fait qu’il ait utilisé ses qualités de communicateur dans un poste d’analyste à RDS.
Et, bien sûr, ces six années déterminantes durant lesquelles il a agi comme bras droit de Julien BriseBois avec le Lightning.
Je sais que le processus a été plus long, mais je ne pense pas qu'il y ait eu le moindre doute sur le fait que Mathieu allait être notre homme, ou que c’était le bon homme, a soutenu Collins. Je pense que ça s'explique en partie par le fait que notre organisation s'est séparée de son chef de la direction et de quelqu’un qui est un membre du Temple de la renommée du hockey. Dans toute organisation, pas seulement au hockey, c'est un bon moment pour réfléchir et pour discuter de la façon dont on veut changer les choses.
Lorsque le groupe de propriétaires a parlé des qualités qu’on voulait dans notre organisation pour la faire évoluer, on voulait quelqu'un qui soit vraiment collaboratif, mais qui soit aussi un solide leader pour ce qui est de l'aspect du hockey et qui construise une culture qui corresponde à ce que la communauté attend de nous, à ce que nos partenaires commerciaux attendent de nous et, en fin de compte, à ce que les partisans attendent de nous.
En ce sens, amener à la barre un dirigeant plus jeune, plus prompt à communiquer que le faisait Lamoriello auparavant, et quelqu'un qui travaillera peut-être moins en vase clos risque d’aider à rafraîchir le message autour des Islanders.
En fin de compte, je suis le directeur général. C'est moi qui vais prendre les décisions, mais j'attends de mon personnel qu'il me donne son avis. Je ne veux pas que ce soit un one-man show.
J'ai toujours pensé qu'il fallait embaucher des gens forts et les laisser faire leur travail, a-t-il ajouté. Parce qu'en tant que directeur général, tu ne peux pas diriger le département amateur, tu ne peux pas diriger le volet professionnel. Tu dois mettre les bonnes personnes en place et les laisser faire leur travail.
Dans la mesure du possible, Darche entend aussi se montrer le plus transparent possible, ce qui risque là aussi de marquer une cassure par rapport au régime Lamoriello. Cela devrait jouer un rôle important dans l’effort de l'équipe de se rapprocher de sa base de partisans.
J'ai dit aux joueurs que j'étais ouvert à la communication, a-t-il confié. Qu'il s'agisse de conversations difficiles ou non, je vais être honnête avec eux. C'est ma façon d'être avec les gens. C'est la même chose avec les médias et avec les partisans.
Les amateurs sont passionnés et ils veulent tout savoir, je comprends ça, mais je dois quand même faire mon travail le mieux possible. Mais je serai aussi transparent que possible et c'est comme ça que je compte travailler.

Mathieu Darche a remporté la Coupe Stanley en 2020 et en 2021 avec le Lightning de Tampa Bay à titre d'adjoint au directeur général Julien BriseBois.
Photo : Getty Images / Bruce Bennett
Une intégration verticale comme à Tampa
Le fait que Mathieu Darche ait fait ses gammes avec une organisation aussi empreinte de succès que le Lightning a évidemment pesé lourd dans sa nomination. On comprend que les Islanders comptent s’inspirer du canal de communication qui s’était établi à Tampa Bay entre la direction hockey et le propriétaire Jeff Vinik, et que Darche sera outillé pour développer un lien semblable avec Scott Malkin, l’un des copropriétaires des Islanders.
Darche a d’ailleurs été marqué par la qualité de la structure verticale qui a été mise en place à Tampa.
L'équipe est vraiment bien alignée de haut en bas, du propriétaire au président, au directeur général, puis à l’entraîneur-chef et aux joueurs, a décrit Darche. C'est comme ça que l’on construit une organisation forte. J'ai appris beaucoup de choses, entre autres dans l’implication de l’organisation dans la communauté, mais juste sur le plan hockey, je veux apporter les meilleures pratiques.
En même temps, il y a aussi beaucoup de bonnes choses qui se font ici. Il s'agit donc de voir ce qu’on a ici et voir ce que je peux apporter, puis on va mettre ça ensemble afin d’avoir un département des opérations hockey gagnant et efficace.
Darche a pris le temps de s’entretenir avec à peu près tous ses joueurs depuis sa nomination. Il continuera de se familiariser avec son nouvel entourage au cours des prochaines semaines. La priorité la plus immédiate sera de se pencher sur le repêchage, où les Islanders auront la chance de choisir en premier à la suite d’un tirage au sort très favorable.
Même s’il ne devait pas se lancer dans une grande reconstruction, Darche doit bien voir que sa troupe a besoin de se rajeunir. À ce titre, l’occasion de sélectionner au tout premier rang du repêchage, le 27 juin, semble trop belle pour s’en passer.
J'ai eu beaucoup de chance d’arriver ici en me faisant donner le premier choix au total, a-t-il dit en riant. Ce n'est pas fréquent d'obtenir un poste et que la première chose à faire soit de choisir le meilleur joueur du repêchage.
Je m'attends à ce qu’on fasse une sélection à la fin du mois prochain. Bien sûr, il faut faire preuve de diligence et écouter tous ceux qui vous appellent. Mais il faudrait vraiment que quelqu'un me soumette une offre qui me jette par terre pour que j’échange ce choix-là, parce qu’on va aller chercher un joueur spécial.