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BUFFALO, New York - Quand Mathieu Darche a été présenté à la presse new-yorkaise, vendredi dernier, il a répondu à de nombreuses questions, mais personne ne l’a vraiment cuisiné par rapport à l’orientation hockey qu’il comptait donner aux Islanders de New York en tant que nouveau directeur général.
Le dirigeant de 48 ans a été plus limpide lors d’un entretien avec Radio-Canada Sports, mercredi, en marge du Combine (semaine d'entraînement) du repêchage de la LNH, en établissant clairement qu’il n’y aurait pas de reconstruction à Long Island.
Il n’y a pas une équipe parfaite et il y a du travail à faire, mais l’an dernier, il y a eu les blessures et le fait qu’on a terminé 31es de la ligue sur les deux unités spéciales, a souligné Darche. C’est pour ça que j’ai dit que c’était une équipe qui aurait pu participer aux séries et je pense qu’on peut en être la saison prochaine aussi.
Notre façon de jouer va dicter ce que je vais faire.
Selon le nouveau DG, les Islanders ont un trop bon noyau pour que l’équipe se saborde et décide de repartir à zéro. Faire des ajustements? Assurément. Ajouter de la vitesse? Autant que possible, oui. Mais il compte travailler dans un esprit de continuité avec les bons éléments qu’il a déjà en place.
Je veux rajeunir l’équipe, mais pas rajeunir avec des joueurs qui vont jouer pour notre équipe dans cinq ans non plus, a entre autres dit Darche.
Je ne suis pas prêt à détruire l’équipe pendant deux ans et ensuite prendre des années à la remonter. On va remplacer du monde graduellement, mais certainement pas tout le monde d’un coup pour être mauvais.
De son point de vue, Darche est plutôt bien positionné avec une ligne de centre qui peut compter sur Mathew Barzal, Bo Horvat et Jean-Gabriel Pageau, sur des jeunes comme Simon Holmstrom et Maxim Tsyplakov, sur un bon top 4 en défense qui repose sur Noah Dobson, Alexander Romanov, Adam Pelech et Ryan Pulock, ainsi que sur l’un des meilleurs gardiens de la LNH en Ilya Sorokin.
J’ai trop de bons joueurs pour dire que l’année prochaine, on va encore finir dans le bas du classement.
Le Canadien est à la recherche d’un joueur de centre et un vétéran comme Horvat aurait certainement éveillé son intérêt s’il avait été disponible. Or, la vision d’avenir qu’a Darche pour les Islanders semble manifestement inclure Horvat.
Le nouveau patron continue d’en apprendre sur la personnalité de ses joueurs et il ne compte se fermer aucune porte, mais…
Il y a des gars que je ne veux rien savoir d’échanger, a pris soin de préciser Darche. Si quelqu’un me fait une offre que je n’ai pas le choix d’écouter, je n’ai pas le choix. […] Mais sans nommer de noms, il y en a que ça en prendrait énormément pour que je les bouge.
Rester lui-même
Mathieu Darche avait déjà été interviewé pour quelques postes de directeur général, entre autres à Chicago et à Columbus. Il avait donc une bonne expérience du processus, même si chaque organisation procède de manière différente.
La plus récente expérience l’a encouragé surtout à être lui-même.
Est-ce que je me suis moins soucié de leur dire ce qu’ils voulaient entendre? Peut-être. Je n’ai jamais été complètement comme ça, mais cette fois-ci, j’y suis carrément allé en fonction de ce que je pensais et de ce que je voyais.
À un certain moment du processus, Darche s’est entretenu avec les propriétaires des Islanders pendant cinq journées consécutives. Il y a eu des discussions par Zoom et d’autres en personne. En fin de compte, sa vision des choses, influencée par le succès de Julien BriseBois et du Lightning de Tampa Bay, l’a fait hériter du boulot.
Je ne serai pas Julien 2.0; il faut que je sois moi-même, a dit Darche. On a des personnalités différentes, et c’est pour ça qu’on se complétait bien.
Mais il a été incroyable, c’est probablement le meilleur DG de la ligue. J’ai appris énormément de lui et il y a beaucoup de choses que je vais faire qui vont lui ressembler.
Quelques mises au point
Plutôt que de tomber sur des homologues pressés de profiter de sa candeur de recrue, Darche a été étonné de ressentir un fort sentiment de fraternité au sein de la confrérie des directeurs généraux de la LNH. Ils sont rivaux, mais ils s’entraident et se sont montrés chaleureux à son endroit.
Même Lou Lamoriello, l’homme qu’il a remplacé la semaine dernière, a toujours eu la réputation d’être l’un des premiers dirigeants à sauter sur le téléphone pour féliciter un nouveau DG et le faire sentir bienvenu. Bien que Darche lui ait succédé, Lamoriello a gardé ses bonnes habitudes, de sorte que Darche et lui ont eu deux entretiens d’environ deux heures depuis que le Québécois l’a remplacé.
Non, Lamoriello ne conserve pas de statut quelconque avec les Islanders après son licenciement. Pas de rôle de conseiller sénior ou autre poste du genre.
Il n’a pas de rôle dans l’équipe, mais il s’est montré disponible pour n’importe quelle occasion où j’aurais besoin de lui parler, a indiqué Darche.
Darche en a profité mercredi pour clarifier d’autres rumeurs qui circulaient depuis quelques jours.
Par exemple, ce n’est pas parce que l’entraîneur-chef Patrick Roy était sous contrat pour encore deux ans, ou que les propriétaires des Islanders auraient insisté pour qu’il soit maintenu en poste, que Darche a reconduit Roy dans ses fonctions.
C’était 100 % ma décision, a-t-il plutôt insisté.
Même chose pour ce qui est du contrat octroyé à l’attaquant Kyle Palmieri qui, selon les cancans, avait déjà fait l’objet d'une entente tacite avec Lamoriello.
Il y avait eu des discussions, mais c’est moi qui ai signé le contrat, a fait valoir Darche. Et je suis content de l’avoir, on a besoin de marquer des buts, Palmieri est un marqueur et c’est un bon contrat.