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Le premier ministre Mark Carney n’envisage pas d’habiter sa résidence officielle, au 24, promenade Sussex.
L’immeuble est vacant depuis près de 10 ans. Les contribuables déboursent des dizaines de milliers de dollars par année pour entretenir la propriété.
M. Carney affirme que toute décision sur le sort à réserver à la maison historique revient plutôt à la Commission de la capitale nationale.
«Ce n’est pas un problème à régler aujourd’hui, ce mois-ci ou d’ici la fin de l’année. Mais on devra examiner cela au cours du mandat», reconnaît le premier ministre. Ses prédécesseurs ont proposé diverses façons de rénover l’endroit, a-t-il ajouté.
Un document obtenu en vertu de la Loi d’accès à l’information révèle que les coûts d’entretien de la résidence ont dépassé les 680 000 $ de janvier 2018 à juin 2023.
Cette somme comprend l’entretien de la maison, de l’ascenseur, du système de chauffage, le nettoyage de la piscine, la réparation du toit, l’élimination d’une ruche d’abeilles et la lutte contre les animaux nuisibles.
Le manoir, construit il y a 129 ans, compte 35 pièces. L’endroit est devenu la résidence officielle du premier ministre du Canada en 1951.
Toutefois, en 2015, Justin Trudeau a décidé de ne pas y vivre parce que la résidence n’était pas en assez bon état pour accueillir une autre famille. Toutefois, certaines activités sociales s’y sont déroulées jusqu’en 2022. La Commission de la capitale nationale a décidé de fermer l’endroit pour des raisons de santé et de sécurité.
Les rats avaient envahi la propriété. On avait découvert des carcasses de rongeurs et des excréments dans les murs, dans le grenier et le sous-sol de la résidence.
Tout comme M. Trudeau, Mark Carney habite au Rideau Cottage. Le bâtiment en brique de style néo-géorgien se trouve dans les jardins de Rideau Hall.
En 2022, la CCN avait dépensé plus de 76 000 $ pour réparer un mur de pierre et la clôture en acier après qu’un autobus aquatique offrant des visites touristiques à Ottawa eut foncé dans des barrières à l’entrée du 24, Sussex.
Valérie Dufour, une porte-parole de la CCN, a confirmé que l’organisme continuait de payer pour l’entretien du bâtiment. Elle mentionne toutefois que la CCN était incapable de publier une mise à jour sur les coûts d’entretien et d’opération.
Selon un autre document, aussi obtenu en vertu de la Loi d’accès à l’information, indique que le gouvernement Trudeau examinait trois solutions pour la résidence officielle.
La première était d’établir Rideau Cottage comme la résidence officielle permanente en investissant des sommes supplémentaires pour les infrastructures résidentielles, comme des bureaux pour le personnel et une salle d’eau.
La deuxième était de construire «des installations modernes» au 24, Sussex en conservant quelques éléments patrimoniaux.
La troisième était de construire une toute nouvelle résidence sur un autre terrain appartenant à la CCN, ailleurs à Ottawa.
Mme Dufour dit que la CCN a présenté ces options au gouvernement et attend une réponse.
Andrew MacDougall, l’ancien directeur des communications de l’ancien premier ministre Stephen Harper, comprend que M. Carney souhaite se concentrer sur des dossiers plus importants, mais il rappelle que le Canada se doit de protéger ses symboles d’État, comme le 24, Sussex.
«Imaginons si un président des États-Unis laissait la Maison-Blanche dans un état déplorable. Cela n’arriverait jamais. Alors pourquoi tolérons-nous la même chose ici?»
Il ajoute que le premier ministre actuel a déjà cassé sa tirelire et il dépense comme s’il n’y avait pas de lendemain. Il pourrait aussi investir pour régler un problème que trop de premiers ministres ont ignoré.
Le directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables, Franco Terrazzano, accuse la CCN de trop gaspiller l’argent des contribuables et de ne pas être capable de gérer des propriétés.
«À cause des intérêts sur la dette qui creuse un trou d’un milliard de dollars dans le budget chaque semaine, rendre la CCN imputable de ce gaspillage devrait être une priorité du premier ministre Mark Carney, souligne-t-il. Le Canada ne devrait pas fournir une résidence officielle au chef de l’opposition, au président de la Chambre des communes. Le premier ministre n’a pas besoin d’habiter dans de nombreuses résidences non plus.»
La présidente de Patrimoine Ottawa, Katherine Spencer-Ross, n’est pas étonnée par les hésitations de l’actuel premier ministre pour s’occuper du dossier de la résidence officielle.
Elle dit que les premiers ministres craignent de prendre une décision sur la résidence officielle à cause des répercussions politiques, mais elle rappelle que celui qui est en poste demeure «le gardien» du bâtiment.
«Ce n’est pas sa résidence, ce n’est pas la résidence de son parti. Elle appartient au peuple canadien», lance Mme Spencer-Ross.