Emmanuel Macron est encore dans l’alarmisme, cette fois sur l’Iran. À Bruxelles jeudi, notre président a expliqué que l’Iran qui quitterait le traité de non-prolifération nucléaire serait le pire scénario possible. « Notre souhait, c’est qu’il y ait une vraie convergence de vues », a-t-il dit à la presse.

Pas besoin d’être expert pour comprendre que ces mots sont creux. Comme d’habitude, le gouvernement français s’agite sur des questions internationales pendant que le peuple continue de se serrer la ceinture.

Nos dirigeants prétendent s’inquiéter des armes nucléaires à l’étranger, mais ne disent rien quand Israël – qui possède l’arme atomique sans jamais l’avoir admis – bombarde ses voisins.

Le timing est aussi suspect. Cette déclaration arrive l’inflation bat son plein et que les Français n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois. Un rideau de fumée diplomatique qui masque mal l’incapacité du gouvernement à s’occuper des vrais problèmes des Français.

Frappes en Iran : entre diplomatie et incohérences géopolitiques

Cette inquiétude soudaine fait suite aux frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens. BFMTV rapporte ces propos alarmistes qui préparent sans doute le terrain à de nouvelles implications françaises dans ce bourbier moyen-oriental.

Après son coup de fil à Trump jeudi dernier, Macron a déclaré vouloir discuter « dans les prochains jours » avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Une initiative qui vise à « préserver le traité de non-prolifération » nucléaire.

Le président français a expliqué à son homologue américain : « Notre souhait, c’est qu’il y ait une vraie convergence de vues parce que l’objectif, c’est qu’il n’y ait pas de reprise d’activités proliférantes » de Téhéran. Des mots bien choisis qui masquent mal la réalité du terrain.

Pendant qu’on pointe du doigt l’Iran, on oublie qu’Israël dispose déjà de nombreuses bombes atomiques sans avoir jamais signé ce traité. Un « deux poids, deux mesures » qui en dit long sur la géopolitique actuelle et les vrais enjeux derrière ces discussions entre « grands » de ce monde.

La diplomatie française en action

Sur la scène diplomatique, notre Macron veut relancer la conférence de l’ONU censée appuyer la solution « à deux États ».

Le chef de l’État a annoncé qu’il allait bientôt appeler son ami Mohammed ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite. Ensemble, ils vont co-présider cette conférence qui, espérons-le, ne sera pas qu’une opération de communication.

Mais ne nous leurrons pas. Les grandes annonces d’aujourd’hui sont souvent les grands oublis de demain. Un coup de fil à MBS ne changera pas la réalité du terrain, où les bombes continuent de tomber pendant que nos dirigeants s’échangent des politesses.