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« Changements qui n’en sont pas », « petits pas dans la bonne direction », la suspension de deux dispositions de la controversée loi 2 par le gouvernement Legault convainc peu de médecins sur la Côte-Nord.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et la présidente du Conseil du Trésor, France-Hélène Duranceau, dans une tentative pour ramener les fédérations de médecins à la table des négociations, ont annoncé mardi qu’ils suspendaient deux dispositions de la loi 2.
La première concerne la prime accordée aux médecins spécialistes lorsqu’un omnipraticien leur recommande un patient. Elle devait être abolie lors de l’entrée en vigueur de la loi le 1er janvier 2026.

France-Élaine Duranceau dit vouloir « calmer le jeu » et tendre la main aux médecins. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
La deuxième touche au supplément de 30 % qui était accordé aux médecins des groupes de médecine familiale (GMF) pour payer leurs frais de bureaux. Pour l'instant, elle continuera d’être payée aux médecins.
On dirait que c’est comme si on concédait quelque chose aux fédérations, alors qu’en réalité ce n’est pas une concession, c’est simplement un dur retour à la réalité, estime le président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de la Côte-Nord, Youssef Ezahr.

Youssef Ezahr demande que Québec utilise un mécanisme d'arbitrage dans ses négociations avec les médecins, comme le font d'autres provinces canadiennes. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Myriam Fimbry
Ce que la CAQ réalise, c’est que le terrain leur a dit que c’est inapplicable d'enlever 30 % de majoration à des médecins de famille, parce qu’on risque de perdre l’accès en médecine de première ligne.
Selon lui, sans ce supplément, la gestion d’un GMF deviendrait peu rentable pour les médecins propriétaires d’un cabinet.
Le président de l’Association des médecins omnipraticiens de la Côte-Nord (AMOCN), Guillaume Lord, abonde en ce sens. Selon lui, devant l’incertitude provoquée par la loi 2, des médecins auraient cessé leurs démarches pour acquérir des parts dans une clinique nord-côtière afin d’en prendre la relève.
Il y a des dépenses inhérentes au fait de maintenir un cabinet médical ouvert. Il faut payer le loyer, les employés qui travaillent et, s’il y a plus de compensations de la part du gouvernement pour payer ces dépenses, le cabinet n’est tout simplement plus viable financièrement, dit-il.
Deux petits pas dans la bonne direction
Si ce recul partiel de Québec est un petit pas dans la bonne direction, pour le Dr Lord, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de faire avaler aux médecins le projet de loi de 113 pages.
Au-delà des deux mesures suspendues, il va falloir s’attaquer à tout le reste aussi. [...] Le problème reste entier, ajoute-t-il.
D’ailleurs, la loi 2 continue d’avoir des répercussions sur le recrutement et la rétention de personnel médical sur la Côte-Nord, selon Youssef Ezahr et Guillaume Lord.
Le président de l’AMOCN soutient que plusieurs médecins de la Côte-Nord ont confirmé leur départ vers d’autres provinces. Bien qu’ils ne soient pas nombreux, moins de cinq, Guillaume Lord estime que d’autres pourraient prendre leur retraite plus tôt ou, eux-aussi, quitter le Québec.
De son côté, le CISSS de la Côte-Nord déclare qu'aucun médecin n'a annoncé sa démission à l'établissement de santé depuis l'adoption de la loi 2.
130 médecins omnipraticiens travaillent sur la Côte-Nord.


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