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MAGAZINE. Naviguant à travers la vingtaine, l’autrice-compositrice-interprète Lisa Riendeau partage sans filtre ses réflexions du moment dans son premier mini-album Marquer le monde.
La musique coule dans les veines de Lisa Riendeau. «J’ai commencé à composer vers 11 ou 12 ans. Depuis, je n’ai jamais arrêté. Je ne me suis jamais dit officiellement que je voulais être auteure-compositrice-interprète. Ça a tout le temps été naturel. J’avais envie que quelque chose vienne de moi et j’avais des trucs à dire», dit-elle.
Ce sont majoritairement des artistes québécois qui résonnaient dans les haut-parleurs de la maison familiale. Plusieurs figures féminines l’ont inspirée et l’inspirent encore, dont la rockeuse Marjo. «On oublie qu’elle a commencé avec Corbeau, un band où il y avait beaucoup de musiciens d’Offenbach. C’était plus rock. C’était la seule fille dans le band. Elle apportait une énergie vraiment intense. Elle a ouvert la porte à plusieurs femmes à faire de la musique», soutient-elle.

En ce moment, Lou-Adriane Cassidy fait partie de ses artistes préférées. «Pour l’avoir vue en show, elle a vraiment une présence énergique. Elle ne s’excuse pas d’être là. Elle fait ce qu’elle a envie de faire. Elle ne répond pas nécessairement à des standards de beauté traditionnels. Elle n’est pas tout le temps maquillée. Elle a les cheveux défaits un peu. C’est authentique. J’aime sa démarche. C’est original dans le paysage québécois ce qu’elle amène en ce moment comme texte et comme énergie.»
L’artiste drummondvilloise écrit ses propres chansons en français. «Je trouve ça le fun de jouer avec les mots. Je suis à l’aise. C’est ma langue. Je lis beaucoup dans la vie. J’aime ça aller chercher des synonymes et travailler des doubles sens. Pour moi, il n’y a pas d’autre choix.»
Lisa Riendeau a performé pour l’une des premières fois ses chansons aux demi-finales du Festival international de la chanson de Granby en 2023. Cette expérience s’est révélée des plus enrichissantes. «Ça m’a vraiment sorti de ma zone de confort. J’ai vu à quel point c’est important dans ce milieu d’avoir des connexions. J’avais passé ma vie à faire mes tounes dans ma chambre. Ça reste un milieu où il faut que tu collabores avec les autres musiciens», souligne-t-elle.
«J’ai eu la confirmation que mon projet est valide et qu’il y a des gens qui ont aimé ça. Je n’avais jamais vraiment eu de commentaire. C’était la première fois que je faisais mes compositions. Ça m’a donné envie de continuer et d’essayer», ajoute-t-elle.

Celle qui a complété le programme Techniques professionnelles de musique et chanson au Cégep de Drummondville planche depuis un certain moment sur son premier mini-album. «Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire mes chansons en studio. Ce sont des chansons qui datent de 2020 et 2021. J’ai commencé à travailler sur ce projet avec Alex Cattaneo. C’est un enseignant que j’ai connu au cégep en composition.»
«C’est vraiment grâce à lui que ce projet existe. J’ai envoyé mes chansons piano voix. Il s’est occupé de l’arrangement. Il a compris tout de suite mes influences et mon univers.»
L’altérité, les contradictions humaines, l’imperfection: voici les thèmes qui ont inspiré l’artiste. D’une chanson à l’autre, Lisa Riendeau partage les réflexions et les pensées qui l’habitent.
À ses yeux, personne n’est parfait. C’est ce qu’elle souhaite mettre de l’avant. «J’aime ça montrer mes défauts. Je ne suis pas parfaite. Quand tu es une femme, tu as tellement de pression. Dès que tu es dans l’œil du public, ce n’est jamais correct. C’est important d’être vrai. Les artistes avec lesquels je connecte le plus sont les gens qui montrent leurs difficultés. On peut plus s’attacher à ces personnes et croire en ce qu’ils font.»
La femme de 27 ans en profite pour faire un éloge à la nuance. «Je suis quelqu’un qui passe mon temps à changer d’idée. Je trouve ça vraiment important de prendre la peine de réfléchir à ce qu’on fait et d’assumer qu’on a eu tort. On est contradictoire. On n’est pas obligé de prendre position absolument. Aujourd’hui, on se définit beaucoup par nos opinions. C’est un signe d’intelligence de se remettre en question», affirme-t-elle.
Lisa Riendeau a adoré le processus de création de l’album. Au fil du temps, elle a appris à se faire confiance. «Il y a plusieurs fois que je me disais que ça n’allait jamais sortir. C’est dur. Tu es là-dedans longtemps. Il faut être constant. Au final, c’est vraiment le fun faire ça. C’est la plus belle affaire de voir mes tounes prendre forme. Je le referais n’importe quand.»