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Au risque de nous répéter, le 19 avril dernier, les Roses de Montréal ne sont pas allées au BMO Field pour fêter la naissance de la Super Ligue du Nord. Elles y sont allées pour battre l’AFC Toronto. Elles l’ont fait. Et elles ont célébré ce succès de manière tonitruante au centre du grand stade rouge.
Jeudi soir, au Stade Boréale de Laval, c’est au tour des Torontoises d’entrer dans les terres des Roses. Sans doute avec un petit goût de vengeance dans la bouche.
Est-ce qu’on s’attend à les voir débarquer au stade avec le couteau entre les dents, Robert Rositoiu?
J’espère, répond du tac au tac l’entraîneur-chef des Roses. C’est la rivalité! On l’aura aussi et on l’aura tout le temps. Ça ne change pas. On a gagné chez elles, on l’a célébré, et si elles gagnent ici, qu’elles célèbrent! Ça fait partie du jeu. Peu importe contre qui on joue, on veut juste donner le meilleur de nous-mêmes, ça ne changera pas demain.
L’AFC Toronto (2-2-1, 7 pts) qui prend trois nouveaux points aux Roses? Il y a des scénarios plus loufoques que celui-là. Si la saison était une étape du Giro, Montréal (3-1-1, 10 pts) serait en train de se faire rattraper par le peloton dans le premier col du jour. Insérez ici votre propre blague de gruppetto au sujet d’Halifax (0-3-1, 1 pt).
Après leur départ canon de trois victoires, les Roses ont perdu du rythme avec une nulle à domicile et une défaite à Calgary. À l’inverse, Toronto a récolté sept points sur une possibilité de neuf après avoir perdu ses deux premiers matchs. Montréal occupe toujours le 1er rang, mais les quatre équipes à égalité avec 7 points se tiennent en embuscade.
Ce qu’il y a de bien embêtant, c’est la panne sèche de l’attaque dans les deux dernières rencontres. Les Roses n’ont même pas cadré de frappe à Calgary. Pas de quoi inquiéter Rositoiu, dont le travail porte beaucoup ces temps-ci sur la pose du jeu dans le camp adverse – et, surtout, la façon appropriée de le faire : en s’installant chez ses rivales, en pénétrant dans la surface de réparation.
À la fin, je le prends aussi un peu sur moi, parce que c’est moi – et le personnel technique – qui demande d’entrer dans les demi-espaces, d’entrer dans la boîte, soutient Rositoiu. Et on n’est vraiment pas loin d’avoir de vraies chances. On est à une passe près d’avoir de vraies chances.
Cela dit, l’idée n’est pas de faire des tirs pour faire des tirs, tempère l’entraîneur. Un tir faible, de l’extérieur de la surface, qui roule doucement jusqu’à la gardienne, c’est techniquement un tir cadré, après tout. Et ça ne vaut pas grand-chose.
Rositoiu insiste sur la précision dans le dernier geste, tout en assurant être bien conscient que l’adversaire désormais met les bouchées doubles pour gêner les Montréalaises. On est attendues, ajoute dans la foulée sa milieu de terrain Charlotte Bilbault.
Il y a toujours des enseignements positifs à tirer, poursuit-elle. S’il y a eu des points perdus, c’est parce qu’on a fait des erreurs. L’objectif, c’est de corriger ces erreurs et de ne pas les répéter. C’est pour ça qu’on est motivées depuis le retour à Montréal.
La cocapitaine Mégane Sauvé en remet sur la volonté des Roses de s’améliorer constamment. Pendant les vols de retour des matchs, raconte-t-elle, quand elle regarde aux alentours, tout le monde est en train de regarder le match.
Dans l’avion, la personne qui est au milieu dans la rangée, elle met le match, et les deux autres vont participer à la discussion, explique Sauvé. C’est vraiment positif. Après, une fois qu’on arrive au Centre, ce sont de petits groupes : les défenseuses se mettent ensemble et discutent de comment sortir de derrière – on sent vraiment qu’il y a un esprit de coopération, que ce n’est pas chacune de son côté et on travaille pour mettre l’autre personne dans les meilleures conditions.
C’est cette semaine qu’on prendra la pleine mesure de cette solidarité. Les Roses joueront jeudi leur deuxième match d’une séquence de trois en une semaine qui exploitera la profondeur de l’effectif – d’autant plus que l’attaquante Tanya Boychuk, blessée à une épaule, représente un cas incertain pour jeudi.
Puisque les Roses ont proposé des formations somme toute assez stables de match en match, elles sont quelques-unes, au sein du groupe, à ronger leur frein. Et on les voit se battre à l’entraînement pour se faire valoir, affirme Sauvé.
Dans des matchs serrés comme celui-ci le sera probablement, ce sera dans les petites actions – est-ce que tu mets ton corps devant le ballon? Est-ce que tu te sacrifies? On a vraiment une équipe qui sait se sacrifier les unes pour les autres, alors je ne suis pas inquiète pour demain, assure la cocapitaine, visiblement prête à lancer une célébration tonitruante. Mais au moyen stade noir et bleu, cette fois.