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Le 21 juin, les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran, marquant une escalade dramatique d’une guerre illégale qui a commencé le 12 juin, lorsque des avions de guerre israéliens ont lancé une vaste attaque contre ce pays.
Le nombre total de morts dans la guerre américano-israélienne contre l'Iran s'élève maintenant à 610 personnes, dont 13 enfants, la grande majorité étant des civils.
Pour l'instant, le bombardement de l'Iran a cessé. Un cessez-le-feu fragile reste en vigueur. Mais comme en a menacé mardi le lieutenant-général Eyal Zamir, chef d'état-major de l'armée israélienne, «Nous avons conclu un chapitre significatif, mais la campagne contre l'Iran n'est pas terminée.»
Les remarques de Zamir reflètent le fait que, quel que soit le résultat de ce «chapitre» spécifique, les États-Unis et Israël restent déterminés à atteindre leur objectif stratégique de longue date dans la région: affaiblir le régime iranien et réaffirmer leur contrôle sur les vastes réserves de pétrole et de gaz du Golfe persique.
En octobre 2024, Israël a lancé ce qui était, à l'époque, la plus grande frappe jamais menée contre le territoire iranien. Pourtant, une guerre plus large avait été reportée jusqu'après l'élection présidentielle américaine. Ce même mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a clarifié ses intentions: «Lorsque l'Iran sera enfin libre — et ce moment viendra beaucoup plus tôt que les gens ne le pensent — tout sera différent.»
Maintenant, après près de deux ans d'un génocide grandissant contre le peuple palestinien, Israël a trouvé son moment pour attaquer. La guerre contre l'Iran marque l'aboutissement de plusieurs années de tensions croissantes — reflétant la volonté commune des institutions israéliennes et américaines de s'en prendre à leur adversaire le plus tenace dans la région. Cela sert également de diversion face aux crises et contradictions internes grandissantes au sein des deux sociétés.
La Chine, le plus grand partenaire commercial de l'Iran, est la cible ultime de cette guerre. Le gouvernement Trump, axé sur la préparation d’une guerre contre la Chine, voit dans la soumission ou l'élimination du régime iranien une étape stratégique cruciale vers la guerre avec la Chine. Cela ouvre la voie à la récupération de vastes réserves d'énergie et à la réaffirmation de la domination américaine sur deux des goulots d'étranglement géopolitiques parmi les plus décisifs du monde: le golfe Persique et la mer Caspienne.
L'impérialisme américain et britannique en Iran
L'Iran, qui compte plus de 90 millions d'habitants, est le deuxième pays le plus peuplé du Moyen-Orient. Il est également deux fois plus grand que l'Irak, que les États-Unis ont envahi et dévasté en 2003.
Depuis plus d'un siècle, la richesse pétrolière de l'Iran l'a placé directement dans le collimateur de l'impérialisme américain et britannique.
En 1908, des géologues britanniques ont découvert d'immenses gisements de pétrole en Iran, parmi les plus grands au monde. L'État britannique a rapidement créé l'Anglo-Persian Oil Company (APOC), précurseur de l'actuelle BP. Le pétrole iranien a généré d'énormes profits pour la Grande-Bretagne, tandis que le peuple iranien n'en a pratiquement rien obtenu.
À la fin des années 1940, un puissant mouvement populaire de grèves et de protestations a émergé, cherchant à récupérer cette richesse. Dirigé par le Premier ministre Mohammad Mossadegh et le Front national, le mouvement a poussé à la nationalisation de l'industrie pétrolière, à la redistribution des terres et à la limitation du pouvoir de la monarchie. Mossadegh, un nationaliste bourgeois modéré, a tenté de trouver un équilibre — en tendant la main aux États-Unis et en déployant l'armée contre certaines parties du mouvement de masse — mais même ses demi-mesures étaient considérées comme inacceptables par la Grande-Bretagne et les États-Unis.
En 1953, la CIA et les services de renseignement britanniques ont organisé l'«Opération Ajax», un coup d'État qui a renversé Mossadegh et réinstallé le Shah. De l'argent a été envoyé en Iran pour corrompre les généraux et mobiliser des hordes violentes. Des chars sont entrés à Téhéran. Ce qui a suivi a été deux décennies de dictature sous Mohammad Reza Pahlavi, imposée par une répression brutale. Des dizaines de milliers de travailleurs et de socialistes ont été emprisonnés, torturés ou tués. Le pétrole iranien a de nouveau coulé vers les corporations occidentales, avec BP au centre.
Sous le Shah, l'Iran n'était pas seulement un producteur clé de pétrole, mais aussi une base d'opérations avancée pour la projection de la puissance américaine à travers la périphérie eurasienne plus large. Suite au coup d'État de 1953, les États-Unis ont aidé à moderniser les services militaires et de renseignement de l'Iran et ont obtenu l'accès à un réseau d'installations de surveillance, y compris une station essentielle de renseignement électromagnétique près de la frontière soviétique, utilisée pour surveiller les tests de missiles et les communications militaires. Ces avant-postes ont permis aux États-Unis de scruter en profondeur le territoire soviétique et ont aidé à positionner l'Iran comme un rempart contre l'influence communiste à travers le Moyen-Orient, le Caucase et l'Asie centrale.
Suite à la révolution islamique de 1979, qui a déposé le Shah et porté les Ayatollahs au pouvoir, l'Irak a envahi l'Iran avec l'approbation tacite des États-Unis. À partir de 1982, le gouvernement Reagan a fourni à Saddam Hussein armes, renseignements et soutien politique pendant cette guerre brutale de huit ans.
Depuis les années 1990, les États-Unis ont dépensé des milliards pour financer des monarchistes exilés et des groupes d'opposition, tout en imposant des sanctions paralysantes qui ont dévasté l'économie iranienne et plongé la population dans une pauvreté extrême. Ces politiques ont échoué à renverser le régime, mais elles ont réussi à générer d'énormes souffrances.
De grandes manifestations ont éclaté en 2017, s'étendant à 85 villes. Ces manifestations n'étaient pas contrôlées par les États-Unis, mais reflétaient une haine généralisée à la fois de la République islamique nationaliste bourgeoise et de l'étau impérialiste enserrant le pays.
Le pétrole iranien et son rôle dans le développement de la Chine
L'Iran possède plus de 150 milliards de barils de réserves de pétrole prouvées, ce qui en fait le quatrième plus grand détenteur de réserves au monde. Il possède également les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel après la Russie. Pourtant, sa production de pétrole, d'environ 3 millions de barils par jour, soit environ 3 pour cent de la production mondiale, est bien en dessous de son potentiel. Les sanctions ont privé l'Iran de capitaux, d'expertise technique et de partenariats étrangers qui pourraient conduire à une augmentation significative de sa production pétrolière.
Malgré les sanctions et autres obstacles, les exportations de pétrole de l'Iran ont trouvé un acheteur majeur: la Chine.
Aujourd'hui, la Chine achète jusqu'à 90 pour cent du pétrole iranien, largement par des canaux informels ou semi-clandestins, souvent à prix réduit. Ces flux contournent la surveillance occidentale et les sanctions, alimentant le partenariat stratégique des deux nations et entravant les efforts des États-Unis pour étrangler l'économie iranienne.
Pour la Chine, cette relation est vitale. Elle importe plus de 11 millions de barils de pétrole par jour, plus que tout autre pays au monde. Bien que Pékin développe rapidement les énergies renouvelables, sa base industrielle et son secteur pétrochimique dépendent encore fortement du pétrole brut. L'Iran représente désormais environ 15 % des importations de pétrole de la Chine.
Mais l'importance de l'Iran va au-delà de la simple production de pétrole. L'Iran a un contrôle virtuel sur le détroit d'Ormuz, le point de passage pétrolier le plus critique au monde. Plus de 20 pour cent de tout le pétrole transporté par mer passe par ce passage étroit. Tandis que l'Iran a menacé de fermer le détroit en représailles aux attaques américaines, au moment où nous écrivons, les marchés pétroliers sont en baisse de plusieurs points de pourcentage, les traders pariant que l'Iran ne fermera pas le détroit.
Une partie de la raison pour laquelle l'Iran a été réticent à utiliser ce que l'on appelle l'«arme pétrolière» est que la majorité du pétrole sortant du détroit d'Ormuz se dirige maintenant vers l'est, vers la Chine. L'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis sont tous des fournisseurs majeurs de la Chine. Si l'Iran devait fermer le détroit, cela tendrait ses relations avec ces États du Golfe et, plus important encore, nuirait à la Chine, son plus grand partenaire commercial.
Les planificateurs stratégiques américains comprennent bien cette dynamique. L'essor de la fracturation hydraulique américaine, le plus grand boom pétrolier de l'histoire, a temporairement accordé aux États-Unis une marge de manœuvre pour briser le Moyen-Orient avec relativement moins de conséquences aux États-Unis mêmes. Bien que les marchés pétroliers restent mondiaux et qu'une flambée des prix affecterait toujours les États-Unis, c'est la Chine qui serait la plus directement et immédiatement impactée par toute perturbation du trafic à travers le détroit.
Si la Chine domine le raffinage mondial des minéraux critiques, les États-Unis et leurs alliés exercent encore un contrôle bien plus grand sur les flux mondiaux de pétrole et de gaz. Dans toute confrontation future avec la Chine, l'accès au pétrole et au gaz servira de point de pression crucial. Chaque jour, un baril de pétrole sur neuf produit dans le monde est expédié en Chine. Si ce flux était coupé, l'impact sur l'économie chinoise serait immédiat et potentiellement dévastateur.
C'est pour cette raison que le gouvernement Trump, en particulier, semble se réjouir de la perspective de retirer l'Iran de l'équation, coupant ainsi l'un des principaux fournisseurs de la Chine et resserrant l'emprise de l'impérialisme américain sur le système énergétique mondial.
Bien que le pétrole soit central pour comprendre l'importance de l'Iran, il a une valeur stratégique plus large. L'Iran se situe au carrefour de multiples lignes de faille géopolitiques, reliant le Moyen-Orient, le Caucase, l'Asie centrale et l'océan Indien. Son territoire offre non seulement un accès au golfe Persique, mais aussi une proximité avec la mer Caspienne et le flanc sud de la Russie.
Depuis plus d'un siècle, les puissances impériales considèrent le contrôle de l'Iran comme la clé pour garantir leur influence sur toute la masse terrestre eurasienne. Aujourd'hui, les planificateurs américains voient l'Iran non seulement comme un nœud critique de la sécurité énergétique de la Chine, mais aussi comme un levier potentiel pour perturber l'intégration régionale entre la Chine, la Russie et leurs voisins. Du point de vue des États-Unis, affaiblir l'Iran affaiblit tout un axe de connectivité qui menace de saper la domination américaine en Asie de l'Est et de l'Ouest.
Les alliances régionales de l'Iran renforcent davantage son poids stratégique. Par le biais du Hezbollah au Liban et du mouvement Houthi au Yémen, l'Iran a démontré sa capacité à perturber les flux pétroliers mondiaux. En septembre 2019, par exemple, des drones Houthis ont frappé les installations d'Abqaiq et de Khurais en Arabie saoudite, mettant temporairement hors service 5 pour cent de l'offre mondiale de pétrole et faisant grimper les prix de 20 pour cent du jour au lendemain.
Tel est le contexte géostratégique de la guerre d'aujourd'hui: un plan visant non seulement à contrôler le pétrole iranien, mais encore à verrouiller l'ensemble du Golfe, en préparation, en fin de compte, d'un conflit avec la Chine.
L'Iran, un tremplin pour une guerre avec la Chine
La semaine dernière, Donald Trump a menacé d'assassiner le Guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei. «Nous savons exactement où le soi-disant Guide suprême se cache», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était une «cible facile».
Trump, se posant en modéré, a précisé : «Nous n'allons pas l'éliminer — du moins pas pour l'instant», mais a averti: «Notre patience s'amenuise.»
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré vendredi dernier que l'objectif de la guerre était de «déstabiliser le régime» en attaquant «les fondements de son pouvoir».
Alors que l'Iran a riposté en tirant plusieurs roquettes sur des bases américaines lundi, ces frappes semblent largement symboliques et pour la forme. Elles suggèrent que l'Iran choisit d'éviter de véritables représailles qui pourraient conduire à une guerre totale.
Depuis au moins 2015, le World Socialist Website avertit que les États-Unis se préparent à une confrontation majeure avec la Chine, un mesure stratégique pour contrer son déclin économique à long terme et empêcher l'émergence d'une puissance rivale capable de défier leur domination mondiale.
En 2023, l'un des généraux les plus gradés du pays a prédit que les États-Unis seraient en guerre avec la Chine d'ici 2025.
Début juin, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, s'est rendu en Asie pour rencontrer les principaux alliés de Washington dans le Pacifique — l'Australie, le Japon, la Corée du Sud et les Philippines — les exhortant à se préparer à un conflit «imminent». Chacun de ces quatre pays a augmenté ses dépenses militaires à des niveaux historiques. En Australie, l'amiral David Johnston, chef de la Défense, a explicitement appelé la nation à se préparer à la guerre.
Il est essentiel de placer la guerre contre l'Iran dans ce contexte plus large. Pour le gouvernement Trump, l'Iran est une pierre angulaire géostratégique clé, faisant partie d'un plan plus large visant à affaiblir la position de la Chine au Moyen-Orient et à compenser le déclin de l'hégémonie américaine. Même si la guerre, pour l'instant, ne va pas jusqu’au changement de régime, son objectif est d'affaiblir considérablement la capacité de l'Iran à fonctionner en tant que puissance indépendante et, par extension, de saper la sécurité énergétique et l'influence régionale de la Chine.
Comme l'a expliqué Wen-Ti Sung, chercheur non résident au Global China Hub de l'Atlantic Council, à l'agence de presse allemande DW, «Si l’Iran est affaibli, un Iran peut-être militairement au bord d'une guerre conventionnelle totale ou d'une guerre civile suite à une intervention militaire américaine, cela va [le] rendre beaucoup moins efficace en tant que partenaire pour les initiatives de la Chine au Moyen-Orient.» Tel est, en fin de compte, l'objectif de l'impérialisme américain dans cette guerre.
Dans son discours du 1er mai 2025, «Le socialisme contre le fascisme et la guerre», David North, président du comité de rédaction international du World Socialist Web Site, déclare:
La lutte pour la domination et même la survie conduit inévitablement à des luttes acharnées pour l'accès aux ressources critiques, y compris la main-d'œuvre et les marchés mondiaux... Les États-Unis sont le principal protagoniste de cette lutte mondiale. Ce qui confère à leurs actions un caractère particulièrement impitoyable et violent, c'est le fait que la lutte de la classe dirigeante américaine pour l'hégémonie mondiale se déroule dans le contexte du déclin prolongé de son pouvoir économique réel.
Confrontée à des crises croissantes et apparemment insolubles — dette galopante, inégalités structurelles, décadence politique — la classe dirigeante américaine recourt à la violence à l'échelle mondiale pour préserver son emprise faiblissante sur l'ordre mondial.
Mais cette agressivité impériale ne restera pas sans opposition. La résistance grandit, non seulement au Moyen-Orient, mais aussi au cœur même de l'impérialisme mondial: aux États-Unis.
Comme l'a écrit le comité de rédaction du World Socialist Website samedi 22 juin:
L'impérialisme américain va en guerre non seulement contre les 90 millions d’habitants de l’Iran, mais contre le monde entier. Vendredi, des millions de personnes sont déjà descendues dans les rues de l'Iran et d'autres pays du Moyen-Orient pour exprimer leur opposition à l'assaut illégal américano-israélien.
Trump mène une guerre sur deux fronts: à l'extérieur contre l'Iran, et à l’intérieur contre les droits démocratiques et la classe ouvrière. Ce sont deux faces d'un même processus. Une guerre avec l'Iran s'accompagnera inévitablement d'une escalade de la répression politique et de l'austérité sociale. Avec un budget de guerre déjà supérieur à 1.000 milliards de dollars, la classe ouvrière sera forcée de payer l'addition.
Les guerres produisent généralement des conséquences imprévisibles et de grande portée. Alors que le gouvernement Trump essaiera sans aucun doute de présenter ses actions comme la preuve d’un «génie» et d’un «sens des affaires» sans pareils, ce Hitler en herbe n'a fait qu'accélérer un processus mondial de la radicalisation. À mesure que la crise du système capitaliste s'approfondit, des milliards de personnes commencent à voir plus clairement l'ampleur de la violence et de l'horreur qu'il déchaîne.
(Article paru en anglais le 26 juin 2025)