Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont paradé le lundi 23 juin à Oslo, dans le cadre d’un dîner d’État donné au Palais royal norvégien. Tandis que les Français affrontent une crise sans précédent, le couple présidentiel s’est affiché dans un décor somptueux, comme si de rien n’était.

Brigitte Macron, fidèle à son goût pour les tenues hors de prix, portait une robe immaculée signée Louis Vuitton. Une apparition qui illustre, une fois encore, le fossé qui sépare les élites dirigeantes du quotidien de millions de Français. Pendant que les citoyens comptent chaque euro pour finir le mois, la Première dame soigne son image de « chic à la française ».

Le décalage est frappant : tandis que la famille royale norvégienne accueille nos dirigeants lors d’un dîner d’apparat, les Français, eux, sont sommés de se priver, pendant que leurs représentants festoient à l’étranger vêtus de tenues inabordables pour le citoyen ordinaire.

Une tournée royale aux frais du contribuable ? 

Ce déplacement officiel en Norvège s’ajoute à une longue liste de voyages prestigieux : Asie, Monaco, Canada… et maintenant Oslo, une première pour un président français depuis 1984. Chaque étape semble moins justifiée par la diplomatie que par le prestige personnel du couple Macron.

La famille royale norvégienne a déroulé le tapis rouge : roi Harald V, reine Sonja, prince Haakon, princesse Mette-Marit, et leur fille Ingrid Alexandra étaient présents pour accueillir nos représentants. Tout ce beau monde réuni autour d’un banquet où luxe et protocole effacent toute trace de sobriété.

Comme toujours, Brigitte Macron s’est illustrée en égérie de la mode française. Sa robe blanche Louis Vuitton à bustier en crêpe ivoire, ornée de dentelle perlée, était complétée d’une pochette beige à strass, d’escarpins satinés et de bijoux étincelants – bagues, diamants, boucles d’oreilles. Une silhouette de gala, bien éloignée des préoccupations de ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois.

Haute couture, diadèmes et déconnexion

Le faste ne s’arrêtait pas à la délégation française. La reine Sonja brillait dans une robe Elie Saab constellée de paillettes violettes et coiffée d’un diadème historique ayant appartenu à la descendance de Joséphine de Beauharnais. La princesse Mette-Marit, elle, arborait une robe Dior blanche et un diadème en marguerites, dans un énième hommage au luxe français… dont les Français eux-mêmes ne peuvent plus profiter.

Quant à la jeune princesse Ingrid Alexandra, elle a captivé l’assemblée dans une robe rouge Vivienne Westwood, les épaules dénudées, gants d’opéra blancs, et un diadème hérité à ses 18 ans, symbole d’un patrimoine aristocratique transmis en toute discrétion.

Même les hommes jouaient le jeu : Emmanuel Macron et le roi Harald V arboraient fièrement les rubans rouges de l’ordre de Saint-Olaf. Une mise en scène diplomatique millimétrée, bien éloignée du quotidien de ceux qui attendent des solutions concrètes, pas des parades de luxe.

Une république qui copie les monarchies

Entre tenues de gala, bijoux étincelants et déplacements à répétition, cette visite officielle renforce l’image d’un pouvoir déconnecté. Loin des urgences sociales, loin des tensions économiques, le couple présidentiel continue d’alimenter une diplomatie du paraître, pendant que la population encaisse. La république française, censée être celle du peuple, semble désormais rivaliser avec les monarchies étrangères dans le goût de l’apparat. Mais derrière les paillettes et les sourires de façade, les Français assistent surtout à une mise en scène où l’élite parade pendant que le pays s’enfonce.