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Les dépenses colossales de l’OTAN satisfont Trump

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Par M.K. Bhadrakumar – Le 6 juillet 2025 – Source Indian punchline

Vu sous l’angle de la guerre froide, la décision prise par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord lors de son récent sommet à La Haye d’augmenter les dépenses de défense des pays membres à 5 % du revenu national peut sembler, à un observateur naïf, comme une mesure décisive pour le futur affrontement avec la Russie. Mais les apparences peuvent être trompeuses, car cette décision a été prise à la demande du président américain Donald Trump.

La Russie a pris la décision de l’OTAN avec philosophie, nous rappelant le chien qui n’a pas aboyé dans le roman de Sherlock Holmes. En effet, rien ne prouve que Trump nourrisse le moindre désir d’« effacer » la Russie. Au contraire, Trump cherche à entretenir de bonnes relations avec la Russie, tout en étant conscient des obstacles qui se dressent sur son chemin en raison de la russophobie des élites américaines.

Il est intéressant de noter que mardi dernier, le New York Times a publié un article rédigé par Jake Sullivan, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, intitulé « Trump joue un jeu cynique avec l’Ukraine », dont le thème implicite est que Trump pourrait servir secrètement les intérêts de Poutine dans la guerre en Ukraine !

Sullivan a écrit : « Depuis des mois, le président Trump joue un jeu cynique. Devant la presse, il menace d’imposer de nouvelles sanctions à l’économie russe. En privé, il ne donne jamais suite… Tout cela suggère que M. Trump n’est pas disposé à faire pression sur la Russie pour mettre fin à cette guerre. Au contraire, il cède et abandonne l’Ukraine. »

Exaspéré, il conclut son article en accusant Trump de « capituler implicitement devant M. Poutine ». Il s’agit d’une version édulcorée de l’hypothèse discréditée de la collusion avec la Russie, que l’État profond et les néoconservateurs ont utilisée pour paralyser la première présidence de Trump.

Cependant, Trump est revenu au Bureau ovale non seulement avec un mandat sans précédent, mais aussi avec une bien meilleure compréhension du fonctionnement de Washington. Cela se voit dans son choix judicieux de Marco Rubio comme secrétaire d’État, malgré le pedigree idéologique de l’ancien sénateur en tant que « néoconservateur globaliste » irréprochable. Trump a besoin de l’intelligence, de la crédibilité bipartisane et de la prudence de Rubio, qui nourrit des ambitions présidentielles. De même, Trump a choisi Steve Witkoff, un ami de longue date en qui il a confiance, pour mener à bien son programme de politique étrangère comme il l’entend, en rejetant les « guerres éternelles » et en donnant la priorité à la diplomatie, y compris en Asie occidentale.

On peut être prudemment optimiste quant au maintien du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, malgré les prédictions apocalyptiques. Les protagonistes sont d’humeur conciliante, malgré leurs discours publics. Israël a subi des dommages inattendus de la part de l’Iran et son économie est au bord de l’effondrement. L’Iran a également subi de lourdes pertes et son objectif de faire lever les sanctions semble désormais hors de portée. D’autre part, la fabrication d’une bombe comporte des risques énormes sans avantages proportionnés et irait à l’encontre des avis de la Russie et de la Chine, sans compter qu’elle aliénerait les voisins arabes.

Quant à Trump, il a appris qu’il est impossible d’« anéantir » la maîtrise d’un pays en matière de technologie nucléaire. Il est intéressant de noter qu’hier soir, à Téhéran, le guide suprême iranien, le grand ayatollah Ali Khamenei, a fait sa première apparition publique depuis le début de l’attaque israélienne, en dirigeant la cérémonie de deuil de la nuit de l’Achoura.

Il ne fait aucun doute que Trump aspire à entrer dans l’histoire comme un président pacificateur qui comprend que l’époque de l’unipolarité américaine est révolue à jamais. Lors de sa conversation téléphonique avec Poutine le 3 juillet, ce dernier n’a peut-être pas dit « niet » en autant de mots, mais il a rejeté la suggestion de Trump d’un cessez-le-feu en échange de la suspension des livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, et a ensuite souligné que les opérations militaires russes se poursuivraient jusqu’à ce que les objectifs politiques et géopolitiques du Kremlin soient pleinement réalisés.

L’agence de presse Tass a souligné la réaction de Trump, qui s’est dit « très mécontent » parce que Poutine « veut aller jusqu’au bout ». « [Ce n’est] pas bon », a souligné Trump. Il ne fait aucun doute que Trump et Poutine entretiennent de bonnes relations personnelles, comme en témoignent leurs appels à la veille de dates symboliques, notamment celles qui sont importantes pour les Américains, comme le 4 juillet, jour de la fête nationale.

Néanmoins, Dmitri Suslov, un éminent expert moscovite, a déclaré au journal Vedomosti : « Trump a peut-être menacé Poutine : si la Russie n’accepte pas un cessez-le-feu maintenant, alors il [Trump] pourrait faire adopter par le Congrès le projet de loi du sénateur Lindsey Graham sur de nouvelles sanctions [« brutales »] contre la Russie ». Suslov a admis qu’après cette conversation téléphonique, les chances que le projet de loi du sénateur Graham soit adopté avaient peut-être augmenté « de plusieurs fois ». »

Mais alors, qu’importe ? Selon toute vraisemblance, la Russie montrera que ses os ne sont pas si fragiles. En fin de compte, a déclaré Suslov, l’approche de la carotte et du bâton adoptée par la Maison Blanche « a peu de chances de fonctionner : la position de la Russie reste fondée sur des principes et, très probablement, quelles que soient les actions des États-Unis, elle n’est pas prête à accepter un cessez-le-feu sans que ses exigences soient satisfaites avant tout ».

Il est certain que nous sommes à un moment décisif de l’histoire actuelle, où Poutine tient Trump en haute estime, mais n’est pas prêt à échanger des décisions tactiques au détriment de décisions stratégiques qui ont un impact sur les intérêts fondamentaux de la Russie. Du côté de Trump également, même si une victoire totale de la Russie en Ukraine serait inacceptable pour l’OTAN, il reste attaché à une relation de coopération avec la Russie, ce qui est important pour ses efforts en tant que président pacificateur.

Il ne s’agit en aucun cas d’une impasse digne de la guerre froide. Ce à quoi nous assistons ressemble davantage à une plateforme de streaming en direct de tango où deux partenaires sont associés de manière inextricable et active, mais parfois avec des connotations négatives. Il y a un sentiment sous-jacent de passion dans son intimité ludique ou son style plus dramatique, car danser le tango rapprochera certainement les deux partenaires.

Qu’en est-il maintenant du renforcement des finances de l’OTAN ? Le New York Times donne une explication simple : il est certain que les pays européens se sont engagés à doubler leurs investissements militaires au cours de la prochaine décennie. Les sommes en jeu sont colossales : 16 000 milliards de dollars. Dans un contexte idéal, une telle somme devrait « alimenter une vague d’innovations de pointe en Europe ».

Mais rien de tel n’est à prévoir. Le Times écrit :

Cela s’explique par ce que l’on pourrait appeler le problème du F-35. L’Europe manque d’alternatives de qualité à certains des équipements de défense les plus nécessaires et les plus recherchés produits par les entreprises américaines…

Les systèmes de défense antimissile Patriot sont également importés des États-Unis, tout comme les lance-roquettes, les drones sophistiqués, l’artillerie longue portée guidée par satellite, les systèmes de commandement et de contrôle intégrés, les capacités de guerre électronique et cybernétique, ainsi que la plupart des logiciels nécessaires à leur fonctionnement. Et comme de nombreux pays européens ont déjà investi dans des armes américaines, ils souhaitent que leurs nouveaux achats restent compatibles.

Vous comprenez ? Les alliés de l’OTAN génèrent un chiffre d’affaires considérable pour les fournisseurs américains. À l’heure actuelle, l’OTAN représente 34 % de toutes les exportations d’armes américaines dans le monde. Pas étonnant que Trump soit reparti de La Haye en déclarant qu’il avait apprécié l’événement de l’OTAN. Le sommet de l’OTAN n’a pas dit un mot sur la Russie. Car, en réalité, il s’agissait d’alimenter le mouvement MAGA de Trump.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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