Certains les utilisent tous les jours et en abusent même. D'autres se contentent de toujours placer le même à la fin de leurs messages. Des chercheurs se sont justement intéressés à la façon dont les hommes et les femmes utilisent les emojis et ce que cela peut révéler de leur personnalité. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Current Psychology. 

Les femmes plus friandes d’emojis que les hommes

Plusieurs études se sont déjà intéressées à notre utilisation des émojis, ces petites têtes jaunes expressives et autres pictogrammes subtilement placés pour montrer nos intentions sans texte ou pour donner un peu d'âme à nos messages. Elles ont montré que les femmes utilisaient plus souvent les emojis que les hommes. Mais une étude récente est allée plus loin sur la question. 

Des chercheurs ont interrogé 285 étudiants, hommes et femmes, sur leur fréquence d'utilisation de 40 émojis (les plus courants) dans leurs messages. Ils leur ont aussi demandé comment ils utilisaient les émojis dans les posts qu'ils publient ou commentent sur les réseaux sociaux. 

Les analyses des réponses des participants ont révélé que les femmes n'hésitent pas à placer souvent des émojis négatifs et positifs parmi les 40 les plus utilisés. Ce qui n'est pas le cas des hommes. De plus, les femmes semblent avoir recours plus fréquemment aux emojis, que ce soit dans leurs textostextos, leurs publications et commentaires de posts sur les réseaux sociauxréseaux sociaux. Il y aurait donc une différence de genre dans notre utilisation des emojis. 

Les narcissiques et les machiavéliques se trouvent parmi les plus gros utilisateurs d’émojis

Cette étude a également établi un lien entre notre utilisation des émojis et certains traits de personnalité basés sur le modèle Big Five, un modèle descriptif de la personnalité en cinq traits centraux (l'ouverture d'esprit, l'extraversionextraversion, l'auto-discipline, l'amabilité et le névrosismenévrosisme). D'autres traits de personnalité, plus sombres, ont été analysés : le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie. 

Il en ressort qu'une utilisation importante d'émojis est associée à un niveau de narcissisme élevé, surtout chez les femmes. Autre découverte, les hommes qui ont largement recours aux émoticônes seraient plus machiavéliques que ceux qui les utilisent peu ou pas. Les chercheurs précisent qu'aucun lien n'a été mis en évidence entre l'utilisation d'émojis et la psychopathie.  

Parmi les participants, ceux qui avaient déclaré utiliser beaucoup les émojis étaient des personnes extraverties. Fait moins surprenant révélé par cette étude, les hommes instables émotionnellement parlant et ayant des difficultés à gérer les émotions négatives (névrosisme) auraient davantage tendance à utiliser des émojis négatifs, par rapport aux autres personnes. 

Enfin, ces travaux indiquent que les hommes à la recherche de sensations et les femmes ouvertes d'esprit sont de gros utilisateurs d'émojis.