À deux jours du coup d’envoi du grand chelem londonien, Leylah Fernandez affiche une confiance retrouvée, bien décidée à réussir sa tournée sur gazon, à Wimbledon.

J’aborde le tournoi avec beaucoup de confiance, a-t-elle assuré. Je sais que ma saison sur terre battue n’a pas été incroyable, mais revenir avec un quart de finale [à Nottingham] et un bon niveau de jeu à Bad Homburg, c’est positif.

La Lavalloise, 22 ans et 29e mondiale, a atteint les quarts de finale du WTA 250 de Nottingham au début du mois, avant de céder au deuxième tour à Bad Hombourg contre l’Italienne Jasmine Paolini (4e).

Quelques semaines plus tôt, à Roland-Garros, elle s’était inclinée d’entrée face à la Serbe Olga Danilovic (39e).

Après Roland-Garros, on a eu une discussion franche avec toute l’équipe. Ce n’était pas facile, mais nécessaire pour tourner la page. On recommence à zéro : on sait ce qu’on doit travailler sur et en dehors du court pour que tout soit harmonieux.

La page tournée en amont de Wimbledon, Leylah Fernandez se dit ravie de retrouver le gazon.

J’adore le gazon , a-t-elle affirmé. J’aime le fait que la balle reste basse pour la majorité du temps, la balle va vite, c’est bon pour moi. Chaque fois que je fais la transition de terre battue à gazon, je suis toujours contente. La première chose que j’ai dit, c’était : ''finalement !''.

C’est différent de la terre battue, c’est beaucoup plus de créativité sur le gazon.

Lundi, elle amorcera son tournoi contre la jeune sensation britannique Hannah Klugman, 16 ans, récente championne junior en simple à Roland-Garros.

C’est une très bonne joueuse. Elle a une incroyable carrière junior, où elle a gagné beaucoup de tournois , a souligné Fernandez. Je sais qu’elle a envie de s’imposer sur le circuit maintenant, mais pour moi, ce sera juste une question de me concentrer sur mon jeu, sur les petites améliorations, et de jouer avec de la joie.

Carson Branstine, entre émotion et ambition

Carson Branstine participera au premier grand chelem de sa carrière.

Photo : The Canadian Press / Sarah-Jäde Champagne

Pour sa compatriote Carson Branstine, l’affiche s’apparente plutôt à un duel entre David et Goliath. La jeune Canadienne de 24 ans, 197e raquette mondiale, affrontera dès le premier tour la no 1 mondiale Aryna Sabalenka, sur le court no 1 de Wimbledon.

Pour être honnête, j’étais un peu déçue que ce ne soit pas sur le court central. Quand tu affrontes la joueuse numéro un mondiale, tu veux vivre l’expérience à fond , a expliqué Branstine, excitée à l’idée du défi. Mais c’est incroyable. Il y a des joueuses qui passent toute leur carrière sans jamais avoir cette occasion. Je suis tellement excitée.

La Bélarusse est en quête de revanche en grand chelem depuis sa défaite en finale de Roland-Garros face à la jeune Américaine Coco Gauff.

Je n’ai rien à perdre, c’est elle qui est censée gagner. Quand tu entres dans un match comme celui-là, c’est une occasion en or de tester ton jeu contre la meilleure , a nuancé Carson Branstine. Ça reste un autre match. Je vais faire de mon mieux et voir jusqu’où je peux aller. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

Si elle est numéro un mondiale, ce n’est pas pour rien. Elle a mérité sa place. Elle ne l’est pas juste un peu, elle l’est de loin. Elle a battu, écrasé tout le monde, jour après jour. Elle est exceptionnelle, c’est quelqu’un que j’admire, que je regarde tout le temps, et j’ai hâte de me mesurer à elle.

La Canadienne a obtenu sa place dans le grand tableau de Wimbledon après avoir franchi les trois tours de qualifications du tournoi, éliminant notamment Loïs Boisson, sensation française de Roland-Garros, puis sa compatriote Bianca Andreescu au deuxième tour.

Ils m’ont fait visiter le court central en me racontant toute son histoire. C’est extraordinaire de pouvoir faire partie de ça , explique-t-elle. C’est fou, ça n’a rien à voir. C’est un tournoi complètement différent. Tu sens vraiment que tu as gagné ta place ici, ils nous traitent de façon exceptionnelle. L’histoire de Wimbledon, le fait de pouvoir marcher à travers tout ça… j’ai été vraiment chanceuse.

Émue, elle ne minimise pas la grandeur de l’exploit, évoquant la chance de réaliser un rêve d’enfance en faisant partie du grand tableau du tournoi londonien.

Quand tu es jeune, c’est quelque chose auquel tu penses toute ta vie. Tu regardes les grands courts et tu te dis : ''Et si c’était moi ? C’est mon rêve, je veux faire ça un jour''. Et maintenant, c’est réel. Peu importe ce qui arrive, c’est un rêve que je peux rayer de ma liste.

Je vais garder ça toute ma vie : j’ai joué contre la numéro un mondiale sur le curt numéro un à Wimbledon. C’est vraiment spécial.

Avec les informations de Carole Bouchard