Le califat se profile à l’horizon ; il est inévitable, et le chemin qui mène à ses portes est pavé des crânes d’enfants anglais. − Peachy Keenan

Par James Howard Kunstler – Le 2 juin 2025 – Source Clusterfuck Nation

Entendez-vous les sonnettes d’alarme retentir ? On dirait que le mois de juin est en train d’exploser, comme le dit la vieille chanson de Broadway. Le chaos règne, et il y en a pour tous les goûts. Faites votre choix : une guerre civile éclate en France et au Royaume-Uni, peut-être même en Allemagne, si elle parvient à se sortir de sa torpeur psychotique. La troisième guerre mondiale plane sur le continent comme une prière exaucée qui s’apprête à atterrir. Et ici, aux États-Unis, une véritable insurrection mûrit avec les pêches de l’été.

Samedi soir, les Champs-Élysées ont été le théâtre d’une bataille rangée alors qu’une fête de football a tourné au jihad, faisant deux morts et des centaines d’arrestations (non rapportées par le New York Times, bien sûr, pour des raisons évidentes). Les deux Alexanders de The Duran rapportent qu’un complot est en cours à Londres pour éliminer (et non pas faire un « 86 ») le Premier ministre travailliste Sir Keir Starmer, qui affiche les plus bas résultats jamais enregistrés dans l’histoire des sondages britanniques. Le vieux Keir aime jeter les mamies en prison pour des messages Facebook grossiers, tandis que les gangs de violeurs islamiques font leur travail et que les agressions au couteau se multiplient contre la population autochtone. Ce n’est pas très glorieux. Tommy Robinson, éternel provocateur nationaliste, a également été libéré de prison l’autre jour, et on peut s’attendre à ce que la colère monte autour de lui – et contre lui – alors que l’île aux quatre mers disparaît jour après jour sous les burqas.

Starmer, Macron, le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi que l’appareil non élu de l’UE dirigé par Ursula von der Leyen semblent tous avides de guerre contre la Russie. Ils sont bien sûr fous, et pas seulement parce que leurs armées combinées sont ridicules. Ils ont sérieusement attisé le feu ce week-end en aidant l’Ukraine à mener des attaques de drones contre des bases de défense aérienne russes aussi loin que la Sibérie et à l’extérieur de Mourmansk, tout au nord de la mer de Barents. Cette attaque audacieuse a apparemment été menée après un an et demi de préparation, à l’aide de camions remorques transportant des drones dissimulés dans des conteneurs maritimes à l’intérieur de la Russie. Les drones ont détruit des avions russes capables de lancer des missiles de croisière et des avions de détection radar à longue portée, causant des dommages estimés à 7 milliards de dollars. Cette opération aurait nécessité l’aide des satellites de l’OTAN pour le ciblage.

Vous vous souvenez peut-être qu’il y a une semaine, le chancelier Merz a déclaré que l’Allemagne avait donné à l’Ukraine « l’autorisation » de mener des frappes à longue portée contre la Russie. Bien joué, Friedrich. Il ne semble pas se rendre compte qu’en agissant ainsi, il a automatiquement donné à la Russie la permission de frapper également en profondeur sur le territoire allemand, ce que la Russie n’a pas encore fait. Elle a préféré riposter par des frappes de missiles contre Odessa, Kharkiv, Dnipropetrovsk et Kiev, une réponse qui n’est guère plus qu’une riposte de routine, mais qui pourrait être le prélude à des événements plus graves à venir.

Vous comprenez que le conflit s’intensifie fortement à l’heure actuelle. De nombreux hauts responsables russes ont perdu patience face à la lenteur des opérations sur le terrain et au refus de M. Poutine d’infliger des dommages plus importants à la capitale ukrainienne, qu’il pourrait réduire en cendres en une demi-heure si nécessaire. On pourrait supposer qu’il a cherché stratégiquement à éviter la destruction totale de ce pays cousin afin qu’il ne devienne pas un État défaillant au lendemain de la guerre. Il serait en effet avantageux pour la Russie que l’Ukraine puisse fonctionner comme un État tampon neutralisé, souverain et autonome, plutôt que comme une région ingouvernable, sinistrée et coûteuse, abritant des terroristes non étatiques de toutes sortes. La première option est certainement préférable à la seconde, malgré les provocations les plus récentes.

Tout cela met M. Trump dans une situation difficile. Ses efforts pour négocier la paix sont pour l’instant au point mort, tout comme sa capacité (celle des États-Unis) à contrôler les bellicistes globalistes fanatiques de l’OTAN. Beaucoup aux États-Unis, et M. Trump lui-même, parlent de se retirer complètement de ce grand gâchis et de se dissocier d’une alliance de l’OTAN qui a perdu son sens et son utilité, devenant en fait une menace pour nos intérêts.

Malgré ce chaos grandissant, les pourparlers de paix sont toujours prévus aujourd’hui à Istanbul. L’Ukraine et la Russie ont toutes deux échangé des propositions de cessez-le-feu. M. Trump aurait consulté le président Poutine à ce sujet. Le mémorandum final stipule que « la Russie est prête à travailler avec l’Ukraine sur un mémorandum concernant un éventuel traité de paix définissant un certain nombre de positions ». Conclusion ? La Russie veut mettre fin à cette guerre. M. Trump veut également y mettre fin. M. Zelensky, peut-être pas autant, car son destin n’est assuré que tant que la guerre continue et qu’il n’est pas renversé par ses propres partisans.

Ni les États-Unis ni l’axe OTAN/UE ne participeront directement aux pourparlers de paix d’Istanbul, mais on peut supposer que Merz, Macron, Starmer et von der Leyen cherchent à semer le trouble en coulisses. On pourrait en conclure que la guerre est tout ce qui leur reste à l’approche de l’été, alors que chacun d’entre eux est confronté à une population européenne prête à exploser face à un leadership incompétent, toxique et incapable. Je m’attends à beaucoup plus de combats dans les rues des capitales européennes à l’avenir, et à la chute de plusieurs gouvernements. Il pourrait s’avérer difficile de recoller les morceaux, avec des années de chaos politique à la clé.

La situation s’échauffe également aux États-Unis, où un ressortissant égyptien a incendié une foule de manifestants pro-israéliens avec un lance-flammes artisanal à Boulder, dans le Colorado, dimanche dernier, tandis que le groupe « Trans-tifa », comme il se fait appeler, s’en est pris à des chrétiens rassemblés dans un parc de Seattle la semaine dernière. Le Parti démocrate, à l’instar des partis bellicistes de l’UE, n’a plus rien d’autre à offrir que la violence contre tout ce qui ressemble de près ou de loin au nationalisme et aux valeurs traditionnelles. La situation est tellement grave et les dirigeants Démocrates tellement déments qu’ils risquent de transformer Donald Trump en un autre Abraham Lincoln.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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