L’utilisation excessive des écrans par les jeunes enfants est-elle en train de créer une véritable crise sanitaire ? C’est l’alerte lancée par la psychologue clinicienne Melinda Hal, relayant la demande de Viktor Orbán. L’expert met en garde contre les impacts potentiellement irréversibles sur le développement des enfants, soulignant l’urgence d’une action immédiate pour protéger leur bien-être.

Les Dangers Silencieux du Temps d’Écran : Un Impact Profond

Selon Melinda Hal, l’exposition précoce et prolongée aux écrans, dès l’âge de trois ans, peut causer des dommages significatifs au système nerveux en développement. Elle rappelle que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un temps d’écran nul pour les enfants de moins de trois ans, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette période. Les retards du développement moteur et de la parole, ainsi que les difficultés sociales, sont autant de conséquences potentielles, affectant des compétences essentielles pour l’avenir.

« Si un enfant de cinq ans n’a pas encore appris à parler, il est probable qu’il ne le fera pas plus tard », avertit l’experte. Le temps passé devant les écrans diminue le temps consacré à l’apprentissage, au mouvement et aux liens émotionnels essentiels.

Au-delà des Mots : L’Impact sur la Santé Mentale

L’impact ne se limite pas aux compétences de communication. Melinda Hal attire l’attention sur l’émergence de ce qu’elle appelle “l’autisme virtuel”, caractérisé par un contact visuel réduit, une absence d’expressions faciales, des difficultés à participer aux jeux et un manque d’émotions. Ces symptômes seraient directement liés au temps passé devant les écrans et à l’isolement social qu’il engendre.

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Les parents, souvent bien intentionnés, peuvent involontairement aggraver la situation en utilisant les écrans comme outil éducatif précoce. Or, avant l’âge de trois ans, l’interaction émotionnelle et l’activité physique sont primordiales pour un développement cognitif sain.

Repenser l’Approche : Solutions et Actions Concrètes

Pour Melinda Hal, la protection numérique de l’enfance doit transcender les clivages politiques et devenir une priorité parlementaire, se traduisant par des mesures concrètes. Elle insiste sur le rôle essentiel des parents : réduire son propre temps d’écran et privilégier les interactions personnelles, car les enfants imitent avant tout leurs modèles. Une autre piste envisagée serait la mise en place d’un fonds de santé mentale financé, en partie, par les grandes entreprises, pour soutenir des campagnes de “désintoxication numérique”.

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L’Importance Cruciale d’une Intervention Immédiate

La question de la protection numérique des enfants se pose donc avec une acuité particulière. Les experts alertent sur les risques d’un avenir où les enfants, privés des compétences sociales et émotionnelles nécessaires, peineront à s’intégrer et à s’épanouir. Cette actualité urgente nous rappelle que l’investissement dans l’enfance est l’investissement le plus important que nous puissions faire pour l’avenir. Face à cette alerte, quelles mesures concrètes seront prises et quelle réponse la société apportera-t-elle ? Le débat est ouvert et votre participation est cruciale. Rejoignez la discussion sur nouvelles-du-monde.com et partagez vos réflexions.

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Camille Laurent

Médecin généraliste et journaliste santé. Elle vulgarise la recherche médicale pour le grand public.- nouvelles du monde