NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Vue(s) : 1 326
7 juillet 2025 syndicatfrancepolicepaca
Samedi 5 juillet, une policière âgée de 35 ans s’est donnée la mort sur son lieu de travail. Cette Capitaine de police, appréciée de tous selon ses collègues, a été retrouvée sans vie dans la salle de sport après avoir retourné son arme administrative contre elle. Exerçant auparavant à la brigade de protection des mineurs, elle était affectée à la brigade criminelle depuis janvier dernier. Nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
Ainsi, comme le mois dernier à Levallois-Perret au siège de la DGSI et les mois précédents, notre jeune collègue vient remplir le rang des policiers qui seront passés à l’acte, faute d’anticipation, d’accompagnement et d’attention tout au long de leur carrière.
L’exercice de ces métiers où l’on côtoie directement l’ignoble, le sordide, l’inacceptable, peut parfois engendrer certains troubles chez des agents, auxquels viennent s’ajouter des sollicitations permanentes, une surcharge de travail avec une augmentation des missions mais aussi des conditions de travail dégradées. A cela s’est ajouté de manière insidieuse et sournoise un phénomène destructeur à long terme, décomplexé durant ces dernières années. Il se traduit à travers des pressions, parfois des menaces, des brimades ou des sanctions déguisées, exercées sur des agents, par des membres qui composent la chaîne hiérarchique (demande de rapport systématisé, culpabilisation des agents, changement de service d’office, mise en concurrence entre les agents, non respect des règles qui régissent la promotion au sein des administrations, etc.) en plus du déni des difficultés rencontrées au quotidien par les personnels (manque d’effectif, conditions de travail dégradées, locaux insalubres, manque de considération…). L’ensemble de ces facteurs sont aggravants et favorisent le stress vécu par les agents, les burn-out et les dépressions, particulièrement lorsqu’on y additionne un management inapproprié, agressif et toxique, désigné trop souvent par les autorités, quand cela est dénoncé, comme étant « à l’ancienne » ou encore « un peu à la dure ».
Comment ne pas s’interroger davantage sur le nombre de suicides quasi constant dans notre profession et leurs causes. Années après années, ce fléau touche principalement les agents du corps des CEA (qui subissent l’ensemble des difficultés, extérieures et intérieures, de notre métier) mais aussi parfois celui des Officiers, à l’image de notre jeune collègue samedi dernier ou encore d’Elisabeth GABET, Capitaine de police à Montpellier, dont personne n’a oublié les circonstances de son suicide en 2019, et dont tout un chacun, lui reconnaissait son professionnalisme, ses compétences, sa gentillesse et sa bienveillance, à l’exception de son chef de service et de son Directeur.
Il est urgent que des mesures soient véritablement prises autres que :
- La e-formation concernant les risques de suicides dans la police, faite par les agents au « forceps » et sous la contrainte (en plus de leur travail ou durant leur temps de pause repas),
- Les seuls 120 psychologues SSPO répartis sur l’ensemble du territoire (DOM-TOM compris) dont les recommandations ne sont pas respectées et le travail n’est pas pris en considération au sein des DIPN,
- Les sentinelles, malheureusement trop souvent désignées par les chefs de service tout comme les responsables SSCT en charge de veiller aux bonnes conditions de travail.
Aussi, nous réclamons une enquête parlementaire au sujet du suicide dans la police, du harcèlement (sous toutes ses formes) et des méthodes de management utilisées ainsi que des conditions de travail. Selon nous, ce sont les quatre grands axes sur lesquels il est possible d’agir en interne pour proposer des améliorations sur la qualité de vie au travail, inexistante actuellement dans l’immense majorité des services.
Source : France Police

L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) présente, à sa famille et à ses collègues, ses sincères condoléances.
Depuis le 1er janvier 2025 à ce jour, 11 Policiers, 3 Gendarmes se sont donné la mort. Nous publions ci-dessous une liste qui, nous nous l’espérons, ne s’allongera pas comme l’année dernière.

02 janvier 2025, 1 policier, Raphaël affecté à la BAC de St Quentin (02)
21 et 23 janvier 2025, 2 policiers affectés à la DGSI, Boulogne Billancourt et Levallois Perret (92)
13 avril 2025, 1 policier, Frédéric L, CRS de 49 ans affecté à la CRS 39 à Padoux (88)
7 mai 2025, 1 policier, Yvan T, 52 ans affecté au commissariat de Nice (06)
2 juin 2025, 1 policier, affecté à la DGSI Levallois-Perret (92)
19 juin 2025, 1 gendarme Mobile à Camopi, en Guyane
27 juin 2025, 1 gendarme, chef d’escadron Stéphane P., commandant l’EGM de Guéret déplacé à Plum (Nouvelle Calédonie.)
27 juin 2025, 1 gendarme, affecté à l’escadron de Sarreguemines (Moselle).
05 juillet 2025, 1 policière, capitaine de police âgée de 35 ans, Paris (75)