COMMUNAUTÉ. Enfin, le programme TAPAJ se concrétise sur le territoire sous forme de projet pilote. À compter du 7 juillet, des personnes en situation de précarité auront l’opportunité d’accéder à un emploi à la journée.

En partenariat avec la Ville de Drummondville, la Piaule du Centre-du-Québec déploie ce projet dans une approche de réduction des méfaits et de réinsertion sociale.

«On est vraiment content parce que ça fait au-dessus de deux ans que c’est un projet qu’on voit comme quelque chose de très pertinent pour notre communauté. On peut enfin le démarrer sous forme de projet pilote», se réjouit le directeur général de l’organisme, Francis Lacharité.

La démarche du TAPAJ est simple : les participants se présentent au lieu de travail avec un intervenant pour y effectuer diverses tâches. Au terme de la journée, ils reçoivent leur rémunération en argent comptant. Essentiellement, ils se chargeront de nettoyer et entretenir les parcs ainsi que les lieux publics.

Du 7 juillet au 16 août, La Piaule proposera deux plateaux de travail par semaine d’une durée de deux heures, incluant 4 tapajeurs à la fois.

Le programme favorise la reprise d’un rythme de travail et renforce l’estime de soi, fait savoir le travailleur de rue Yvon Bonneau. «C’est vraiment pour les mettre en action et de pouvoir aussi créer des réussites avec ces gens-là en commençant quelque part. Ce n’est pas quelque chose qui leur est offert souvent de pouvoir occuper un travail où ils ne sont pas obligés de revenir le lendemain.»

L’avantage de ce programme, c’est qu’il n’exige pas d’engagement à long terme ni de qualifications spécifiques.

Les plateaux de travail représentent également des leviers d’intervention psychosociale. «Je vais passer deux heures avec ces gens-là où je vais travailler avec eux. On va faire ça ensemble. On va créer des liens aussi. Après, je vais pouvoir les accompagner dans leurs besoins et leurs désirs à leur rythme», indique Yvon Bonneau.

La Piaule espère que le projet se pérennise avec la contribution de partenaires financiers. «L’objectif est que le projet TAPAJ soit tous les jours et peut-être toute l’année. Pour ça, ça prend d’abord des intervenants qui vont être dédiés à temps plein à travailler là-dessus. Actuellement, on n’a pas les financements qui nous permettent d’aller de l’avant avec ça», souligne Francis Lacharité.

Rappelons que le projet a été annoncé en février dernier, lors du souper de la mairesse. Le financement représentait le principal défi de l’initiative.

L’implantation du programme TAPAJ s’inscrit dans le nouveau Plan de cohésion sociale, lancé par la Ville ce mercredi. Plusieurs axes d’intervention en font partie, dont la propreté et la salubrité.

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