NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
• Le second tour de l’élection présidentielle polonaise s’est tenu le 1er juin. Les résultats sont :
– Karol Nawrocki – PiS : 10 606 877 suffrages exprimés, soit 50,89 % des votants ;
– Rafał Trzaskowski – KO : 10 237 286 suffrages exprimés, soit 49,11 % des votants.
• La présidence reste donc au PiS. Sachant que le président dispose d’un droit de veto sur toutes les décisions du gouvernement, Karol Nawrocki avait fait signer une déclaration en huit points aux personnalités le soutenant :
« - Je ne signerai aucune facture qui augmenterait les impôts, les contributions, les redevances ou introduirait de nouvelles charges fiscales.
– Je ne signerai aucune loi restreignant la circulation des espèces et je protégerai le zloty polonais.
– Je ne signerai aucune loi restreignant la liberté d’exprimer des opinions qui soient conformes à la Constitution polonaise.
– Je ne permettrai pas que des soldats polonais soient envoyés sur le territoire ukrainien.
– Je ne signerai pas de loi sur la ratification de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.
– Je ne signerai aucune loi limitant l’accès des Polonais aux armes.
– Je n’accepterai pas le transfert des compétences des autorités de la République de Pologne aux organes de l’Union européenne.
– Je ne signerai pas la ratification de nouveaux traités de l’UE qui affaiblissent le rôle de la Pologne, par exemple en affaiblissant son droit de vote ou en supprimant le droit de veto. »
☞ La population polonaise reste marquée par la disparition du pays, quatre fois dans son histoire (la dernière fois, durant la Seconde Guerre mondiale). Elle se divise entre ceux qui craignent le plus la Russie et ceux qui craignent le plus l’Allemagne. Dans la pratique, la majorité des Polonais mise donc sur… les États-Unis.
Ils perçoivent « l’Union européenne » comme un projet allemand, le Premier ministre Donald Tusk a même été qualifié « d’agent allemand » par Karol Nawrocki ; il est vrai que Donald Tusk est un ami d’enfance d’Angela Merkel à laquelle il doit toute sa carrière politique. Une petite majorité de Polonais préférerait donc « l’Initiative des trois mers » (c’est-à-dire le projet prométhéen de Józef Piłsudski, l’Intermarium, continuation de la République des Deux Nations, composé de la Pologne et de la Lituanie).
☞ À cela s’ajoute le traumatisme des massacres opérés, durant et avant la Seconde Guerre mondiale, par les « nationalistes intégraux » ukrainiens, aujourd’hui au pouvoir à Kiev. Outre le fait que leur chef, Stepan Bandera, assassina le ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) tenta de nettoyer ethniquement la Volhynie en massacrant au moins 100 000 civils polonais.
Les Polonais sont donc divisés quant à l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. D’un côté, ils sont solidaires des Ukrainiens face à une « invasion » russe, d’un autre, ils partagent largement la crainte russe des collaborateurs des nazis (cf. VAI 2920). La commémoration des massacres de Volhynie est donc devenue une affaire d’État, d’autant plus que l’Ukraine refuse d’y participer.
Cet article est extrait du numéro 136 de "Voltaire, actualité internationale". Le monde change vite. Abonnez-vous à notre lettre confidentielle hebdomadaire ; une source exceptionnelle d’information sur la transition vers un monde multipolaire.