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Graham Allison
C’est dans le cadre de l’université Harvard, aujourd’hui en proie à des problèmes graves, et fief du Parti démocrate, qu’a été échafaudé le schéma très banal du piège sinophobe de Thucydide, par le géopoliticien Graham Allison (GA), 85 ans, ancien doyen de la Harvard Kennedy School. Il s’agit en fait d’une caution conceptuelle fragile des États-Unis face à la montée en puissance irrésistible de la Chine.
Graham Allison est consultant au Pentagone depuis les années 1960 et a été conseiller spécial du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger ; il a également dirigé le think tank militariste Belfer Center. En raison de son ADN universitaire, son célèbre livre Vers la guerre [1], de 2019, est davantage un instrument de propagande militariste géopolitique que le résultat d’une recherche rigoureuse, car il sous-entend l’inévitabilité d’une guerre entre les États-Unis et la Chine.
La propagande militariste déguisée en travail universitaire de Graham Allison est évidente. Dans un article publié en 2012 dans le Financial Times, qu’il a ensuite développé dans son célèbre ouvrage Vers la guerre, l’Amérique et la Chine dans le piège de Thucydide ?, il avait fait une remarque qui est plus que jamais d’actualité 13 ans plus tard : la question déterminante pour l’ordre mondial dans les décennies à venir sera la suivante : la Chine et les États-Unis [« hybris » contre « paranoïa »] peuvent-ils échapper au piège de Thucydide, l’engrenage fatal ?, question mise en avant par le khazar (ashkénaze) mégabelliciste Gideon [2].
La thèse de GA comporte de nombreuses lacunes, tant sur le plan chronologique que sur celui de la réalité déterminante du nouveau leadership dans les technologies critiques, lorsqu’il extrapole joyeusement, en se basant sur le célèbre récit [incomplet] de Thucydide (Ve siècle av. J.-C.), La Guerre du Péloponèse, sur le conflit armé entre une puissance maritime émergente (Athènes) et une puissance terrestre « dominante » (Sparte).
Athènes prit le contrôle de la Ligue de Délos : c’était une vaste alliance navale qui dominait la mer Méditerranée et encerclait Sparte [la ligue de Délos était une alliance militaire entre les cités grecques dominées par Athènes créée à la fin des guerres médiques en 478 av. J.-C. pour faire face aux Perses, et dissoute en 404 av. J.-C. NdT.]. Or il y a un fait soigneusement occulté par la propagande khazare qui domine l’Occident, c’est qu’en 405 avant J.-C., la marine athénienne fut détruite par la flotte spartiate de Lysandre, qui avait reçu l’aide des Perses !!! C’est la raison pour laquelle Hollywood ne montrera jamais la défaite d’Athènes face au duo Sparte/Perse [mais a fait voir dans le monde entier Argo, sorti en 2012, à la gloire de 6 Américains « libérateurs » face à « l’oppression » par les révolutionnaires khomeynistes iraniens].
GA extrapole à partir de la bataille entre Athènes et Sparte pour donner une image de fragilité et apporter de l’eau à son moulin, alors que dans 12 cas similaires sur 16, la rivalité a abouti à une guerre, raison pour laquelle la Chine et les États-Unis se trouvent actuellement sur une trajectoire de collision sur le sentier de la guerre.
L’exemple matriciel de GA est mal choisi, car Sparte avait vaincu Athènes et aujourd’hui, dans pratiquement tous les domaines, à l’exception du domaine militaire – ce qui serait très discutable en raison de l’alliance entre la Russie et la Chine –, Pékin est la puissance émergente face à la puissance dominante états-unienne, aujourd’hui en plein déclin. C’est juste le contraire de la théorie que veut promouvoir GA ! À moins que cela n’implique de manière subliminale que la puissance émergente qu’est aujourd’hui la Chine, comme l’était Athènes, succombera à la puissance qui reste dominante, à savoir les États-Unis, comme l’était Sparte.
Le réductionnisme militariste idéologique de GA le rend aveugle à la réalité qui l’entoure, car il ne tient pas compte de l’essor inexorable de l’intelligence artificielle (IA) et il raisonne en se basant sur une extrapolation fragile du Ve siècle avant J.-C. jusqu’au contexte du XXIe siècle après J.-C., qui marque le début du règne de l’IA.
Cette banalisation de la dichotomie entre puissances émergentes et dominantes est réfutable car, dans de nombreux domaines et selon la manière dont on les évalue, il semble que la Chine soit déjà la puissance dominante, à l’exception du domaine militaire, où les États-Unis prédominent, alors que Pékin a déjà une longueur d’avance en matière d’IA – une technologie boycottée par les classements américains, en particulier par le fallacieux indice commercial de Stanford – et on a même le cas d’un ancien directeur de la cybersécurité du Pentagone qui a démissionné en raison du retard militaire de 20 ans dans un domaine qui est en train de bouleverser, tôt ou tard, le visage humain de la planète [3].
Le pire : le livre de GA, très en vogue en Occident, est une invitation à l’inévitabilité de la guerre alors même qu’aujourd’hui, ce que devraient formuler [d’urgence] les travaux universitaires et les think tanks ce sont des théories innovantes pour préserver la vie de tous les êtres vivants de la création dans la biosphère et la noosphère.
Source
La Jornada (Mexique)
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