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🔥 Les essentiels de cette actualité
- Accord minimaliste sur les reconversions signé le 26 juin, juste après l’échec des retraites. Un texte bricolé à la va-vite sous pression gouvernementale.
- Les syndicats entre gêne et résignation. La CFDT admet une ambition mesurée, FO évoque le statu quo. La CGT dénonce une négociation très dure.
- Le CPF reste aux mains des salariés, mais avec des restrictions. Protection ou nouveau carcan ? Le texte intégré rapidement au projet de loi sur l’emploi des seniors.
- Un dialogue social à la française en mauvais remake. Un patronat qui dicte, un gouvernement aux ordres, des syndicats divisés. Une politique de diversion pour oublier le fiasco des retraites.
Le patronat et les syndicats ont fini par arracher, mercredi 25 juin, un accord sur les reconversions professionnelles. Un texte bricolé à la va-vite, qui tombe deux jours à peine après le naufrage du « conclave » sur les retraites. Une coïncidence ? Pas vraiment. Dès avril, le gouvernement avait ordonné aux partenaires sociaux de se pencher sur le sujet. Le timing, lui, en dit long.
Après l'échec sur les retraites, les syndicats et le patronat parviennent à un accord sur les reconversions professionnelleshttps://t.co/6EBy5idZeQ
— franceinfo (@franceinfo) June 26, 2025Dans les coulisses, personne ne jubile. Même la CFDT, pourtant peu coutumière des critiques frontales, lâche du lest. « On a un accord qui réorganise de façon un peu plus moderne les dispositifs de reconversion, mais avec une ambition mesurée parce qu’on est dans un cadre budgétaire contraint », admet Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT. Une manière polie de dire qu’il ne faut pas en attendre grand-chose.
Les réactions syndicales : entre gêne et hésignation
Du côté de Force ouvrière, c’est la langue de bois qui domine. Michel Beaugas tente de rassurer : « Il n’y a pas de nouveaux droits mais on n’en a pas perdu ». Voilà le nouveau seuil d’ambition sociale : le statu quo.
Il n’y a pas de nouveaux droits mais on n’en a pas perdu.
Concernant le CPF (compte personnel de formation), il reste officiellement « à la main du salarié ». Ce dernier devra désormais donner son aval explicite pour mobiliser ses fonds pour financer une formation. Dans le cadre d’une mobilité interne, il ne pourra en céder que la moitié. Protection ou nouveau carcan ? Chacun jugera.
La CGT, elle, n’y va pas par quatre chemins. Sandrine Mourey évoque une « négociation très dure » menée par le patronat et regrette l’empressement du gouvernement, qui « aurait dû laisser plus de temps au dialogue social ». Mais dans les faits, pas de rejet clair non plus. La contestation reste molle, encadrée.
La CFTC, fidèle à sa ligne conciliante, s’apprête à valider le texte. Seule exigence arrachée : que le salarié donne son accord pour toute reconversion externe. Pas un luxe quand on sait que certains redoutaient déjà un contournement des licenciements classiques via ces pseudo-reconversions.
Un texte prévu pour être avalé au pas de course
Le texte devait atterrir sur le bureau du ministère du Travail entre mercredi et jeudi, avec un objectif bien clair : l’intégrer fissa au projet de loi sur l’emploi des seniors. Une fois de plus, on expédie le législatif à la tronçonneuse. La commission des affaires sociales de l’Assemblée a déjà englouti les autres articles du projet sans se poser trop de questions. Lundi, on remet ça, pour que le tout soit emballé sans que personne ne prenne le temps de mesurer les impacts.
Le théâtre social continue
Ce qui se joue ici n’est rien de plus qu’un mauvais remake du dialogue social à la française. Un patronat qui dicte les règles, un gouvernement aux ordres, des syndicats divisés entre prudence, résignation et coups de com. Le tout maquillé en « avancée sociale ». Mais dans les faits, aucune ambition réelle, aucun budget, aucun souffle.
Ce n’est pas une politique de reconversion, c’est une politique de diversion. On agite un accord sans moyens pour faire oublier le fiasco des retraites. On occupe les syndicats, on donne aux médias une matière facile à recycler, et on continue d’enterrer en douce les droits sociaux.
Pendant ce temps, les travailleurs sont les grands absents de la pièce. Pas un mot sur leurs besoins réels.
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Le discours sur le recul de l’âge de la retraite (64, 66, 67 ans…) ignore une réalité essentielle : qui embauche les plus de 55 ans ?https://t.co/bOrz7QhvJ7 pic.twitter.com/6R5Z8Qhm5C
Pas un centime de plus pour les accompagner. Le mot « reconversion » sonne ici comme un prétexte pour flexibiliser, précariser, déguiser des plans sociaux. Rien n’a changé, et c’est bien ça le problème.
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