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La construction résidentielle va bon train dans la plupart des régions métropolitaines du Québec. Des données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) dévoilées mardi font état d’une accélération des mises en chantiers, mais les défis demeurent pour les développeurs immobiliers, qui ont de grands besoins de main-d’œuvre.
Le nombre de mises a chantier d’habitations pour tous les types de logement a augmenté dans presque toutes les grandes régions métropolitaines de la province entre les mois de janvier et août 2025, par rapport à la même période l’an dernier. Montréal et Saguenay se distinguent avec des hausses respectives de 47 % et de 42 %. Sherbrooke affiche une hausse plus faible, à 5 %, et une baisse a été observée à Gatineau (- 13 %).
L’année dernière a été « très bonne » en ce qui a trait aux mises en chantier dans les régions de Sherbrooke, de Trois-Rivières, de Saguenay et de Drummondville, rappelle Francis Cortellino, économiste à la SCHL. Pour 2025, « on se dirige probablement vers une bonne année en termes de construction résidentielle, si on regarde ça d’un point de vue historique ».
Évidemment, chaque région à ses particularités. La hausse des mises en chantier est plus modérée à Sherbrooke depuis le début de l’année, mais elle se rapproche de la moyenne historique. L’augmentation est forte à Montréal et à Québec, mais il s’agit d’un rebond par rapport à l’an dernier, qui a été « quand même faible », précise M. Cortellino.
Gatineau fait bande à part avec une baisse des mises en chantier depuis le début de l’année. « 2024 avait été une bonne année en termes de construction résidentielle […], donc on anticipait déjà un recul cette année », poursuit l’économiste. De grands projets qui ont été lancés à Gatineau dans les dernières années sont en train de se concrétiser, faisant en sorte qu’« il y a de moins de nouveaux [développeurs] qui arrivent sur le marché ».
Une demande encore très forte
Évidemment, toute hausse des mises en chantier est une bonne nouvelle pour soulager la pénurie de logement qui sévit au pays. « On sait que les besoins de logement sont importants et que les taux d’inoccupation sont assez faibles », souligne Francis Cortellino.
Dans un rapport publié en juin dernier, la SCHL indiquait qu’« il faudra en moyenne près de 480 000 mises en chantier d’habitations par année dans la prochaine décennie » pour rétablir l’abordabilité dans les 10 prochaines années. « Or, le nombre prévu selon nos projections actuelles est de 245 000 », calculait l’organisation.
Vu l’ampleur des besoins, « il y a des incitatifs à construire présentement pour plusieurs développeurs un peu partout dans la province », explique M. Cortellino. Ainsi, les hausses de mises en chantier observées depuis le début de l’année étaient prévisibles.
Les développeurs immobiliers se butent toutefois à des obstacles afin d’augmenter l’offre de logements. Le manque de main-d’œuvre, la hausse des coûts de construction et les infrastructures — canalisations, usines d’épuration, etc. — sont au nombre des variables qui peuvent venir faire fléchir le nombre de mises en chantier. « C’est pour ça qu’on parle souvent aussi d’augmenter la productivité, d’essayer d’avoir du préfabriqué », ou encore d’utiliser de nouvelles technologies, conclut M. Cortellino.
Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.