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Par le Général (2s) Antoine MARTINEZ
La fin de vie est un sujet qui touche à l’intime profond de chacun et est de nature à nourrir
des questionnements, voire des angoisses, liés, en fait, à la condition humaine, au sens
de la vie, à des émotions, à des souffrances et elle s’impose à l’homme car elle est
inéluctable et incontournable. C’est un fait. Depuis Hippocrate, cité par les philosophes
Platon et Aristote et considéré comme le père de la médecine qui a instauré un code moral
avec le serment portant son nom, les médecins s’engagent à tenir une certaine conduite à
l’égard de leurs patients et la règle fondamentale est d’agir toujours dans l’intérêt du
malade ; toutes les autres règles en découlent. Or, en ce premier quart du XXI ème siècle,
nous assistons à une véritable rupture anthropologique sous l’action de groupes de
pression prônant le droit à mourir dans la dignité, concept perfide par le choix des mots et
visant, d’une part, à sacraliser le droit d’administrer la mort par l’homme nouveau investi
d’un pouvoir quasi-divin et à l’absoudre de cet acte terrifiant, d’autre part, à culpabiliser et
condamner ceux qui s’y opposent. Comme si donner la mort comme un médicament ou
comme un soin pouvait être digne !
Le débat sur la fin de vie n’est pas nouveau puisque depuis 1999, date de la première loi
sur les soins palliatifs de nombreuses tentatives ont été menées pour faire évoluer la
législation. Mais ce débat, engagé aujourd’hui au Parlement, marque un basculement et
s’éloigne incontestablement du domaine médical qui est celui des médecins et des
soignants. La loi Leonetti avait pourtant permis le refus de l’acharnement thérapeutique et
la loi Claeys-Leonetti avait prévu la sédation profonde et continue jusqu’au décès dans les
cas de souffrances réfractaires. La loi débattue aujourd’hui sous le vocable presque
« bienveillant » et « altruiste » d’aide à mourir, pour ne pas heurter les consciences – car il
s’agit en réalité d’euthanasie et de suicide assisté – ne traite pas des tout derniers jours de
la vie mais bien plus gravement de la demande de mort et de son administration. Avec
cette aide, une appellation pour le moins très ambiguë, jugée même comme fraternelle par
ses adeptes, le législateur crée un nouveau droit, le droit à une mort provoquée qui sera –
comble de lâcheté et d’infamie – considérée comme naturelle et inscrite comme telle sur le
certificat de décès ! Ce droit bouleverse complètement la pratique médicale car, d’un côté,
le médecin, dont la vocation est de soigner et d’aider à vivre, aiderait à mourir en donnant
la mort et, d’un autre côté, le patient aurait le droit de choisir et de disposer de sa propre
vie et donc de « programmer » sa propre mort. Cette évolution non plus de degré mais de
nature de la loi constitue, en réalité, une rupture civilisationnelle majeure et divise
d’ailleurs la société. De nombreux médecins, soignants et experts dans les domaines de la
psychologie et de la psychiatrie n’ont pas manqué d’exprimer leur désaccord et des
associations de personnes malades ou handicapées, jugées par avance éligibles à ce
nouveau « droit », dénoncent cette loi. Car sur le plan éthique, la différence entre la
sédation profonde et l’euthanasie ou le suicide assisté est énorme. La première consiste à
accompagner le malade et à supprimer sa souffrance en attendant la survenance de la
mort. La seconde, elle, provoque la mort par un acte délibéré pour supprimer la souffrance
et, par voie de conséquence, la personne concernée. Cette fuite en avant transgresse
toutes les règles éthiques et morales. Elle porte atteinte à la dignité humaine et c’est la
porte ouverte à des dérives de toutes sortes.
Cette évolution questionne, en effet, sur les véritables motivations de ceux qui veulent
imposer cette aide à mourir. Elle questionne également sur les raisons du rejet de tous les
amendements proposés qui visaient avant tout à assurer un réel contrôle des conditions
dans son exercice pour protéger les personnes faibles et vulnérables. Elle interpelle, en
outre, sur l’établissement d’un délit d’entrave qui confirme finalement leur détermination à
imposer cette loi inspirée par un culte démoniaque de la mort, un délit d’entrave qui n’est
qu’un étouffoir de la liberté de conscience, de pensée et d’expression des médecins et des
soignants – et peut-être des malades eux-mêmes et de leurs proches dans une prochaine
étape – face à cette transgression funeste.
Tout d’abord, tout être humain ne peut qu’éprouver de la compassion, de la bienveillance,
de l’attention par une présence et une écoute nécessaire pour réconforter, de la
tendresse, de l’amour à l’égard d’un semblable surtout lorsqu’il s’agit d’un proche dans la
souffrance et en fin de vie. Confronté à des circonstances difficiles dans cet
accompagnement douloureux, chacun ne peut évidemment qu’en souffrir moralement. Ce
sont cependant des épreuves inhérentes à la vie elle-même et indissociables de notre
condition humaine. Mais dans un monde aseptisé dans lequel règne plus que jamais
l’individualisme, le consumérisme, la disparition progressive du sacré, la perte des repères
et des rituels réglés par la religion, la mort doit être évacuée rapidement et la société qu’on
nous promet veut tout maîtriser, de la naissance jusqu’à la mort qu’elle refuse de laisser
aux caprices de la nature. Les adeptes de cette aide à mourir sont précisément dans ce
projet et leur prétendue fraternité les menant à vouloir soigner en donnant la mort n’est-
elle pas guidée d’abord par le besoin égoïste d’éliminer leur propre souffrance face à celle
du malade qui les perturbent en abrogeant la vie de ce dernier ?
Ensuite, cette loi ouvre, à l’évidence, la porte à de possibles dérives car les personnes
considérées dès à présent éligibles ne sont pas en fin de vie. Une estimation prenant en
compte les pathologies les plus graves conduit à retenir plus d’un million de personnes !
Mais nous deviendrons tous, nous devenons tous éligibles à ce traitement mortifère dès
lors que l’aide médicale active à mourir, c’est à dire l’euthanasie et le suicide assisté, signe
la fin de la vocation et de la fonction soignante du médecin à qui la société délègue
dorénavant le droit de donner la mort légalement. La panoplie des soins dont disposait le
médecin présente ainsi une nouvelle thérapie, une thérapie monstrueuse convenons-en,
car une fois franchi l’interdit de tuer – prescription de notre culture chrétienne ou de nos
principes philosophiques – tout encadrement législatif ne sera qu’un leurre qui tendra
rapidement à banaliser ce « remède ». On peut, en tout cas, faire confiance à nos
dirigeants et à nos parlementaires, toujours en quête d’idées progressistes, pour ouvrir
grande la porte qu’ils viennent d’entrouvrir afin d’appliquer ce nouveau droit qui pourrait
devenir un devoir dans une perspective de recherche d’économies et de réductions des
dépenses à faire en matière de santé dont le coût ne cesse d’augmenter. Ainsi, sous une
pression bien orchestrée et culpabilisante, des personnes malades, handicapées ou
dépendantes seront amenées à se demander si elles ne sont pas un fardeau pour leurs
proches ou pour la société. La demande d’euthanasie deviendrait alors une obligation
sociale en contradiction avec le libre choix. Il en serait de même pour des personnes
faibles et vulnérables en situation de précarité. D’ailleurs, comment comprendre que des
mutuelles se soient engagées pour l’euthanasie et le suicide assisté en exerçant leur
lobbying jusqu’à proposer des amendements aux parlementaires si ce n’est pour réduire
leurs dépenses ? D’autre part, en cas d’hospitalisation, cette loi n’entraîne-t-elle pas un
doute sérieux pour le soigné du fait de la perte totale de confiance avec le médecin
n’ayant plus la garantie que ce dernier agit pour son seul bien ?
On ne peut s’empêcher de rappeler ici les prédictions glaçantes de Jacques Attali : « A
l’avenir il s’agira de trouver un moyen de réduire la population. Nous commencerons par
les vieux, car dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il
coûte cher à la société. Ensuite les faibles, puis les inutiles qui n’apportent rien à la
société… Une euthanasie ciblant ces groupes ; l’euthanasie devra être un instrument
essentiel de nos sociétés futures. On ne pourra bien sûr pas exécuter les gens ou faire
des camps. Nous nous en débarrasserons en leur faisant croire que c’est pour leur bien. »
(« L’avenir de la Vie » de Michel Salomon 1981). N’y sommes-nous pas, ou presque ?
Mais nos dirigeants n’ont-ils pas déjà franchi récemment ce stade en jouant les apprentis-
sorciers avec l’administration concrète de ce « remède » à des milliers de personnes en
EHPADs ou à domicile, lors de la crise sanitaire du covid, en les euthanasiant à coup de
Rivotril, méthode particulièrement efficace et rentable puisque c’est autant de pensions de
retraite supprimées ? Enfin, quel aveu de rupture civilisationnelle du ministre de la Santé
parlant de « consentement de la victime » en évoquant le sujet. Enorme double-lapsus
révélateur de l’état d’esprit qui a animé les débats avec les termes consentement au lieu
de demande et victime au lieu de patient !
Tout est dit, il faut malheureusement le reconnaître. Les fondements de notre civilisation
sont en train de s’effondrer et notre société n’aura bientôt plus grand chose d’estimable ou
de civilisé à nous proposer. Si une société ne peut échapper à des réformes, il faut bien
admettre que dans le domaine sociétal et bioéthique celles voulues par l’actuel président
de la République sont particulièrement sinistres et semblent inspirées par une sorte de
culture de mort, une culture démoniaque qui rompt catégoriquement avec le caractère
sacré de la vie humaine et qui tend vers une volonté de toute puissance en mesure de
maîtriser la nature, les corps et le temps ; une volonté de toute puissance pour piloter le
nouveau monde progressiste qu’il vante avec des garde-fous qui sautent au nom de la
liberté individuelle. C’est bien cette culture toxique et mortifère prodiguée avec une telle
assurance qui conduit, en vérité, vers un tragique culte de la mort assumé. Après
l’allongement des délais d’accès à l’avortement de douze à quatorze semaines et
l’inscription récente dans notre Constitution de ce droit que personne ne menaçait – alors
que des moyens de contraception existent – c’est, aujourd’hui, le droit d’aide à mourir avec
l’euthanasie et le suicide assisté. C’est simplement diabolique !
Les conséquences d’une telle loi sont terribles et terrifiantes. Notre société bascule dans
un monde qui renie finalement les fondements mêmes de notre civilisation et désacralise
définitivement la personne humaine qui pourra être supprimée par l’homme investi d’un
pouvoir redoutable et dangereux qu’il s’est attribué. Cela créera sans nul doute des
tensions au sein même du corps médical et soignant dont ce n’est absolument pas la
vocation. Cela provoquera également des déchirements et des moments difficiles et
douloureux dans les familles concernées. Car soigner ce n’est pas tuer. Cette aide à
mourir nie, en effet, la primauté du droit à la vie et au soin dû au malade qui, par sa
requête ultime formulée sous le poids de la douleur, lance un appel au secours.
Cependant, dans bien des cas, lorsque sa souffrance peut être soulagée, il renonce à sa
demande initiale. Alors, une société évoluée, attachée au caractère sacré de la vie et de la
personne humaine, imprégnée des valeurs d’humanité et de fraternité a le devoir
d’accompagner une personne en fin de vie en empruntant d’autres voies que celle de la
mort administrée. Ces autres voies ce sont les soins palliatifs qui doivent être développés
justement pour éviter l’euthanasie et le suicide assisté qui pourraient de plus, s’ils étaient
banalisés, conduire à l’eugénisme. La fin de vie ne doit pas se résumer à un choix entre
souffrance et euthanasie. Appeler aide fraternelle le geste qui tue n’est pas soutenable. Il
faut condamner ce culte de la mort qui inspire les adeptes de l’aide à mourir.
« A la fin du chemin sur la terre, les hommes n’ont pas besoin d’une seringue froide qui
vienne donner la mort. Ils ont besoin d’une main compatissante et aimante. Mourir dans la
dignité, c’est mourir aimé. Tout le reste est mensonge ! » (Cardinal Robert Sarah)
Le 27 mai 2025 Antoine MARTINEZ (général 2S)