GRÈVE. La fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste sera perturbée par une grève des employés de la Sépaq qui demandent de meilleurs salaires. Lors de ce débrayage, le Camping des Voltigeurs sera fermé sauf pour les saisonniers qui pourront y accéder aux dépens de certains services qui seront inaccessibles.

Les employés revendiquent des salaires plus élevés, puisqu’ils sont très bas présentement, à la limite du salaire minimum. Lors de cette grève, les campings de la Sépaq à travers la province seront fermés en plus des parcs nationaux et de quelques établissements, tels que l’Aquarium de Québec.

Frédérick Dagenais, le président régional du syndicat de la fonction publique et parapublique pour la région Centre-du-Québec, Estrie et Mauricie (SFPQ), dénonce la façon dont la Sépaq gère les négociations. «Ils essayent de retarder pour qu’on fasse nos grèves en dehors de l’été. On ne veut pas faire les erreurs qu’on a faites auparavant en acceptant une entente de principe qui finalement a été refusée par les membres, ce qui nous a obligés à faire nos grèves lors de l’automne», raconte-t-il.

Les négociations en sont présentement à un point mort entre les deux camps. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Nous ne sommes pas pris au sérieux par l’employeur», s’insurge-t-il. Les négociations reprendront le 16 juin, ce qui rend M. Dagenais peu confiant sur la réussite d’une entente d’ici la fin de semaine de la fête nationale. «Je ne crois pas qu’on puisse arriver à une entente d’ici la prochaine grève, au rythme où ça va présentement.»

Frédérick Dagenais reproche à la Sépaq d’utiliser l’argument que les employés accomplissent leur travail par passion pour justifier la situation. «C’est bien beau la passion, mais, depuis que je suis à la Sépaq, ce qui veut dire 2006, j’en aie vu des gens partir “parce qu’il n’y a pas de possibilité de faire carrière ici “».

Rappelons que, du 15 au 17 mai derniers, des grèves avaient eu lieu à la Sépaq. Cependant, les campings n’étaient pas encore touchés, seulement les réserves fauniques. Lors de ces trois journées de grève, plusieurs utilisateurs des réserves fauniques se sont vus annuler leur voyage de pêche.

Les deux côtés espèrent arriver à une entente avant la date du 20 juin. Cependant, le syndicat n’est pas prêt à baisser les bras, ils ont déjà un plan en tête. «Après la fête nationale du Québec, les semaines de la construction sont aussi marquées en rouge dans notre agenda», affirme le président général du SFPQ, Christian Daigle.

Les travailleurs se sont aussi prononcés à 88,8 % en faveur de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève générale illimitée au moment opportun.

La Sépaq ne sait toujours pas quel service sera disponible lors des jours de grève pour les saisonniers.