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Lavrov à Kellogg: « Je ne suis pas un négociateur « corn flakes » », par Alexandre N.

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Aux dernières nouvelles, Sergueï Lavrov, qui avait d’abord été annoncé à Istanbul, ne serait pas dans la délégation russe. Cela veut-il dire que les Russes ne peuvent pas prendre au sérieux l’état d’esprit actuel des Ukrainiens et des Occidentaux? Dans ce billet d’humeur, notre ami Alexandre N. s’étonne, par exemple, des simplismes de l’analyse du Général Kellogg, l’un des deux négociateurs américains pour l’Ukraine. Il constate la terrible chute de niveau des experts et des négociateurs occidentaux. Et il s’interroge sur les objectifs recherchés par la Russie quand elle a suggéré une réunion à première vue inutile.

Kellogg, le négociateur américain d’Istanbul est bardé de certitudes aussi infondées que péremptoires,  ce qui – pour rester correct – en fait tout sauf un diplomate. Son parti pris évident aurait du disqualifier. 

Kellogg veut diviser l’Ukraine comme Berlin pendant la Guerre froide

À sa simple lecture, son « plan de paix »  n’apparaît que comme est une pure billevesée: il entend diviser l’Ukraine comme naguère Américains et Soviétiques ont divisé l’Allemagne. . 

Reprenons en les termes : d’après lui, l’Ukraine est prête à cesser les hostilités le long de la ligne de contact. Aussi Kellogg propose-t-il de créer une zone démilitarisée par un retrait russe et ukrainien de 15 km pour ensuite introduire des l’OTAN jusqu’au Dniepr.

Ce qui choque d’abord dans ce plan, c’est bien que le vaincu – car l’Amérique l’est aussi – prétend dicter ses conditions au vainqueur et que celui-ci est censé accepter. Mais il y a aussi d’autres raisons.

La première est qu’il est faux de prétendre que l’Ukraine est prête à cesser les hostilité le long de la ligne des contacts. Le vrai problème est en effet que son armée menace tout simplement de craquer, simple question de temps au rythme de ses pertes. L’Amérique est d’ailleurs en grande partie responsable de cet état de fait parce qu’elle cherche désormais tout simplement à s’éviter d’en prendre les dégâts collatéraux outre le fait qu’elle s’y épuise aussi et que ses armement s’y ridiculisent  en voulant simplement alimenter le tonneau des danaïdes de la corruption qui règne en Ukraine. .

La deuxième raison est que l’armée russe, qu’on annonçait vaincue depuis le début, 40 mois plus tard domine dangereusement le champ de bataille – ce qu’elle ne cherche manifestement pas à exploiter.

La troisième est que même les pire illusionnistes bellicistes ne peuvent plus ignorer l’effondrement pur et simple de l’armée ukrainienne. Ce qui, de leur point de vue, nécessite  une interruption même temporaire pour réarmer, prenant en cela les Russes pour de parfaits idiots mais ont-ils complètement tord de jouer ce jeu ? L’espoir n’étant plus que leur seule stratégie, ils s’y accrochent donc, et fermement

Ces opérations de paix occidentale qui n’en sont pas

Le plus drôle est en fait ailleurs. Il est dans le fait que le schéma est strictement inadapté  à la question posée en ce qu’il n’est qu’une pâle réédition de ces plans que les Occidentaux appliquèrent partout et avec le succès qu’on sait, dans leurs opérations dites « de la paix » post-guerre froide.

C’était du temps où l’hyper-puissance américaine par la grâce de l’effondrement inespéré de l’URSS, se cherchait encore pour savoir comment exercer sa toute nouvelle et exclusive domination. Sa réponse fut alors d’apparence vertueuse mais dans la réalité purement  hypocrite. Au prétexte en effet de rétablir ou d’imposer partout la paix, entre 1990 et 2000, parmi les peuples qui alors se combattaient – à cause de désordres internationaux dont l’Amérique n’était pas innocente, il fut décidé d’envoyer des troupes occidentales sous le casque bleu de l’ONU qui leur conférait ainsi cet incontestable aura de vertu pour séparer les belligérants : ce n’était pas « Gott mit uns » mais bien « la Morale avec nous ».

Ces opérations « de la paix » consistaient alors à s’interposer entre deux camps qui s’affrontaient avec des moyens primitifs à l’intérieur d’un même pays, donc dans des guerres civiles car toutes en relevaient. Dans un premier temps, le comportement de ces troupes de la paix se voulait aussi « pacifique » et surtout « impartial » pour imposer la confiance dans les deux camps, mais quand c’était jugé nécessaire elles devaient être capable de passer du mode ONU au mode OTAN, c’est à dire en tant que véritable force militaire suffisamment puissante pour s’imposer à tous … si les politiques avaient le courage de le faire.

Ceci n’était en fait qu’apparence  et ne faisait que préparer et préfigurer ce qu’il allait se passer à partir de 2001 où l’Amérique, changeant brusquement de braquet, invente la menace du terrorisme islamiste pour pouvoir alors se lancer dans des guerres sans fin, partout et sans mobiles apparent. On y est d’ailleurs encore.

On note que ces « troupes de la paix » étaient déjà constituées à partir des supplétifs européens principalement , ce qui laissait – et c’était le but – aux Américains les mains libre pour jouer la mouche du coche mais surtout procéder à l’inventaire des ressources pillables sans s‘encombrer du casse -tête local. Ceci dit, selon leur degré d’intelligence, les Européens se livraient au même exercice, mais en catimini et en concurrence. Ce pourquoi rapidement certains eurent des objectifs très personnels à réaliser au délicieux motif que c’était « pour la paix – comme par exemple l’Allemagne pour se venger de la Serbie dans les Balkans; comme autre exemple la France en Côte d’Ivoire et partout ou elle vacillait en Afrique; comme l’Angleterre mais elle par principe, partout et toujours . Moyennant quoi, l’impartialité des forces de l’ONU devint de plus en plus hypocritement fictive, les intérêts nationaux finissant par prévaloir jusqu’à la caricature.

Le contresens stratégique des Américains et de l’Union Européenne

Et c’est donc strictement un même schéma – fourbe – des opérations dite « de la paix qu’essaie d’adopter sans imagination Kellogg, sauf qu’il ne s’applique absolument pas dans le cas de l’Ukraine et risque donc produire un énorme contre-sens stratégique. 

D’abord, en Ukraine, politiquement, il ne s’agit pas d’une guerre civile entre deux populations très affaiblies d’un même pays mais bien d’une guerre entre États souverains, le massacre inter-slave étant implicitement au programme des Américains. 

Ensuite, ce plan joue d’une hypocrisie obtuse en ce que États-Unis précisément passent pour les « faiseurs de paix »  dans une guerre dont ils sont responsables au premier chef, ainsi que de sa prolongation depuis 40 mois. Leur crédibilité sur un tel dossier est donc proche de « 0 ». Ils ont droit au regard ébahi de la vraie communauté internationale, qui les observe, et qui ne sait si elle doit s’amuser ou s’agacer qu’en plus les Etats-Unis menacent aussi les pays qui continuent à commercer avec la Russie. Se tromper sur soi-même et à un tel niveau frise le néant stratégique.

Enfin, la pseudo-force d’interposition dans le cas présent – 4 armées européennes croupions – ne dispose pas de puissance militaire capable le cas échéant de surclasser l’une ou l’autre des deux forces en présence – l’armée française ou l’armée britannique ne tiendraient pas plus contre l’armée ukrainienne, aguerrie, que contre la Russie – cela va sans dire. Ainsi l’armée française  qui reste la plus significative des trois concernées n’est -elle capable – selon un rapport du sénat français – que de tenir 80 km d’un front qui en compte 1200 et pendant 6 jours seulement, à l’aune des normes de cette guerre. L’armée anglaise, elle, ne serait là que pour créer des Sarajevo jusqu’à ce qu’une guerre plus vaste en sorte.

Même les Etats-Unis sont devenus incapables d’affronter l’armée russe

Mais même les Etats-Unis, forcément en soutien des armées européennes dont nous parlons, eux le grand faiseur de paix devant l’Eternel ne seraient même pas capables le cas échéant de tenir militairement face à la puissance russe. Ne viennent-ils pas en effet de fuir lâchement le champ de bataille face aux les Houthis et n’ont-ils pas juste auparavant fuit dans l’humiliation la guerre qu’ils avaient déclenché en Afghanistan. Mais surtout ont-ils jamais gagné une guerre militairement depuis 1945 ?

Bien sûr, lon m’objectera « terribles sanctions » en imitant l’insurpassable Trump, mais sans savoir lesquelles. D’abord, la Russie en subit depuis plusieurs années au moins 28 000, chiffre hautement caricatural déjà. Ensuite, comment les États-Unis qui dépendent tant de la Russie ( titane, uranium, …. ) peuvent-ils vraiment encore la « sanctionner » sans eux-mêmes se saborder, et au moment même où la Chine vient de leurs montrer à quel point ils en dépendent aussi. Le problème avec les Américains comme avec les Occidentaux, c’est qu’ils ne sont décidément plus des acteurs géopolitiques sérieux, perdus qu’ils sont dans d’invraisemblables opérations de » public relations » que plus personne ne prend au sérieux en dehors du monde occidental.  

Pourquoi les Russes ont-ils suscité la comédie d’Istanbul?

Alors quel sera le jeu véritable dans ce qui ne sera qu’une comédie à Istanbul. Le choix des hypothèses reste évidemment mais n’est pas très compliqué à décrypter.

Pour Kellogg d’abord, vu le personnage, il est certain qu’il a été désigné pour jouer par devers lui et sa  postérité le rôle du dindon de la farce.

Pour l’ex-président ukrainien, c’est en fait sa propre survie dont il s’agit en partie et sur laquelle d’ailleurs bien peu désormais parient encore. 

Pour Trump, c’est une sorte de danse de Saint Guy où il s’agit en disant tout et son contraire de croire se sortir le plus habilement possible du guêpier ukrainien – vis à vis de son opinion intérieure, de ses ennemis intérieur et de son image internationale – ce qui paraît d’ores et déjà impossible pour les trois en même temps. Ou bien, au au contraire il pourrait s’agir de s’enfoncer encore plus profondément dans cette guerre que son prédécesseur Biden tant le personnage cherche à surprendre. Et comme le signale E Zuess, il déclare désormais que la Russie « doit » abandonner l’Ukraine.  

Pour les dirigeants européens qui croient participer par l’intermédiaire de Kellogg, c’est une sorte de thérapie en réaction à leur hystérie collective, d’autant qu’avec cet infantilisme stratégique qui les caractérise, ils admettent ouvertement n’avoir besoin que « d’un répit pour les forces armées ukrainiennes afin de compenser leurs pertes en personnel et en matériel militaire ». Voilà donc qui clarifie sinon annule toute négociation.

Pour Erdogan qui est  étrangement l’hôte, c’est l’ occasion manifeste de chercher une fois encore à jouer un autre sale tour à la Russie.

Mais pourquoi la Russie se prête-t-elle alors à un tel jeu dont elle n’a vraiment pas besoin ? Outre que cela ressort d’abord de cette déconcertante stratégie qui semble être la marque principale de son dirigeant, consistant à rester en-deçà de la pression que l’on pourrait exercer. C’est explicable en partie par le dangereux et irrationnel jusqu’au-boutisme de ses ennemis: il s’agit vraisemblablement d’égarer ses ennemis par rapport à son objectif principal  qui est – vraisemblablement toujours – de faire tomber – stratégiquement plus que par un engagement militaire direct – Odessa. Et comme de leur point de vue les Américains ne sont pas plus fiables que les autres, simplement s’agira-t-il d’obtenir alors au plan diplomatique le même effet que celui militaire obtenu par les Houthis pour faire fuir la 7° flotte US de la Mer Rouge, tout en la laissant crier victoire.

Ou au contraire s’agira-t-il pour la Russie de concéder comme parfois elle su si bien le faire?

Même si l’option « rationnelle » reste cependant et de loin la plus plausible, dans ce monde où, en Occident, les ignares ont manifestement pris le pas sur les sages et pour très longtemps encore – ce qui se voit d’emblée avec l’insignifiant Kellogg intellectuellement parlant, face à l’aigle Lavrov. Tout reste possible , non que la situation soit complexe mais  parce que les acteurs occidentaux ne connaissent plus leur rôle. Einstein était  réputé avoir dit que Dieu ne jouait pas au dé; manifestement il était bien mal informé ! 

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