Les Jours révèlent les louanges de l’OAS par Laure Lavalette, députée RN. Après Caroline Parmentier et l’affaire des groupes Facebook où pullulent l’antisémitisme avec présence de députés RN, ces nouvelles révélations soulignent, une fois de plus, la persistance des liens troubles du parti avec l’extrême droite radicale et la nostalgie de l’Algérie française. Notre brève.

Laure Lavalette glorifie des terroristes de la colonisation française en Algérie

Le vernis de « dédiabolisation » du Rassemblement National craque une nouvelle fois. Après les révélations de Mediapart sur les écrits racistes, antisémites et homophobes de Caroline Parmentier, le site Les Jours lève le voile sur des propos scandaleux de Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale et proche de Marine Le Pen.

Laure Lavalette a glorifié l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) des partisans de la colonisation en Algérie et Jean Bastien-Thiry, organisateur de l’attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle en 1962. Sur son compte Facebook en 2016, elle qualifiait Bastien-Thiry de « héros français et chrétien » et l’OAS de « noble cause » et « juste combat ». Une affirmation sidérante. Pour rappel, l’OAS est responsables 2 700 morts, et de la tentative de meurtre d’un Président de la République en exercice.

Colonisation et Rassemblement national, une histoire longue et constante

Ces révélations ne sont malheureusement pas isolées. La filiation entre le Front National, fondé par Jean-Marie Le Pen, et les partisans de l’Algérie française et de l’OAS est une constante. Roger Holeindre, co-fondateur et ancien vice-président du FN, était lui-même un ancien membre de l’OAS. Le parti lepéniste a toujours cultivé la nostalgie de l’Algérie française. Ce n’est donc pas une surprise, mais un rappel brutal de l’essence même d’un parti qui, derrière son discours électoraliste, continue de célébrer les figures et les idéaux les plus sombres de notre histoire.

Pour aller plus loin : Scandale : un éloge de l’Algérie française pour ouvrir la première séance de l’Assemblée nationale

Par Ulysse