NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Par Dmitry Orlov − Le 29 Juin 2025 − Source Club Orlov
Le récent duel de douze jours entre Israël et l’Iran, qui a opposé des roquettes et des drones, avec la participation exceptionnelle de quelques missiles Tomahawk américains et d’une poignée de bombes antibunker, s’est conclu de manière soudaine et, pour le moins, peu concluante. « Qui a remporté cette course ridicule ? », ont demandé les animaux. Il s’ensuivit quelques murmures sans réponse. « Finalement, le dodo dit : « Tout le monde a gagné, et tout le monde doit avoir un prix. » » Alice distribua alors des bonbons, dont elle avait trouvé une boîte par hasard dans la poche de son tablier.
Bien sûr, tout n’était pas rose. Toutes les parties ont subi des dommages.
- Israël a subi des dommages estimés à plus de 10 milliards de dollars (une estimation approximative, qui revient à environ mille dollars par homme, femme et enfant israéliens). Israël a également démontré son incapacité à protéger son petit territoire contre les frappes de missiles et de drones iraniens, même avec l’aide des navires de guerre américains et britanniques stationnés au large des côtes méditerranéennes, qui ont tenté d’intercepter tout ce qu’ils pouvaient. Quant aux avantages que cette attaque a procurés à Israël, il n’y en a eu aucun.
- L’Iran a subi des dommages encore plus importants, notamment en termes de pertes humaines, parmi lesquelles figurent des hauts responsables du gouvernement, de l’armée et du programme nucléaire iraniens. Trois sites iraniens participant au programme nucléaire iranien ont également été endommagés. Mais l’Iran a également beaucoup gagné grâce à cette attaque. Le plus important est peut-être que l’Iran a démontré la capacité de ses missiles hypersoniques (que ni les États-Unis ni Israël savent fabriquer) à pénétrer les boucliers antimissiles américains et israéliens.
- Les États-Unis ont subi un nouveau coup dur suite à une attaque iranienne contre une base militaire américaine, la plus grande de la région. Tout comme lors de la précédente attaque iranienne contre une base militaire américaine, les Américains n’ont rien fait en réponse. La précédente frappe iranienne avait visé une base militaire américaine en Irak, à la suite de l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qasem Soleimani, qui avait été tué dans un attentat en utilisant un drone alors qu’il était en visite officielle en Irak. Les États-Unis se sont également attiré un scandale majeur sur leur territoire, car il est tout à fait impossible de savoir
- si l’Iran disposait réellement d’un programme d’armement nucléaire ;
- même si c’était le cas, s’il était proche de mettre au point une arme nucléaire ; et
- si tel était le cas, si son programme nucléaire présumé a été détruit, endommagé, retardé ou perturbé de quelque manière que ce soit par les frappes américaines avec des missiles antibunker et des missiles Tomahawk, ou s’il a au contraire été accéléré, les Iraniens ayant eu l’occasion de constater que la seule chose pire que les armes nucléaires, c’est de ne pas en avoir.
Il est donc clair que les trois parties ont subi des dommages, certes pas fatals, mais tout de même assez importants. Les actions militaires cinétiques sont inévitablement ainsi. Mais y a-t-il eu un vainqueur ? Pour répondre à cette question, il faut creuser plus profondément, aussi profondément que l’installation nucléaire de Fordo, située à environ 90 mètres sous terre, sous une montagne près de la ville de Qom, que les Américains ont tenté en vain de détruire à l’aide de leurs bombes antibunker. Ces bombes ne peuvent pénétrer que 60 mètres dans le sol, et ce uniquement si le sol est constitué d’un matériau plus tendre que le basalte de cette montagne. Le basalte a une dureté d’environ 6 sur l’échelle de Mohs, soit deux fois plus que le béton armé dont sont généralement faits les bunkers. Les bombes antibunker n’ont donc pénétré que 30 mètres au maximum, laissant Fordo intact sous 60 mètres de roche supplémentaire. Ne le dites surtout pas à Trump, sinon sa tête risque d’exploser.
Tout cela pourrait amener un spectateur innocent à croire que quelque chose en rapport avec le nucléaire est au cœur de toute cette affaire. L’Iran dispose en effet d’un programme de recherche nucléaire plutôt performant et développait ou non une arme nucléaire, selon les mensonges auxquels on choisit de croire. Il y a les menteurs professionnels des 18 agences de renseignement américaines (qui ont menti sur les armes de destruction massive de l’Irak, les attaques chimiques en Syrie, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’empoisonnement du père et de la fille Skripal par du Novichok au Royaume-Uni, et bien d’autres choses encore). Il y a aussi les responsables de l’AIEA qui, depuis trois ans, ne parviennent pas à déterminer qui (les Ukrainiens, comme c’est le cas) bombarde la centrale nucléaire de Zaporozhye, la plus grande d’Europe, sachant que Zaporozhye, y compris la centrale nucléaire, est désormais territoire russe. Ces menteurs ont déclaré que l’Iran n’avait pas de programme d’armement nucléaire. D’autre part, il y a Donald Trump et son entourage qui, avec le Premier ministre israélien Bibi Netanyahou, ont affirmé avec force que l’Iran avait bien un programme d’armement nucléaire, puis ont affirmé avec tout autant de force que les frappes aériennes américaines l’avaient détruit.
Le cerveau de Bibi est en ébullition permanente à l’idée que l’Iran développe une arme nucléaire et l’utilise immédiatement pour détruire Israël. Bibi prend au pied de la lettre le slogan populaire iranien « Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! ». Mais d’autres facteurs doivent être pris en considération. Premièrement, il existe une « fatwa » (une injonction permanente) du guide suprême iranien Ali Khamenei contre le développement d’armes nucléaires, et aucun scientifique ou ingénieur iranien n’oserait la violer. Deuxièmement, l’Iran n’a certainement rien contre les Juifs, puisqu’il les accueille depuis des milliers d’années et accorde même à la communauté juive une représentation spécifique au sein de son parlement.
Ce à quoi s’opposent les Iraniens, ce ne sont pas les Juifs en tant que tels, mais le sionisme (que la résolution 3379 des Nations unies a déclaré être une forme de racisme), qu’il soit israélien ou américain. Mais pour Bibi, c’est du pareil au même, car il est sioniste et ne peut imaginer un Israël non sioniste vivant en paix aux côtés d’une Palestine non djihadiste. À vrai dire, je ne peux pas l’imaginer non plus, étant donné qu’Israël regorge de sionistes et que les Palestiniens ont un compte à régler avec eux.
Note du Saker Francophone
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.
Dmitry Orlov
Soutenez mes efforts sur https://boosty.to/cluborlov.
Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.
Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
1 856