Language

         

 Publicité par Adpathway

La vague de chaleur européenne menace la vie de milliers de gens

5 day_ago 23

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Un homme tente de se rafraîchir dans une fontaine à Madrid, en Espagne. [AP Photo/Manu Fernandez]

L'Europe est en proie à une forte vague de chaleur entraînant des températures sans précédent sur tout le continent.

Alors que les travailleurs souffrent de températures meurtrières rendues plus fréquentes et plus sévères par le changement climatique, les gouvernements européens eux, sabotent la réduction nécessaire des émissions de carbone. Ils préservent les intérêts de la grande entreprise et ne font rien pour protéger ceux qui travaillent et les personnes les plus vulnérables de l'impact de l’extrême chaleur.

Des températures record de plus de 46 degrés Celsius (114,8 degrés Fahrenheit) ont été enregistrées en Espagne et au Portugal. Elles ont atteint 40 degrés C (104 degrés F) dans certaines parties de la France et de l'Italie, et ont approché les 40 degrés dans certaines zones d’Allemagne, la vague de chaleur s’étant déplacé vers l'Est.

Des alertes rouges ont été déclarées, entraînant des perturbations majeures, entre autres la fermeture totale ou partielle de 1 350 écoles en France. Un vaste incendie de forêt s'est déclaré dans la province turque d'Izmir, forçant l'évacuation de dizaines de milliers de personnes. Il y eut aussi des incendies en Grèce, en Espagne et au Portugal. En Crète, 1 500 personnes ont été évacuées et en Catalogne (nord-est de Espagne), deux personnes ont été tuées dans des incendies.

La cause immédiate de la canicule est un dôme de chaleur, une région de haute pression sur une vaste zone qui empêche l'air chaud provenant de la Méditerranée de s'élever. Plus l'air chaud est piégé, plus il s'évapore, ce qui augmente le taux d'humidité et rend plus difficile l'évacuation de la chaleur par la transpiration, augmentant ainsi les risques pour la santé. Ces phénomènes extrêmes sont rendus de plus en plus probables et fréquents par le réchauffement de la planète, dû aux émissions de combustibles fossiles.

Il est probable que cette canicule fasse plusieurs milliers de victimes sur le continent. Une étude publiée dans Nature Medicine a estimé à 47 690 le nombre de décès liés à la chaleur en Europe en 2023. Le statisticien Pierre Masselot a déclaré à Politico que cette vague de chaleur pouvait tuer 4 500 personnes en Europe entre le 30 juin et le 3 juillet.

Les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement vulnérables aux décès dus à la chaleur, tout comme celles obligées de travailler dans des conditions extrêmes, en particulier à l'extérieur. En Italie, un ouvrier du bâtiment de 47 ans est mort au travail après s'être écroulé sous l’effet d'un coup de chaleur. Un ouvrier français de 35 ans a été victime d'un arrêt cardiaque mortel en sortant de son chantier, et une fillette américaine de 10 ans est morte après un malaise dans la chaleur au château de Versailles.

Le syndicat espagnol des Commissions ouvrières a signalé cinq décès de travailleurs dus à la chaleur au cours des trois dernières semaines. Parmi eux, un ouvrier agricole sans papiers, un travailleur de 63 ans dans un entrepôt non ventilé et un homme de 58 ans travaillant sur une route alors que les températures diurnes atteignaient 42 degrés C (107,6 degrés F).

Il existe peu de protections juridiques pour la sécurité des travailleurs, et elles ne sont souvent que sur le papier. L'Union européenne (UE) ne fixe aucune limite de température maximale pour travailler sans danger, et la plupart des législations nationales autorisent la poursuite du travail avec des «mesures d'atténuation» si les températures atteintes sont dangereuses.

Selon un rapport d'EUROGIP, presque aucun État membre n'a imposé de limites de température pour les lieux de travail extérieurs dans les secteurs de la construction, de l'agriculture et de la logistique. La Belgique et Chypre sont de rares exceptions et requièrent un repos accru en cas de chaleur et d'humidité extrêmes.

La majorité des lois concernant les chaleurs extrêmes laissent aux employeurs le soin de déterminer les mesures d'atténuation appropriées ; les travailleurs eux, ne sont autorisés qu'à faire un signalement sans pouvoir interrompre leur travail lorsque les conditions sont dangereuses.

La loi espagnole n'autorise une réduction de la journée de travail que «sur la base d’un rapport de l’Inspection du travail et de la sécurité sociale», ce qui, en cas de vagues de chaleur courtes mais intenses comme la présente, arrive trop tard. En Italie, en France, en Autriche et au Luxembourg, les lois prévoient une indemnisation partielle des travailleurs si le travail est arrêté en raison de la chaleur, mais uniquement si c’est l’employeur qui déclare l’arrêt.

Toutes ces lois permettent aux employeurs de forcer les travailleurs à exercer leur activité sous une chaleur extrême, avec pour simple prétexte quelques mesures d’atténuation, comme fournir de l’eau potable. Le manque d’intérêt des politiciens capitalistes pour la protection des travailleurs et des personnes vulnérables face aux conséquences du changement climatique reflète l’attitude brutale adoptée lors de la pandémie de COVID-19, où les mesures indispensables de distanciation sociale et de confinement ont été levées afin de relancer la production, alors que le virus sévissait avec violence.

Le fait que les vagues de chaleur meurtrières soient désormais la norme chaque été exige une action urgente, tant pour mettre en œuvre des mesures de santé publique visant à protéger les vies face aux conséquences de la chaleur extrême que pour inverser le réchauffement de la planète qui est à l'origine du changement climatique.

Les mesures de santé publique comprendraient un programme massif de travaux publics et d'infrastructures, la garantie d'un air frais et propre dans tous les bâtiments pour protéger de la chaleur et de la propagation de virus aéroportés tels que le COVID-19, et le réaménagement des villes pour éviter l'effet «îlot de chaleur» où la chaleur est piégée dans les zones urbaines. Une étude publiée dans The Lancet estime qu'en augmentant de 20 à 30 % la quantité de végétation dans les villes, on aurait pu éviter plus d'un million de décès dus à la chaleur entre 2000 et 2019.

Comme pour la pandémie toujours en cours de COVID-19, il n'existe pas de programme d'atténuation, car toutes les dépenses publiques sont réduites par tous les gouvernements européens pour financer le réarmement et garantir l'enrichissement permanent de l'oligarchie financière.

Des preuves scientifiques irréfutables démontrent le rôle joué par la hausse des émissions de gaz à effet de serre dans l’accélération de la fréquence et la gravité accrue des vagues de chaleur. Un rapport de scientifiques de la World Weather Attribution estime que la moitié de la population mondiale – 4 milliards de personnes – a connu 30 jours supplémentaires de chaleur extrême causée par le changement climatique entre le 1er mai 2024 et le 1er mai 2025.

Malgré les promesses fréquemment répétées des gouvernements capitalistes de réduire les émissions, le volume des émissions annuelles de CO2 continue d'augmenter chaque année. De nombreux gouvernements ont affirmé hypocritement qu'ils croyaient en la nécessité d'inverser le changement climatique, tout en refusant de prendre les mesures urgentes qui s'imposent.

Le gouvernement Macron en France s’est montré particulièrement cynique: son ministre de la Santé a déclaré à propos de la vague de chaleur que «les climato-sceptiques ont été servis: on a clairement vu qu’il y a eu un changement [du climat]». Pendant ce temps, le président Macron s’est joint aux gouvernements droitiers de la Hongrie et de la Pologne pour demander de repousser l’annonce des objectifs climatiques de l’UE pour 2040, affirmant que toute réduction des émissions de carbone devait être «compatible avec notre compétitivité».

Le gouvernement italien d'extrême droite de Giorgia Meloni a utilisé une rhétorique similaire, sa ministre de l'Environnement se demandant si le changement climatique n'est pas causé par «un facteur cyclique de la terre» et s'opposant à la réglementation climatique de l'UE, car l'Italie devait «défendre ses intérêts nationaux».

Le plan pour 2040 permettrait aux pays de l’Union européenne de remplir certains de leurs objectifs en payant des pays en voie de développement pour qu’ils réduisent leurs émissions, ce que les groupes environnementaux ont critiqué, estimant que cela permet aux pays développés de détourner des ressources des efforts visant à réduire leurs propres émissions.

Même l’objectif de réduction des émissions nettes de 90 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2040 est largement insuffisant pour empêcher la hausse des températures moyennes mondiales au-delà de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Selon les modélisations de Climate Action Tracker, les engagements et objectifs actuels entraîneraient une augmentation moyenne de 2,1 °C, et les politiques et actions concrètes actuelles mèneraient à une hausse de 2,7 °C, avec des conséquences calamiteuses.

Le réchauffement climatique relie les intérêts des travailleurs en Europe à ceux d'autres travailleurs dans d’autres parties du monde où le changement climatique crée souvent des conditions encore plus meurtrières.

En Asie du Sud et du Sud-Est, même des températures de 35 °C peuvent être mortelles, car l’humidité élevée rend difficile la perte de chaleur corporelle par transpiration. Aux États-Unis, deux facteurs ont trouvé la mort après avoir travaillé sous une chaleur extrême, tandis que le gouvernement Trump déclare une guerre ouverte aux réglementations de santé et de sécurité, ainsi qu’à la protection du climat.

L’argument que les travailleurs doivent soutenir «leur» bourgeoisie dans le sabotage de la planète afin de surpasser les entreprises d’autres pays est une négation perverse de la réalité. La classe ouvrière est, par nature, internationale et n’a aucun intérêt dans cette course vers le bas qui verrait non seulement ses salaires et conditions de travail dégradées, mais rendrait encore les conditions invivables sur toute la planète.

Le changement climatique ne peut être combattu que par la lutte internationale pour le socialisme, en rejetant le système des États-nations dans lequel les travailleurs sont subordonnés aux intérêts de leurs exploiteurs capitalistes.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway