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Par Wayan – Le 15 juin 2025 – Le Saker Francophone
Pour la Nième fois, la tension monte au Moyen-Orient au point de faire craindre l’embrasement générale de la région, voire du monde entier car ni la Russie ni la Chine ne resteraient spectateur en ce cas. Cette semaine la température est progressivement montée avant de tourner en fièvre intense.
La semaine a commencé par l’annonce d’une réunion entre l’Iran et les Etats-Unis, prévue dimanche :
Ce mardi 10 juin, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé que la nouvelle réunion avec les États-Unis sur le nucléaire est prévue dimanche à Mascate, dans le sultanat d’Oman. « Le prochain cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis est prévu pour dimanche prochain à Mascate », a déclaré le porte-parole du ministère Esmaeil Baqaei dans un communiqué.
L’Iran en profitera pour présenter sa contre-proposition :
L’Iran a annoncé lundi qu’il présenterait bientôt une contre-proposition d’accord nucléaire aux États-Unis en réponse à une offre américaine que Téhéran juge « inacceptable », tandis que le président américain Donald Trump a déclaré que les pourparlers se poursuivraient.
Trump a clairement indiqué que les deux parties restaient en désaccord sur la question de savoir si le pays serait autorisé à continuer à enrichir de l’uranium sur le sol iranien.
Au même moment, des rumeurs parlent de plus en plus de sanctionner l’Iran et on cherche comment :
Avec l’ombre d’une résolution qui plane sur lui, l’Iran redoute donc d’abord de voir l’Europe et les États-Unis s’accorder entre eux. Car ensemble, Washington, Paris, Londres et Berlin pourraient contraindre Téhéran à plus de transparence sur ses activités nucléaires et un meilleur accès à ses infrastructures aux experts de l’AIEA.
Mais c’est aussi la menace que le dossier ne soit renvoyé devant les Nations unies qui inquiète l’Iran : un renvoi devant l’ONU pourrait ouvrir la porte à de potentielles nouvelles sanctions.
Même si désormais deux des cinq membres du Conseil de sécurité – la Chine et la Russie – soutiennent l’Iran et pourraient mettre leur veto à de nouvelles sanctions, cela ne protègerait pas la République islamique de se voir infliger des sanctions. La subtilité vient de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, signé en 2015. Il s’agit du « snapback » :
« C’est une disposition qui permet, si un État le décide, de reprendre des sanctions qui avaient été levées sur l’Iran, explique Héloïse Fayet, de l’Ifri. Et ceci peut se faire avec ou sans l’accord de la Chine et de la Russie, puisque c’est une décision qui se fait sans veto. Donc, on peut s’attendre potentiellement à ce qu’une décision sur le « snapback » soit prise à la réunion du Conseil des gouverneurs. »
Du coup, les iraniens voient cette réunion avec une grande méfiance :
Les États-Unis et Israël cherchent à transformer les négociations nucléaires en un « piège stratégique » pour l’Iran, ont déclaré mardi des législateurs iraniens dans un communiqué, quelques jours avant un sixième cycle prévu de négociations nucléaires Iran-États-Unis.
« Les États-Unis ne sont pas du tout sérieux dans les négociations. Il se sont fixé comme objectif des pourparlers d’imposer leurs exigences et d’adopter des positions offensives diamétralement opposées aux droits inaliénables des Iraniens », déclare le communiqué des parlementaires.
Et pour bien court-circuiter cette réunion, « des puissances européennes et les Etats-Unis » ont déposé une résolution à l’ONU :
Des puissances européennes et les États-Unis ont soumis une résolution au conseil de surveillance nucléaire de l’ONU condamnant le “non-respect” par l’Iran de ses obligations nucléaires, dans le but d’augmenter la pression sur Téhéran, ont déclaré des diplomates à l’AFP.
Il s’agit de la dernière initiative en date d’un effort de plusieurs années visant à restreindre les activités nucléaires de l’Iran par crainte qu’il cherche à développer des armes nucléaires.
La manœuvre diplomatique intervient alors que les États-Unis et Téhéran ont tenu plusieurs séries de pourparlers sous la médiation d’Oman, visant à obtenir un accord sur la limitation du programme nucléaire iranien en échange d’un allégement des sanctions.
On notera au passage le manque d’honnêteté de l’article qui parle d’un effort « visant à restreindre les activités nucléaires de l’Iran » alors que les Etats-Unis demandent un arrêt total de l’activité d’enrichissement nucléaire, même pour les centrales électriques, comme nous l’avons vu la semaine dernière. Une demande qualifiée de « ligne rouge » par l’Iran qui est par contre prêt à signer un accord dans lequel il s’engage à ne pas développer d’armes nucléaires, surveillance de l’AIEA à l’appui.
Trump aussi manipule les populations en déclarant :
Le président Donald Trump a déclaré jeudi que les États-Unis restaient déterminés à résoudre le problème nucléaire iranien par la diplomatie, mais a ajouté que la République islamique devait d’abord abandonner l’espoir de construire une arme nucléaire.
« Toute mon administration a reçu l’ordre de négocier avec l’Iran. Ils pourraient être un Grand Pays, mais ils doivent d’abord abandonner complètement l’espoir d’obtenir une arme nucléaire« , a-t-il ajouté.
Trump fait croire à la population que l’accord ne met en question que l’arme nucléaire alors qu’il réclame l’arrêt totale de l’activité nucléaire civil. Cette mauvaise foi montre bien qu’il cherche plus à contraindre l’Iran qu’à « négocier » un véritable accord.
Cet article de Politico donne un aperçu de l’état d’esprit des négociateurs étasuniens avec l’Iran :
Les menaces d’Israël de frapper les installations nucléaires iraniennes pourraient en fait aider — et non nuire — aux efforts du président DONALD TRUMP pour conclure un accord nucléaire avec Téhéran, selon les analystes.
À première vue, la pression de Netanyahu et des va-t-en-guerre étasuniens soutenant une solution plus militariste au programme nucléaire iranien forcerait apparemment Trump à négocier à la fois avec Israël et l’Iran. Mais MARK DUBOWITZ, directeur général du groupe de réflexion Foundation for Defense of Democracies à Washington, a déclaré au quotidien NatSec que les menaces continues d’Israël de frapper l’Iran permettaient à Trump de faire pression de manière crédible sur Téhéran et d’obtenir un meilleur accord pour limiter ses ambitions nucléaires.
Il est très utile pour Trump d’avoir une menace militaire israélienne crédible afin qu’il puisse avertir [le Guide suprême iranien ALI KHAMENEI] en lui disant : « à moins que vous ne concluiez un accord pacifique, les Israéliens vont bombarder« , a déclaré Dubowitz.
Mais alors pourquoi les médias utilisent ils le mot « négociations avec l’Iran » alors qu’il s’agit visiblement de « chantage exercé sur l’Iran » pour qu’il signe cet accord ?
Et pour que ce chantage soit encore plus menaçant, le gouvernement israélien annonce :
Israël prépare une frappe contre l’Iran
Israël se prépare à frapper en Iran à l’approche de la date limite américaine pour un accord nucléaire avec l’Iran. Bien qu’il puisse ne pas frapper les sites nucléaires de Téhéran, Netanyahu pourrait cibler des sites stratégiques à travers l’Iran
D’ailleurs les médias étasuniens regorgent d’articles poussant dans ce sens :
- Edward N. Luttwak écrit une lettre sur le ciblage des installations nucléaires de la République islamique.
- Plus de discussions : Il est Temps de détruire le Programme d’armes nucléaires de l’Iran / Opinion
- De quoi les États-Unis et leurs alliés ont-ils besoin de plus ? Il est temps de démanteler les sites nucléaires iraniens
- Israël devrait rendre service à l’Occident et frapper l’Iran – opinion
C’est un signe qui ne trompe pas :
Les États-Unis réduisent la présence de membres du personnel qui ne sont pas jugés essentiels aux opérations au Moyen-Orient et de leurs proches en raison du potentiel de troubles régionaux, ont annoncé mercredi le Département d’État et l’armée.
Alors, l’Iran répond aux menaces par des menaces :
Si les négociations nucléaires échouent et qu’un conflit éclate avec les États-Unis, l’Iran frappera les bases américaines dans la région, a déclaré mercredi le ministre de la Défense Aziz Nasirzadeh, quelques jours avant un sixième cycle prévu de négociations nucléaires Iran-États-Unis.
« Certains responsables de l’autre côté menacent de conflit si les négociations ne se concrétisent pas. Si un conflit nous est imposé … toutes les bases américaines sont à notre portée et nous les ciblerons hardiment dans les pays hôtes », a déclaré Nasirzadeh lors d’un point de presse hebdomadaire.
Et pour affirmer concrètement son droit au nucléaire civil, l’Iran annonce publiquement :
Les Affaires étrangères iraniennes et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) ont annoncé ce jeudi que « les ordres nécessaires » avaient été donnés « pour lancer un nouveau centre d’enrichissement dans un endroit sécurisé ». « Nous remplaçons toutes (les) machines de première génération par des machines avancées de sixième génération » à l’usine d’enrichissement de Fordo, au sud de Téhéran, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’OIEA, ajoutant que la production « de matière enrichie augmentera de manière significative ».
Le chef de l’OIEA, Mohammad Eslami, a pour sa part souligné que son pays avait respecté ses engagements envers l’AIEA, mais qu’il s’était affranchi de certaines obligations liées à l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015, après le retrait unilatéral américain en 2018. Selon lui, l’enrichissement sur le nouveau site débutera « dès l’installation des machines ». L’accord de 2015 fixait la limite de l’enrichissement à 3,67%.
Pour éclaircir la manipulation en cours, un petit résumé s’impose. Il y a quelques semaines, Trump propose à l’Iran de négocier un accord l’empêchant de développer une arme atomique en échange de la levée des sanctions qui plombent l’économie iranienne. Ne possédant pas de bombes atomiques et n’ayant pas l’intention d’en créer une, l’Iran se déclare prêt à signer un tel accord. Puis, en cours de négociations, le gouvernement étasunien change ses exigences en demandant l’arrêt total du nucléaire civil. Là. L’Iran n’est pas d’accord et aucune loi internationale ne l’y oblige. Alors le discours médiatique et politique déclare trompeusement « l’Iran ne veut pas signer l’accord lui demandant de ne pas développer une arme atomique ». Ce qui est un mensonge mais un mensonge qui permettra de justifier une potentielle guerre contre ce pays, une guerre qu’Israël et de nombreux va-t-en-guerre étasuniens demandent depuis des années.
Cela me rappelle la manipulation médiatique autour des « armes de destruction massives » irakiennes, un mensonge qui avait permis de justifier la destruction de l’Irak.
Car, et c’est l’ancien directeur de la CIA qui le dit lui-même, il n’y a aucune preuve ni indices montrant que l’Iran possède actuellement une bombe nucléaire :
Il n’y a aucune preuve que l’Iran ait décidé de fabriquer une arme nucléaire, et s’il le faisait, les États-Unis et leurs alliés seraient très probablement en mesure de détecter une telle mesure peu de temps après qu’elle ait été prise, a déclaré lundi le directeur de la CIA, William Burns.
” Non, nous ne voyons aucune preuve aujourd’hui que le guide suprême a annulé la décision qu’il avait prise fin 2003 de suspendre le programme d’armement », a déclaré Burns à propos du dirigeant non élu de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, qui détient l’autorité ultime dans le système théocratique du pays. Khamenei a émis une fatwa contre les armes nucléaires en 2003.
Et pourtant une propagande politico-médiatique énorme cherche à nous faire croire le contraire afin que la population soutienne la destruction de l’Iran, comme elle avait soutenu celle de l’Irak et de la Lybie.
Soudainement, Israël a bombardé l’Iran en pleine nuit :
Israël a lancé des frappes à grande échelle contre l’Iran vendredi, affirmant qu’il visait des installations nucléaires, des usines de missiles balistiques et des commandants militaires et qu’il s’agissait du début d’une opération prolongée pour empêcher Téhéran de construire une arme atomique.
Immédiatement les Etats-Unis ont pris leur distance :
Marco Rubio, secrétaire d’État et conseiller à la sécurité nationale de Trump, a souligné que les frappes israéliennes étaient unilatérales, tout en affirmant que les États-Unis savaient que des attaques se produiraient.
« Nous ne sommes pas impliqués dans des frappes contre l’Iran et notre priorité absolue est de protéger les forces américaines dans la région », a déclaré Rubio dans un communiqué. « Israël nous a informés qu’ils pensaient que cette action était nécessaire pour sa légitime défense. »
Quelques heures seulement avant les frappes, Trump avait exhorté à une solution diplomatique aux tensions, tout en affirmant qu’une frappe contre l’Iran « pourrait très bien se produire. »
L’Iran ne pouvait que répondre à une telle agression :
L’opération « Vraie Promesse 3 » a débuté il y a quelques minutes par le tir de centaines de missiles balistiques iraniens de différents types vers les territoires occupés, une riposte décisive à l’attaque barbare du régime d’Occupation sioniste.
Selon l’IRNA, le département des Relations publiques du Corps des gardiens de la Révolution islamique a annoncé ce vendredi soir 13 juin dans un communiqué le lancement de l’opération « Vraie Promesse 3 » sous le nom de code « Ali bin Abi Talib »
Et sa colère est visible :
Les frappes iraniennes contre Israël se poursuivront, avec des objectifs qui devraient s’étendre aux bases américaines dans la région dans les prochains jours, a rapporté samedi l’agence de presse iranienne Fars, citant de hauts responsables militaires iraniens.
« Cette confrontation ne se terminera pas avec les actions limitées de la nuit dernière et les frappes iraniennes se poursuivront, et cette action sera très douloureuse et regrettable pour les agresseurs », a rapporté Fars, citant de hauts responsables militaires.
L’un des objectifs de Netanyahou en déclenchant cette attaque, empêcher qu’un accord avec l’Iran soit signé, est atteint :
Le dernier cycle de négociations nucléaires américano-iraniennes prévu dimanche à Mascate n’aura pas lieu, a déclaré samedi le ministre omanais des Affaires étrangères Badr Albusaidi sur X. Oman a assuré la médiation des pourparlers.
Un haut responsable de l’administration du président américain Donald Trump, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que les pourparlers de dimanche avaient été annulés.
L’autre objectif déclaré, détruire les installations nucléaires iraniennes, est raté :
Aucun dommage n’a été constaté à l’usine iranienne d’enrichissement de combustible de Fordow ou au réacteur à eau lourde de Khondab en construction, a déclaré samedi l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies. L’Agence internationale de l’énergie atomique a ajouté qu’aucun autre dommage n’avait été observé à Natanz, le site de l’une des cibles nucléaires frappées vendredi par les forces israéliennes.
Loin de condamner une évidente agression de la part d’Israël :
« La France réaffirme le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité », a déclaré, vendredi 13 juin, Emmanuel Macron après les frappes israéliennes en Iran, rappelant avoir « plusieurs fois condamné » le programme nucléaire iranien. « Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région, j’appelle les parties à la plus grande retenue et à la désescalade », a-t-il ajouté sur le réseau X.
De la même façon que pour les palestiniens, l’agresseur, Israël, a le droit de se défendre alors que l’agressé, la Palestine ou l’Iran, n’en a pas le droit. Une orwellienne inversion de la réalité.
Mais, en janvier 2025, la Russie et l’Iran ont signé un « accord de coopération militaire » dans le but que « Moscou et Téhéran s’opposent ensemble « à tout diktat venu de l’extérieur ». »
Donc, Poutine est aussitôt venu à la rescousse :
Le président russe Vladimir Poutine a eu des conversations téléphoniques avec son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour discuter de l’escalade au Moyen-Orient à la suite de la frappe israélienne contre l’Iran.
“Le président russe a exprimé ses condoléances aux dirigeants et au peuple de la République islamique d’Iran en relation avec les nombreuses victimes humaines, y compris des civils, résultant des frappes israéliennes”, a déclaré le service de presse du Kremlin dans un communiqué publié vendredi.
La Russie « condamne les actions d’Israël, qui violent la Charte des Nations Unies et le droit international”, a souligné Poutine, selon le communiqué. Dans le même temps, le dirigeant russe a exprimé sa volonté de servir de médiateur et de “continuer à contribuer à la désescalade du conflit entre l’Iran et Israël.”
Poutine a également souligné l’importance de « revenir au processus de négociation et de résoudre toutes les questions liées au programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques.” L’escalade en cours “est lourde des conséquences les plus désastreuses pour toute la région”, a-t-il averti.
La Chine aussi condamne l’attaque israélienne :
La Chine condamne les violations par Israël de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale de l’Iran et exhorte Israël à cesser immédiatement toutes les actions militaires risquées, a déclaré l’ambassadeur de Chine à l’ONU, Fu Cong, a rapporté l’Agence de presse officielle Xinhua.
Seule la Russie et la Chine ont la force de caractère, et la puissance nécessaire, de s’opposer à la folie israélienne.
A la suite de l’échec des négociations de paix, la Russie lance son offensive d’été :
L’armée russe a annoncé dimanche 8 juin mener une offensive dans la région ukrainienne de Dnipro, bordant celle de Donetsk et également appelée Dnipropetrovsk. Kiev n’a pas réagi, mais si l’information se confirme, ce serait une première en plus de trois ans de conflit. Cette avancée marque un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes, en difficulté sur le front, faute d’hommes et d’armements.
Le conflit en Ukraine est en train de se scinder en deux. Les batailles militaires sur la ligne de front et les batailles à coup de drones pour toucher les infrastructures de l’ennemi, derrière la ligne de front :
Rien que dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 juin, selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé un nombre record de 479 drones explosifs sur l’Ukraine. Kiev en envoie aussi sur le territoire russe, provoquant de plus en plus souvent des fermetures d’aéroports. Et ce lundi matin, annonce officielle : le travail dans une usine électronique a été suspendu en Tchouvachie, région russe située à environ 600 km à l’est de Moscou, « en raison de chutes de drones ».
Cet exemple est le dernier en date d’une intensification des attaques sur le territoire russe. Les aéroports de Moscou sont particulièrement visés et en ce mois de juin, rares sont les journées sans annonces de suspension du trafic, parfois sur la totalité des aéroports. Les récits de voyages interrompus et de mauvais sommeil sur le sol des aéroports de transit vers la Russie sont devenus courants.
Le gouvernement russe en tire les conséquences :
La Russie est en train d’établir des forces de drones en tant que branche distincte de l’armée, a déclaré le président Vladimir Poutine, révélant que jusqu’à la moitié de toutes les victimes sur le champ de bataille dans le conflit ukrainien proviennent de drones.
La Russie mène son enquête sur les attaques qu’elle a subi la semaine dernière contre des trains et sa flotte de bombardiers et vient de désigner le complice de l’Ukraine :
Il ne fait aucun doute que la Grande-Bretagne aide l’Ukraine à mener des attaques terroristes en Russie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
S’exprimant lors du « Forum du futur 2050 » à Moscou lundi, Lavrov a reconnu que le « risque d’augmentation du niveau de la menace terroriste existe » en Russie.
“Il est évident que tout cela est fait par la partie ukrainienne, mais elle aurait été impuissante sans le soutien… des Britanniques », a-t-il déclaré.
De telles activités étaient auparavant soutenues à la fois par les États-Unis et le Royaume-Uni, mais “maintenant, nous aurions à faire uniquement avec les Britanniques”, a affirmé Lavrov.
« Bien que qui sait, il y a peut-être encore des services spéciaux aux États-Unis qui participent à de telles activités par inertie, mais les Britanniques y sont impliqués à 100%”, a souligné Lavrov.
La semaine dernière, l’ambassadeur de Moscou à Londres, Andrey Kelin, a également accusé le Royaume-Uni de participer à des raids de drones ukrainiens sur des bases aériennes russes.
“Ce type d’attaque implique, bien sûr, la fourniture de très haute technologie, appelées données géospatiales, qui ne peuvent être effectuées que par ceux qui en sont en possession. Et c’est Londres et Washington”, a déclaré Kelin à Sky News.
Désarmée militairement face à la Russie, l’Europe utilise une fois de plus sa seule arme restante, les sanctions économiques. Une arme qui, jusqu’à maintenant, s’est surtout retournée contre celui qui la tient :
Le nouveau paquet de sanctions – le 18e depuis que la Russie a lancé son invasion non provoquée à grande échelle contre son voisin en 2022 – est conçu pour cibler davantage la capacité du Kremlin à gagner de l’argent grâce à sa production de pétrole et de gaz.
La proposition comprend l’abaissement du prix plafond des exportations de pétrole russe de 60 à 45 dollars le baril et l’introduction d’une interdiction totale des transactions sur les banques et institutions financières russes dans les pays tiers qui aident la Russie à contourner les sanctions existantes.
Mais, en plus, l’arme économique risque fort d’être enraillée :
Le nouveau paquet devra être approuvé par les 27 États membres de l’UE. Cela pourrait être compliqué étant donné les préoccupations antérieures soulevées par certains gouvernements plus favorables au Kremlin, tels que la Hongrie et la Slovaquie, au sujet de nouvelles sanctions visant la Russie.
Après Paris la semaine dernière, Mark Rutte s’est entretenu ce lundi à Londres avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, au moment où les membres de l’Otan négocient sous la pression des États-Unis l’augmentation de leurs dépenses militaires.
« Nous avons besoin de faire un bond en avant dans notre défense collective (…) Le fait est que le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine », a déclaré Mark Rutte lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Chatham House.
L’Otan « a besoin d’une augmentation de 400% de sa défense antiaérienne et antimissile », a-t-il dit. « Nous voyons en Ukraine comment la Russie sème la terreur par le ciel, nous allons donc renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien », a poursuivi M. Rutte.
La Russie s’est « associée à la Chine, à la Corée du Nord et à l’Iran », a accusé Mark Rutte à Londres. Elle « produit plus d’armes que nous ne le pensions », a-t-il dit. Concernant les munitions, « la Russie produit en trois mois ce que l’ensemble de l’Otan produit en un an », a affirmé le chef de l’Otan.
Comme le déclare Rutte, l’OTAN est en train de devenir le fer de lance occidental, non seulement contre la Russie mais aussi contre la Chine et l’Iran.
Il n’y a pas que l’Europe à se militariser, le Canada aussi :
Le Premier ministre canadien Mark Carney dévoilera lundi un nouveau plan d’investissement dans la sécurité et la défense qui permettrait au Canada d’atteindre l’objectif de dépenses militaires de 2% de l’OTAN pour cet exercice, a rapporté le Globe and Mail, citant deux sources gouvernementales de haut niveau.
On voit se dessiner les futurs blocs. Occident/OTAN d’un côté Russie/Chine de l’autre.
Avec l’Inde qui se retrouve coincée au milieu et risque d’être tiraillée par les parties en conflit, comme l’a bien compris le gouvernement russe :
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a de nouveau exprimé son soutien au format de dialogue trilatéral Russie-Inde-Chine (RIC).
” Lorsque le président Poutine est devenu président, la toute première réunion au sommet tripartite entre la Russie, la Chine et l’Inde a eu lieu », a-t-il déclaré lors du Future Forum 2050 à Moscou lundi. « Environ 20 réunions des ministères des Affaires étrangères ont eu lieu, suivies de dizaines sur différentes plateformes, y compris des réunions entre les ministères des Transports et de l’Économie et depuis, la multipolarité prend de l’ampleur.”
Ces commentaires interviennent quelques jours après qu’il a déclaré que Moscou avait un « intérêt réel » à relancer le dialogue trilatéral du RIC, citant la récente désescalade le long de la frontière Indo-chinoise comme une opportunité opportune. “Maintenant que, si je comprends bien, un accord est en train d’être conclu entre l’Inde et la Chine sur la manière de calmer la situation frontalière, je pense que le moment est venu de relancer le trio RIC”, a-t-il déclaré jeudi lors d’une conférence eurasienne sur la sécurité.
D’autant plus que l’Inde a aussi quelques griefs envers l’Occident :
Le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a déclaré que les pays occidentaux étaient hypocrites de s’attendre à ce que l’Inde adopte une position ferme contre la Russie, tout en évitant de condamner ce que New Delhi considère comme le parrainage du terrorisme par le Pakistan au Cachemire.
Jaishankar a ajouté que l’Inde est justifiée de remettre en question l’autorité morale de l’Occident en matière internationale, compte tenu de ses actions passées. « L’Inde a le grief le plus ancien – nos frontières ont été violées quelques mois seulement après l’indépendance, lorsque le Pakistan a envoyé des envahisseurs au Cachemire. Et les pays qui étaient les plus favorables à cela ? les pays occidentaux », a-t-il déclaré. « Si ces mêmes pays – qui étaient évasifs ou réticents à l’époque – disent maintenant « ayons une grande conversation sur les principes internationaux », je pense être justifié en leur demandant de réfléchir à leur propre passé.”
La Chine qui, remarquons-le au passage, n’a aucun lien avec l’Atlantique Nord de l’OTAN, a réagi aux déclarations de Rutte :
La Chine s’oppose fermement à la « diffamation et au rôle de bouc émissaire » par l’OTAN, a déclaré mercredi son ambassade en Grande-Bretagne en réponse aux remarques du Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, sur le renforcement militaire de Pékin plus tôt cette semaine.
L’OTAN devrait corriger sa « perception erronée » de la Chine, cesser de colporter son « anxiété sécuritaire » et « d’utiliser la Chine comme excuse pour son renforcement militaire continu et sa perturbation de la sécurité mondiale et régionale », a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine dans un communiqué.
Malgré l’irritation montante des chinois face aux mesures contradictoires du gouvernement Trump, les négociations vont continuer. Les négociateurs étasuniens semblent très optimistes :
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le Secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le représentant américain au Commerce Jamieson Greer devaient rencontrer leurs homologues chinois à Londres lundi pour désamorcer le différend commercial entre les deux superpuissances qui s’est élargi ces dernières semaines pour inclure des contrôles à l’exportation sur les marchandises essentielles aux chaînes d’approvisionnement mondiales.
Les trois principaux négociateurs commerciaux américains cherchent une poignée de main avec la Chine lors des pourparlers de Londres pour sceller l’accord sur les terres rares conclu par les présidents Donald Trump et Xi Jinping, a déclaré lundi le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett.
« Le but de la réunion d’aujourd’hui est de s’assurer qu’ils sont sérieux, mais d’obtenir littéralement des poignées de main », a déclaré Hassett, directeur du Conseil économique national, à CNBC dans une interview. « Je m’attends à ce que ce soit une courte réunion avec une grande et forte poignée de main« , a ajouté Hassett.
Un optimisme douché car il a fallu étendre les négociations :
Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine devaient se prolonger d’une deuxième journée à Londres alors que les hauts responsables économiques des deux plus grandes économies du monde cherchaient à désamorcer un différend amer qui s’est élargi des taxes douanières aux restrictions sur les terres rares, menaçant un choc de la chaîne d’approvisionnement mondiale et un ralentissement de la croissance économique.
Ces pourparlers interviennent à un moment crucial pour les deux économies, les données douanières montrant que les exportations chinoises vers les États-Unis ont plongé de 34,5% en mai, la baisse la plus forte depuis février 2020, lorsque l’épidémie de pandémie de COVID-19 a bouleversé le commerce mondial.
Finalement un semblant d’accord a été trouvé mais il semble bien fragile :
À la fin de deux jours d’intenses négociations à Londres, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a déclaré aux journalistes que l’accord-cadre mettait « de la viande sur les os » d’un accord conclu le mois dernier à Genève pour assouplir les tarifs de rétorsion bilatéraux qui avaient atteint des niveaux écrasants à trois chiffres.
Lutnick a déclaré que l’accord conclu à Londres supprimerait certaines des récentes restrictions américaines à l’exportation, mais n’a pas fourni de détails après la conclusion des pourparlers vers minuit, heure de Londres (23h00 GMT).
« Nous sommes parvenus à un cadre pour mettre en œuvre le consensus de Genève et l’appel entre les deux présidents », a déclaré Lutnick. « L’idée est que nous allons revenir au pays et parler au président Trump et nous assurer qu’il l’approuve. Ils vont retourner parler au président Xi et s’assurer qu’il l’approuve, et si cela est approuvé, nous mettrons ensuite en œuvre le cadre. »
On ne sait pas encore pour Xi mais Trump l’a fièrement annoncé sur son réseau social :
”Notre accord avec la Chine est conclu, sous réserve de l’approbation finale du président Xi et de moi-même”, a écrit Trump sur Truth Social mercredi. Les détails complets restent flous, bien que le dirigeant américain ait souligné certains points clés.
”Nous obtenons un total de 55% de droits de douane, la Chine en obtient 10%. La relation est excellente! » a écrit Trump. « Des aimants complets et toutes les terres rares nécessaires seront fournis, à l’avance, par la Chine. De même, nous fournirons à la Chine ce qui a été convenu, y compris les étudiants chinois utilisant nos collèges et universités.”
Un accord qui pourrait ne pas tenir longtemps car, encore une fois, au même moment des scientifiques chinois sont arrêtés aux Etats-Unis :
Une nouvelle arrestation ravive les tensions sino-américaines dans le domaine scientifique. Une chercheuse chinoise a été interpellée à son arrivée à l’aéroport de Détroit, aux États-Unis. Elle est accusée d’avoir illégalement expédié du matériel biologique à un laboratoire de l’université du Michigan, sans en avoir déclaré le contenu ni obtenu les autorisations nécessaires.
Ce n’est pas un cas isolé. Il s’agit du deuxième incident en quelques jours : deux autres scientifiques chinois ont été inculpés la semaine dernière pour avoir tenté d’introduire un champignon toxique sur le sol américain.
Cette affaire est plus symbolique que biologiquement dangereuse. Cela montre que même des manquements mineurs aux procédures sont désormais traités comme des enjeux de sécurité nationale. Un durcissement qui pourrait refroidir les échanges académiques entre les deux puissances, et renforcer la méfiance dans le monde de la recherche.
Alors, inlassablement, la Chine réitère son appel :
La Chine réitère que les États-Unis devraient travailler avec la Chine pour honorer leurs paroles par des actes, et faire preuve de sincérité dans le respect des engagements et des efforts concrets pour mettre en œuvre le consensus, afin de sauvegarder conjointement les résultats durement acquis du dialogue, a déclaré [le vice premier ministre chinois ayant participé aux négociations à Londres].
Et accepte malgré tout l’accord conclu :
La Chine a confirmé jeudi un accord commercial annoncé par le président américain Donald Trump, affirmant que les deux parties devaient respecter le consensus et ajoutant que la Chine avait toujours tenu parole.
Pendant que les Etats-Unis ferment leurs portes commerciales, la Chine les ouvrent en grand :
Alors que la quatrième édition de l’exposition économique et commerciale Chine-Afrique s’est ouverte ce 12 juin 2025 à Changsha (centre du pays), Pékin a annoncé son intention de supprimer les droites de douane sur les produits de 53 pays africains. Objectifs affichés par les autorités chinoises : stimuler les exportations africaines et réduire la balance commerciale largement en défaveur du continent.
La semaine dernière, les vagues critiques des dirigeants européens envers Israël était prononcées du bout des lèvres. Cette semaine, c’est virage à 180 degrés. La pression sur les gouvernements européens doit être énorme :
Le Royaume-Uni et la France vont abandonner leurs projets de reconnaissance d’un État palestinien lors d’une prochaine conférence, selon des diplomates.
La France avait fait pression sur le Royaume-Uni et d’autres alliés européens pour qu’ils reconnaissent ensemble un État palestinien lors de la conférence de New York, qui se tiendra du 17 au 20 juin.
Le président Emmanuel Macron avait décrit cette décision comme “un devoir moral et une exigence politique », suggérant qu’elle pourrait venir en échange de la reconnaissance d’Israël par l’Arabie saoudite lors de la conférence.
Cependant, Le Guardian a rapporté que des responsables français ont informé leurs homologues israéliens cette semaine que la conférence ne serait pas l’occasion de reconnaitre l’Etat palestinien.
Au lieu de cela, elle se concentrera sur les grandes lignes des étapes vers une reconnaissance mais subordonnées à une série de mesures et de concessions de la part des Palestiniens.
C’est un blanc-seing donné à Israël pour continuer son annexation de la Palestine. La dissonance cognitive de Macron, et des autres dirigeants européens, est au maximum sur ce sujet car le lendemain il déclare :
Le blocus humanitaire à Gaza est « un scandale » et une « honte », a lancé lundi 9 juin Emmanuel Macron, appelant à nouveau à un « cessez-le-feu », à la « libération des otages » et à la « réouverture des routes humanitaires » sur le territoire palestinien assiégé.
Car ce n’est pas qu’Israël qui a fait pression sur eux mais l’allié numéro un, les USA :
Les États-Unis font pression sur les gouvernements étrangers pour qu’ils n’assistent pas à une conférence de l’ONU la semaine prochaine parrainée par la France et l’Arabie saoudite sur une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, selon un câble diplomatique américain rapporté par Reuters.
Le câble, envoyé aux pays mardi, les met en garde contre toute « action anti-israélienne » et affirme que la participation à la conférence serait considérée par Washington comme agissant contre les intérêts de la politique étrangère américaine.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, est un allié des États-Unis au sein de l’Otan. L’Arabie saoudite est l’un des partenaires les plus proches des États-Unis au Moyen-Orient.
La France et l’Arabie saoudite coorganisent la rencontre du 17 au 20 juin à New York.
Pendant que les dirigeants mondiaux se tortillent sous l’effet de leur dissonance cognitive, l’horrible scénario « tirer sur les affamés » peut continuer tranquillement :
Lundi : Les forces israéliennes et des hommes armés locaux alliés ont tiré sur une foule se dirigeant vers un centre de distribution alimentaire soutenu par Israël et les États-Unis dans la bande de Gaza tôt lundi, ont déclaré des Palestiniens. Le ministère de la Santé de Gaza et les hôpitaux locaux ont déclaré que 14 personnes avaient été tuées.
Les hommes armés locaux semblaient être alliés à l’armée israélienne, opérant à proximité des troupes et se retirant dans une zone militaire israélienne dans la ville méridionale de Rafah après que la foule leur a lancé des pierres, ont déclaré des témoins.
Mardi : Au moins 36 Palestiniens ont été tués alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide dans le sud de Gaza mardi, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.
Il s’agit du bilan le plus élevé d’une fusillade près d’un centre de distribution d’aide à Gaza depuis l’ouverture des sites de distribution d’aide de la Gaza Humanitarian Foundation soutenus par les États – Unis et Israël le mois dernier, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Mercredi : Des responsables médicaux ont déclaré qu’au moins 25 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées alors qu’elles s’approchaient d’un centre de distribution de nourriture géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), près de Netzarim, dans le centre de Gaza.
Plus tard dans la journée, au moins 14 personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles se dirigeaient vers un autre site de distribution de GHF, à Rafah, à la frontière sud de Gaza. Mardi, les troupes israéliennes ont tué 17 Palestiniens autour des sites du GHF.
Samedi : Des tirs et des frappes aériennes israéliens ont tué au moins 45 Palestiniens à travers la bande de Gaza, dont beaucoup près d’un site de distribution d’aide géré par la Gaza Humanitarian Foundation soutenue par les États-Unis samedi, ont annoncé les autorités sanitaires locales.
Les Gazaouis se retrouvent donc coincés dans l’horrible alternative israélienne, mourir de faim ou d’une balle. Du sadisme à l’état pur.
L’anéantissement de Gaza peut continuer :
« Nous voyons de plus en plus d’indications qu’Israël mène une campagne concertée pour anéantir la vie palestinienne à Gaza », a déclaré l’ancienne Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme Navi Pillay, qui préside la commission, dans un communiqué.
« Le ciblage par Israël de la vie éducative, culturelle et religieuse du peuple palestinien nuira aux générations actuelles et aux générations à venir, entravant leur droit à l’autodétermination », a-t-elle ajouté.
Dans un léger sursaut moral pour alléger sa dissonance cognitive, le Royaume Uni a décidé :
La Grande-Bretagne et quatre autres pays ont imposé mardi des sanctions à deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, les accusant d’inciter à plusieurs reprises à la violence contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Norvège se sont joints à la Grande-Bretagne pour geler les avoirs et imposer des interdictions de voyager au ministre israélien de la Sécurité nationale, Ben-Gvir, et au ministre des Finances, Smotrich, tous deux colons de Cisjordanie.
« Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont incité à la violence extrémiste et à de graves violations des droits humains palestiniens. Ces actions ne sont pas acceptables », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy dans une déclaration conjointe avec les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de la Norvège. « C’est pourquoi nous avons pris des mesures maintenant pour demander des comptes aux responsables », indique le communiqué.
On remarquera au passage que ces sanctions sont prises contre deux individus pour « incitation à la violence » mais qu’aucune sanction n’est appliquée contre le gouvernement israélien pour « actes de violence sadique ». Le Royaume Uni sanctionne pour des mots mais ne dit rien pour les actes. Cela sent la moraline de surface.
Les Etats-Unis aussi ont décidé de sanctionner, mais les palestiniens :
L’administration Trump a imposé mardi des sanctions à une importante organisation palestinienne de défense des droits de l’homme ainsi qu’à cinq groupes caritatifs au Moyen-Orient et en Europe, les accusant de soutenir des militants palestiniens, dont le Hamas.
Le groupe de défense des droits visé est Addameer, qui fournit des services juridiques aux Palestiniens détenus par Israël ou l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée et surveille leurs conditions. Israël a déjà accusé le groupe de canaliser l’aide aux militants.
Il est vrai que Trump n’est pas du genre à s’embarrasser de moraline de surface.
Et l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël confirme la fin de la solution à deux Etats :
L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a déclaré mardi que Washington ne soutenait pas de tout cœur un État palestinien dans les circonstances actuelles.
” À moins que des choses importantes ne se produisent qui changent la culture, il n’y a pas de place pour cela“, a déclaré Huckabee à Bloomberg, ajoutant qu’il est peu probable que les changements se produisent » de notre vivant.”
Lorsqu’on lui a demandé si la création d’un État palestinien était toujours un objectif de la politique américaine, Huckabee a répondu : “Je ne pense pas.”
Cette semaine, c’est le ministre des affaires étrangères soudanais, un autre pays africain dévasté par la guerre civile, qui le dit :
L’Ukraine effectue le “sale boulot » de l’Occident en soutenant des groupes armés derrière des attaques terroristes dans des pays africains tels que la Libye, la Somalie et le Niger, a déclaré un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères.
Muhammad Al-Sirr a fait ces allégations dans une interview accordée à RT samedi, au cours de laquelle il a également accusé Kiev d’armer les Forces paramilitaires de Soutien rapide (RSF), qui sont engagées dans une guerre brutale avec les Forces armées soudanaises depuis la mi-avril 2023.
“L’implication de l’Ukraine dans le soutien d’autres groupes en Libye, en Somalie et au Niger a été établie. Ce pays soutient des organisations telles que Boko Haram et Harakat al-Shabaab en Somalie, et au Soudan, il apporte son soutien aux RSF en leur fournissant des drones, qui sont offerts à des prix très bas », a déclaré Al-Sirr”
Il a allégué que Kiev avait aidé les frappes de RSF sur les infrastructures soudanaises » il y a environ sept à huit mois.”
“Leur intervention [ukrainienne] était due au fait qu’il était difficile pour les rebelles d’utiliser indépendamment une telle technologie, ce qui souligne la profonde implication de l’Ukraine dans le conflit soudanais”, a déclaré Al-Sirr.
Et le président du Burkina Faso qui le répète :
Le président par intérim du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé des puissances étrangères de tenter de saboter l’Alliance des États du Sahel (AES) en faisant pression sur les pays membres pour qu’ils trahissent les autres.
” Nous sommes approchés tous les jours par des impérialistes qui veulent forcer l’un des trois États à trahir les autres », a déclaré Traoré. “Nous subissons cela depuis longtemps. À chaque fois, c’est une manœuvre pour convaincre un État de quitter la Confédération. Et cela devrait nous faire réfléchir”, a-t-il ajouté.
Par contre, aucune attaque terroriste reportée médiatiquement cette semaine. C’est assez rare pour le noter.
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