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La rapporteuse spéciale des Nations unies Francesca Albanese censurée en Suisse

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Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese [Photo by The Left/Flickr / CC BY-NC-SA 2.0]

À la suite de la publication d'un rapport accablant détaillant l'implication de grandes entreprises internationales dans le génocide à Gaza, une réunion à laquelle devait participer la représentante des Nations Unies Francesca Albanese à Berne, en Suisse, a été annulée à la dernière minute.

La rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, Albanese, devait participer à une série de trois réunions en Suisse, à commencer par un événement à l'université de Berne lundi. À la dernière minute, et manifestement sous la pression des responsables sionistes et suisses, l'autorisation pour la réunion a été retirée. L'université a fait valoir que l'autorisation pour l'événement avait été retirée « en raison d'un manque d'équilibre » de la part de la rapporteuse.

Albanese avait été invité en Suisse par l'organisation de défense des droits humains Amnesty International, qui soutient que les actions israéliennes à Gaza constituent un génocide. En réponse à la position de l'université, le porte-parole d'Amnesty International, Beat Gerber, a déclaré : « Il semble que l'université de Berne ait cédé à la pression extérieure et mette de côté la liberté d'expression. »

Comme cela avait été le cas il y a quelques mois en Allemagne après l'annulation d'une réunion prévue dans une université, un autre lieu a été trouvé à Berne dans un délai très court et Albanese a pu s'adresser à environ 400 personnes lundi soir.

Francesca Albanese est une experte en droit international très respectée qui, dans le cadre de ses fonctions officielles pour l'ONU, a déclaré en mars 2024 qu'elle voyait des « motifs raisonnables » de supposer un génocide dans l'action militaire d'Israël à Gaza. Albanese a développé et concrétisé cette affirmation dans son rapport pour l'ONU en octobre dernier, dans lequel elle a déclaré que les actions du gouvernement israélien après son invasion de Gaza remplissaient tous les critères, selon le droit international, du crime de génocide.

Début mai de cette année, Albanese a appelé à la poursuite des hauts responsables de l'Union européenne, en particulier la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères Kaja Kallas, pour complicité dans les crimes de guerre commis par Israël.

Comme cela avait été le cas en Allemagne, avant sa visite en Suisse, Albanese, qui a reçu de multiples menaces de mort, a été victime d'une avalanche d'insultes violentes de la part des médias sionistes et du principal quotidien de droite du pays, le Neue Zürcher Zeitung, qui l'ont accusée d'être une partisane du terrorisme et de l'antisémitisme. Comme on pouvait s'y attendre, le Jüdische Allgemeine a publié un article intitulé « Le film d'horreur de Francesca Albanese ».

Malgré sa réputation de pays politiquement neutre, la Suisse entretient des relations de longue date avec l'État d'Israël et s’est rangée derrière Tel-Aviv et Washington en soutenant la guerre d'Israël contre les Palestiniens à Gaza.

Dénonçant le rôle du pays dans le génocide à Gaza, 55 anciens diplomates suisses ont signé dimanche une lettre adressée au ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis. Dans cette lettre, les diplomates dénoncent le « silence et la passivité » de la Suisse face aux « crimes de guerre » commis par Israël à Gaza et appellent le gouvernement à rejeter immédiatement le projet israélien « d'expulser la population civile de Gaza et de réoccuper militairement le territoire ». De telles actions de la part du gouvernement et de l'armée israéliens ne sont rien d'autre que « des formes de nettoyage ethnique et de processus génocidaires », écrivent les ambassadeurs.

La lettre demande également la suspension de toute coopération scientifique et universitaire avec Israël qui viole le droit international, ainsi que toute coopération, financement et investissement dans les secteurs militaires et du renseignement des deux pays.

Les dernières tentatives visant à faire taire Albanese font suite au rapport accablant qu'elle a rédigé, révélant l'étendue de l'implication de grandes entreprises américaines et d'autres pays dans la fourniture d'armes à la machine de guerre israélienne.

Intitulé « De l'économie de l'occupation à l'économie du génocide », le rapport déclare que son sujet d'enquête est « le rôle des entreprises dans le maintien de l'occupation illégale d'Israël et de la campagne génocidaire en cours à Gaza [...] visant à déposséder et à effacer les Palestiniens de leurs terres ».

Le rapport dresse la liste d'une multitude d'entreprises et de sociétés internationales issues des secteurs suivants : « fabricants d'armes, entreprises technologiques, entreprises de bâtiment et de construction, industries extractives et de services, banques, fonds de pension, assureurs, universités et organisations caritatives ». Selon le rapport, les entreprises actives dans ces secteurs « permettent le déni du droit à l'autodétermination et d'autres violations structurelles dans les territoires palestiniens occupés, notamment l'occupation, l'annexion et les crimes d'apartheid et de génocide, ainsi qu'une longue liste de crimes accessoires et de violations des droits humains, allant de la discrimination, la destruction aveugle, les déplacements forcés et le pillage, aux exécutions extrajudiciaires et à la famine ».

Le rapport indique que « le complexe militaro-industriel » est le pilier économique de l'État israélien, deux entreprises en particulier, Elbit Systems et l'entreprise publique Israel Aerospace Industries (IAI), fournissant la plupart des armes utilisées par Israël dans son offensive contre Gaza, tout en engrangeant des profits colossaux grâce à l'exportation de ses armements.

Le principal collaborateur de la machine de guerre israélienne est les États-Unis. Le rapport note qu'« Israël bénéficie du plus grand programme d'achat d'équipements de défense jamais mis en place, pour l'avion de combat F-35 dirigé par la société américaine Lockheed Martin, aux côtés d'au moins 1600 autres entreprises, dont le fabricant italien Leonardo S.p.A, et huit États ». Grâce au déploiement des avions de combat F-35 et F-16 fournis par Lockheed Martin, l'armée de l'air israélienne a été dotée d'une « puissance aérienne sans précédent lui permettant de larguer environ 85 000 tonnes de bombes, de tuer et de blesser plus de 179 411 Palestiniens et de raser Gaza ».

Comme toujours dans les guerres capitalistes, de grandes fortunes sont à gagner. Le rapport note que « pour les entreprises israéliennes comme Elbit et IAI, le génocide a été une entreprise rentable. La hausse de 65 % des dépenses militaires d'Israël entre 2023 et 2024, qui s'élèvent à 46,5 milliards de dollars, l'une des plus élevées par habitant au monde, a entraîné une forte augmentation de leurs bénéfices annuels. Les entreprises d'armement étrangères, en particulier les fabricants de munitions et d'artillerie, en profitent également ».

Ce long rapport, qui mérite d'être étudié attentivement, comprend également une section intitulée : « Surveillance et carcéralité : le côté obscur de la “nation de la start-up”».

Cette section décrit l'essor massif des start-ups en Israël après le 11 septembre. Les géants technologiques américains tels que Microsoft, Alphabet, Amazon et Palantir sont fortement impliqués dans ces start-ups, qui visent à développer les services de surveillance utilisés par l'armée, les agences de sécurité et les services de renseignement israéliens pour mener leur guerre génocidaire à Gaza.

Le rapport publié par Albanese présente une accusation détaillée et accablante du rôle joué par les grandes entreprises capitalistes dans la « solution finale » mise en œuvre par Israël. Il doit être présenté jeudi au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, composé de 47 membres.

Le rapport se termine mollement en appelant à une action juridique internationale contre les entreprises citées, mais ces appels restent lettre morte dans des pays qui ignorent et défient de plus en plus des institutions telles que la Cour pénale internationale, créée apparemment pour prévenir le génocide et les crimes de guerre. Israël et les États-Unis se sont tous deux retirés du Conseil des droits de l'homme des Nations unies au début de l'année, invoquant un parti pris contre Israël.

La personnalité la plus célèbre associée à Berne est le brillant physicien Albert Einstein, qui a travaillé pendant plusieurs années à l'office des brevets de la ville, à quelques kilomètres seulement de l'université qui a interdit Albanese lundi. Il ne fait aucun doute que s'il était encore en vie aujourd'hui, Einstein prendrait la défense d'Albanese et condamnerait les fascistes qui dictent la politique gouvernementale à Washington et à Tel-Aviv.

Einstein, qui n'a pris conscience de sa propre judéité qu'à son arrivée en Allemagne en 1914, a soutenu la création d'une patrie pour les Juifs après le massacre de 6 millions d'entre eux dans les camps de concentration nazis. En même temps, il s'opposait farouchement à un État-nation juif qui opprimerait les Arabes.

Quelques semaines avant la création de l'État d'Israël en 1948, Einstein écrivait :

Si une véritable catastrophe finale devait nous frapper en Palestine, les premiers responsables seraient les Britanniques et les seconds, les organisations terroristes issues de nos propres rangs. Je ne veux voir personne associé à ces personnes égarées et criminelles.

Le premier parmi les criminels auxquels Einstein faisait référence était Menahem Begin, chef du groupe terroriste Irgoun, devenu plus tard premier ministre d'Israël et coprésident du parti Likoud, dirigé aujourd'hui par le criminel de guerre Benjamin Nétanyahou.

Avec beaucoup de clairvoyance, Einstein écrivait également en 1948 que Begin dirigeait « un parti politique très proche, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son attrait social, des partis nazis et fascistes ».

(Article paru en anglais le 3 juillet 2025)

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